Wednesday, December 24, 2014

Le dimanche, pause nécessaire à la cellule familiale



Le Monde | 23.12.2014 à 12h11 |Par Gaëlle Dupont





Quel serait l’impact d’une ouverture douze dimanches par an des commerces sur la vie privée et familiale des salariés concernés ? De façon étonnante, rien ou presque n’a été dit sur ce sujet depuis que le gouvernement a annoncé sa volonté d’étendre le travail dominical dans le cadre de la loi Macron, qui sera discutée à l’Assemblée nationale à partir du 26 janvier 2015. L’essentiel du débat a porté sur l’efficacité économique de la réforme, et sur la place supposée croissante de la consommation dans les loisirs. C’était l’un des principaux griefs formulés par la maire PS de Lille, Martine Aubry, dans sa tribune parue dans Le Monde du 11 décembre.

Quelques voix se sont même élevées pour saluer la mesure, comme celle du sociologue Jean Viard pour qui le travail « arythmique » a du bon pour les individus. Thierry Pech, du cercle de réflexion Terra Nova, et Gilles Finchelstein, de la Fondation Jean-Jaurès, se sont insurgés contre l’idée que la puissance publique « règle pour tous les horloges du travail et du repos ».

Ces partisans de la mesure citent un sondage BVA du 4 décembre qui affirme que 62 % des Français sont favorables à l’ouverture des magasins le dimanche… en oubliant, signe de la forte ambivalence de la population, que 60 % ne sont, dans le même temps, pas d’accord pour travailler eux-mêmes ce jour-là.« Fléau relationnel »

Or, s’ils ne se sont guère fait entendre jusqu’à présent, les spécialistes de la famille interrogés par Le Monde s’inquiètent presque unanimement de la mesure.« Tout ce qui désy...


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