Monday, December 26, 2011

Une agence de renseignements privée piratée par un groupe lié à Anonymous

Stratfor, une agence de renseignements privée américaine, a été piratée dans le cadre d’une opération d’Anonymous. Mais le résultat semble diviser le groupe de hacktivistes.
 
 
 
Des membres présumés d’AnonOps, membre du collectif de hackers Anonymous, ont affirmé dimanche soir avoir piraté le site web de Stratfor (Strategic Forecasting, Inc.).
Cette entreprise est une agence privée de renseignements installée à Austin, Texas.

Selon Silicon.fr, 4000 numéros de cartes bancaires, mots de passe et coordonnées appartenant aux clients de l’agence Stratfor auraient ainsi été volés.
Par ailleurs, le collectif aurait obtenu la liste confidentielle des principaux clients « corporate » de Stratfor, parmi lesquels figureraient : l’US Air Force, Apple, MSNBC, Al-Jazeera English et la Police de Miami.
L’objectif de cette action est, en théorie, d’obtenir la libération du soldat Bradley Manning arrêté en mai 2010 par les autorités américaines qui l’accusent d’avoir transmis des câbles diplomatiques confidentiels au site Wikileaks.
Le collectif a également indiqué faire des dons à des organisations caritatives en utilisant les numéros de comptes piratés. Certains clients de Stratfor ont confirmé que des transactions non autorisées ont été effectuées sur leurs comptes bancaires.
Quant à Fred Burton, vice-président de Stratfor en charge du renseignement stratégique, il a indiqué hier à l’Associated Press avoir informé les forces de l’ordre de l’intrusion.
Stratfor qui a déclaré à ses membres avoir suspendu les accès à ses serveurs et courriels, participe à l’investigation en cours.
La confusion sur l’origine de l’attaque a régné ce matin après la publication d’un communiqué anonyme déclarant que l’opération n’était pas menée par Anonymous.
« Stratfor est une agence de renseignement (…) qui publie des rapports quotidiens de données recueillies à partir de l’internet ouvert. Les hackers qui prétendent être “Anonymous” ont déformé cette vérité, afin de poursuivre leur objectif caché, et certains ont mordu à l’hameçon » affirme le texte.
Un compte Twitter très utilisé par Anonymous a également dénoncé le piratage, soulignant : « Nous ne blessons pas les personnes innocentes et ne volons pas leurs cartes de crédit, jamais ! »
Mais le même compte admettait qu’AnonOps était l’auteur des faits. Cette faction d’Anonymous rassemble les hackers les plus actifs du groupe, dont les anciens de LulzSec…
Le compte Twitter le plus utilisé par AnonOps, @AnonymousIRC, a de son côté affirmé que ses membres n’avaient pas participé au piratage, mais que son infrastructure avait bien été utilisée pour la coordonner et qu’ils soutenaient l’action.
Un message ajoute que ce piratage faisait partie de ses opérations de Noël…



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Friday, December 16, 2011

UNI soutient les protestations contre les plans d’austérité en France

12/14/2011 France newsImage


5 syndicats français ont organisé 200+ actions mardi pour protester contre les mesures d’austérité qui font injustement porter le fardeau aux salariés et ne feront que prolonger la crise économique.

UNI est solidaire des syndicats français CFDT, CGT, FSU, Solidaires et UNSA dans leur lutte pour trouver une solution juste et équitable à la crise et protéger les travailleurs et leurs familles.
Ces actions en France s’inscrivent dans une vague de protestations des travailleurs en Europe contre les sévères mesures d’austérité qui font porter un fardeau disproportionné aux travailleurs et aux populations vulnérables. Des millions de travailleurs en Europe sont descendus dans les rues pour protester contre les mesures d’austérité au Portugal, en Irlande, au Royaume-Uni, en Grèce, en Belgique, en Lituanie. Les protestations en France ont lieu un jour après que des millions de travailleurs italiens aient observé une grève de 3 heures contre les coupes dans les retraites et autres mesures d’austérité.

“Les travailleurs descendent dans les rues parce qu’ils n’ont pas les moyens d’assumer le prix élevé qu’on leur demande de payer pour la crise financière » a déclaré le Secrétaire régional d’UNI Europa, Oliver Roethig. « Les travailleurs n’ont pas provoqué la crise et ils ne doivent pas en payer les frais. La seule autre solution est d’aider les familles des travailleurs à se remettre sur pied et à reconstruire l’économie depuis la base ».

Vous pouvez lire la déclaration des syndicats français ici : http://www.cgt.fr/CFDT-CGT-FSU-Solidaires-UNSA,38786.html  



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Thursday, December 8, 2011

La Commission Trilatérale contrôle le gouvernement Obama

Patrick Wood
Vendredi 25 Novembre 2011


L’oligarchie US défend ses intérêts de classe et garde le contrôle du pouvoir politique à l’échelle nationale en s’appuyant sur des sociétés secrètes telles que les Skull & Bones ou des clubs sélects comme le Council on Foreign Relations (CFR). Au plan international, elle utilise des groupes élitistes, par exemple le groupe de Bilderberg qui cherche à intégrer à son projet les oligarchies d’autres pays pour l’émergence d’une gouvernance mondiale. Notre collègue Patrick Wood explique comment fonctionne la Commission Trilatérale, une autre pièce de ce système complexe, dont le rôle a récemment été remis en lumière avec la nomination du chef de sa section Europe, Mario Monti, comme Premier ministre italien.

Pendant ses dix premiers jours de sa présidence, Barack Obama a nommé onze hauts fonctionnaires issus de la Commission trilatérale à des postes clés de son administration, introduisant ainsi une puissante force extérieure dans le leadership de son gouvernement, mais avec un agenda de base qui porte plutôt préjudice aux citoyens des États-Unis.
Outre ces nominations, Obama a appelé à la Maison-Blanche plusieurs membres illustres de la Commission trilatérale, dont Zbigniew Brzezinski, son principal conseiller en politique extérieure. Brzezinski est cofondateur de la Commission (1973) avec David Rockefeller.
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Kissinger, l’ex-Secrétaire d’État étasunien est la véritable cheville ouvrière de l’oligarchie US.
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La Commission trilatérale a une grande responsabilité dans l’état actuel du monde. Elle fut constituée en 1973 comme un forum mondial de « penseurs », devenus les artisans du tournant multinational pris par le capitalisme dans le sens d’une radicalisation du courant de pensée keynésien le plus classique de l’économie : rôle de l’État, intensification de l’exploitation mondiale du travail, hégémonie militaire mondiale des pays les plus riches de la planète et de leurs compagnies transnationales.

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Henry Kissinger avec Sarah Palin, John McCain, Hillary Clinton et George Bush Jr.
La Trilatérale est une sorte de grand parti politique mondial. D’après son site Web, elle fut créée par des personnalités du Japon, de l’Union européenne, et d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada) dans le but de promouvoir et de construire une coopération plus étroite entre les principales régions démocratiques et industrialisées du monde [en opposition au camp socialiste de l’époque] pour partager les responsabilités dans la direction d’un système international élargi.
Selon sa liste officielle, la Commission trilatérale compte 424 membres, dont 87 seulement sont États-uniens. Ainsi, au cours de ses deux premières semaines à la Maison-Blanche, le nombre de représentants gouvernementaux désignés par Obama constitue 12 % de la représentation des États-Unis à la Commission. Il entretient bien d’autres liens avec la Trilatérale, comme par exemple la présence en qualité de membre permanent de William Jefferson Clinton, le mari de la Secrétaire d’État, Hillary Clinton. Voici les onze personnes désignées par Obama :
- Tim Geithner, secrétaire au Trésor
- Susan Rice, ambassadrice auprès des Nations unies
- le général James L. Jones, conseiller à la Sécurité nationale
- Thomas Donilon, conseiller pour les questions de Sécurité nationale
- Paul Volker, président de la Commission pour la reprise économique
- L’amiral Dennis C. Blair, directeur du Renseignement national
- Kurt M. Campbell, secrétaire d’État adjoint pour l’Asie et le Pacifique
- James Steinberg, Député secrétaire d’État
- Richard Haass, envoyé spécial du Département d’État
- Dennis Ross, envoyé spécial du Département d’État
- Richard Holbrooke, envoyé spécial du Département d’État
L’administration Obama et la Commission trilatérale entretiennent bien d’autres liens. À titre d’exemple, signalons que le groupe informel de conseillers du secrétaire au Trésor, Tim Geithner, réunit les membres de la Commission : E. Gerald Corrigan, banquier et ancien président de la Réserve fédérale ; Paul Volker, aujourd’hui à la tête pensante de la relance économique d’Obama ; Alan Greenspan, le dernier responsable de la Réserve fédérale, et Peter G. Paterson, éminent banquier et investisseur.
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Frais émoulu de l’Université, Geithner se mit immédiatement au service du « trilatéraliste » Henry Kissinger, aux bureaux Kissinger & Associates. Un autre membre de la Commission trilatérale, le général Brent Scowcroft, un commerçant devenu banquier, fut conseiller officieux d’Obama et mentor de l’actuel secrétaire à la Défense Robert Gates. Robert Zoelick, ancien secrétaire au Commerce et actuel président de la Banque mondiale nommé sous l’administration G.W. Bush, est lui aussi membre de la Commission.
Le site Web signale : « La Commission trilatérale est composée de près de 400 noms illustres du monde des affaires, des médias, des universités, des services publics (à l’exception des ministres de cabinets nationaux actuels), des syndicats et d’autres organisations non gouvernementales des trois régions. Trois présidents (un dans chacune des trois régions du monde susmentionnée), des présidents régionaux, un vice-président et des directeurs constituent la direction de la Commission Trilatérale, en collaboration avec un Comité exécutif incluant une quarantaine d’autres membres ».
Depuis 1973, la Commission trilatérale se réunit régulièrement en séances plénières pour discuter de manifestes politiques élaborés par ses membres. Les politiques sont débattues jusqu’à obtention d’un consensus. Les membres regagnent leurs pays respectifs pour appliquer ou faire appliquer les politiques ainsi approuvées par consensus. L’objectif initial du groupe était l’instauration d’un « Nouvel ordre économique international » [ce qu’on appelle aujourd’hui la mondialisation]. Son discours actuel encourage une « coopération plus étroite entre les régions industrialisées démocratiques dominantes du monde, qui assument des responsabilités partagées dans la conduite d’un système international élargi ».
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Prix Nobel de la Paix (comme Obama), Henry Kissinger est impliqué dans plusieurs génocides.
Depuis l’administration Carter, les membres de la Commission trilatérale ont exercé leur influence à de hauts postes contrôlés par le gouvernement des États-Unis : six des huit derniers présidents de la Banque mondiale ; les présidents et les vice-présidents des États-Unis (à l’exception d’Obama et de Biden) ; plus de la moitié de l’ensemble des secrétaires d’État des États-Unis ; et les trois quarts des secrétaires à la Défense.
Durant la période 2009-2012, l’agenda de la Commission reposera sur deux grandes convictions. Premièrement, la Commission trilatérale est appelée à jouer un rôle plus important que jamais pour préserver la direction partagée des pays riches dans un système international élargi. Deuxièmement, la Commission « élargira son cadre pour refléter des changements plus vastes dans le monde ». Ainsi, le Groupe japonais s’est transformé en Groupe Asie-Pacifique, qui inclut des membres venus de Chine et d’Inde, tandis que des personnalités du Mexique ont rejoint le Groupe Amérique du Nord (Canada et États-Unis). Et le Groupe Europe continue d’augmenter avec l’élargissement de l’Union européenne.

Mise à jour de Patrick Wood (d’August Review.com)

La question de l’« influence indue » nous interpelle, lorsque l’on constate le nombre de membres de la Commission trilatérale nommés à des postes élevés au sein de l’administration Obama. Ils ont la mainmise sur des domaines liés à nos besoin nationaux les plus urgents : crise financière et économique, sécurité nationale et politique extérieure.
Le conflit d’intérêts est flagrant. Avec 75 % des membres non-US, quelle influence cette écrasante majorité continue-t-elle d’exercer sur les 25 % restant ? Par exemple, lorsque Chrysler s’est placé sous la protection et le contrôle de la loi états-unienne sur les faillites dans le cadre du plan de sauvetage de l’administration Obama, un accord a été conclu à la hâte avec le groupe italien Fiat pour sauver cette compagnie. La personne désignée pour conclure l’accord fut le secrétaire au Trésor ou ministre des Finances Timothy Geithner, membre de la Commission trilatérale. Seriez-vous surpris si on vous disait que le président de Fiat, Luca di Montezemolo, est lui aussi un membre de la Commission ? Le Congrès aurait dû interdire ce partenariat au moment où il a été suggéré.
Beaucoup des membres européens de la Commission trilatérale sont aussi de hauts dirigeants de l’Union européenne. À quelles oscillations politiques et économiques sont-ils soumis par la branche états-unienne ?
Si on faisait un sondage sur la question, la grande majorité des ressortissants US diraient que les affaires des États-Unis leur appartiennent, et qu’ils doivent se fermer à toute influence étrangère dictée par des programmes non étasuniens. Mais l’immense majorité des citoyens US n’a pas la moindre idée de ce qu’est la Commission trilatérale, et encore moins de l’énorme pouvoir qu’elle a usurpé depuis 1976, quand Jimmy Carter a été le premier membre de la Trilatérale élu président des États-Unis.
À la lumière de la crise financière actuelle sans précédent, les « trilatéralistes » seraient voués à l’exécration s’ils lisaient les déclarations de Zbigniew Brzezinski (cofondateur de la Commission avec David Rockefeller) consignées dans son livre paru en 1971 intitulé « Entre deux âges : le rôle de l’Amérique à l’ère technotronique ». Brzezinski signalait : « La nation-État, en tant qu’unité fondamentale de la vie organisée de l’homme, a cessé d’être la principale force créatrice : les banques internationales et les corporations transnationales sont [à présent] les acteurs et les architectes au sens que prenaient autrefois ces termes appliqués à la nation-État ». [Autrement dit, il a jeté au placard les concepts de base d’État-nation, de souveraineté des pays et du rôle de l’État dans la société, pour défendre la vision d’un monde gouverné par les banques et les corporations transnationales].
C’est exactement ce à quoi nous assistons dans toutes les sphères. Les banques et les corporations mondiales sont des cercles qui se resserrent autour de la nation-État, y compris les États-Unis. Elles n’ont aucun respect pour aucun processus, ni pour le Congrès, ni pour la volonté des peuples.
Pourquoi ont-elles maintenu les citoyens US dans l’ignorance sur un sujet qui ébranle les fondations mêmes de notre pays ?

La Trilatérale contrôle les grands médias

La réponse est simple : on compte parmi les patrons des grands médias de nombreux membres de la Commission trilatérale, et ils peuvent détourner les informations pertinentes mais dérangeantes. Parmi ces décideurs figurent :
- David Bradley, président d’Atlantic Media Company.
- Karen Elliot House, ex-vice-président senior de Dow Jones & Company , et éditrice du Wall Street Journal , qui appartient à Rupert Murdoch.
- Richard Plepler, coprésident de HBO.
- Charlie Rose, de PBS, Service public de radio et télévision des États-Unis.
- Fareed Zakaria, rédacteur du Newsweek
- Mortimer Zuckerman, président de l’U.S. News & World Reports .
Il existe beaucoup d’autres connexions avec la haute direction des médias, résultant de l’appartenance ou de la participation aux leviers de commande des transnationales et de l’actionnariat commun. Pour plus d’information, consulter mon livre publié originalement en 1978 « Trilaterals Over Washington », disponible [en anglais] en format électronique et gratuitement sur www.AugustReview.com. Ce site contient aussi beaucoup d’articles qui traitent divers aspects de l’hégémonie de la Commission trilatérale aux Etats-Unis et dans le monde.
Sources :
« August Review.com », 30 janvier 2009, « Obama : Trilateral Commission Endgame », par Patrick Wood.
Etudiant chercheur Sarah Maddox.
Tuteur : Peter Phillips, Université d’Etat de Sonoma.
Patrick Wood (August Review.com) / Réseau Voltaire / Projet censuré.


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