Saturday, December 31, 2022

Le pape émérite Benoît XVI s'est éteint au Vatican dans la discrétion


Par Jean-Marie Guénois
Mis à jour il y a 2 heures


Qui était Benoît XVI?


DISPARITION - Il s'était retiré le 13 mai 2013 pour finir ses jours dans la prière, à l'ombre de la basilique Saint-Pierre. Le pape émérite Benoît XVI est mort ce samedi à l'âge de 95 ans. Exceptionnellement, cet enterrement pontifical ne sera pas suivi d'un conclave.

Comme un cierge pascal, Benoît XVI s'est éteint ce samedi matin. Il avait 95 ans. Le cierge pascal est celui que le prêtre allume dans la nuit de Pâques en signe de la résurrection du Christ depuis un grand feu allumé pour l'occasion dans la cour de l'église. Il est ensuite rallumé chaque dimanche jusqu'à épuisement de la cire.

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Benoît XVI, en soutane blanche de pape émérite depuis le 11 février 2013, date de sa renonciation à la papauté, s'est ainsi consumé en prière. Lentement et surtout discrètement, selon son vœu le plus cher, même si l'actualité de l'Église a pu le rattraper parfois. Il vivait à l'abri des regards, comme un vieux sage ou plutôt comme le vieux moine qu'il avait toujours rêvé d'être, sortant seulement l'après-midi pour dire son chapelet. N'avait-il pas tenu à finir ses jours dans le silence, l'étude et la prière, et la soumission au pape régnant, retiré dans une petite maison à l'ombre de la coupole de Saint-Pierre, dans les jardins du Vatican ?

Il y vivait une vie très réglée, mais ne pouvait plus se déplacer depuis quelque temps, ni parler distinctement. Ceux qui le côtoyaient étaient frappés par son attention et sa lucidité intellectuelle, qu'il aura gardées intactes très longtemps, selon ces témoignages. Quant à sa santé, fragile, elle n'était pas si mauvaise, comme l'auront démontré sa longévité et sa résistance depuis sa démission, sans doute un trait de famille, puisque son frère aîné, Georg, prêtre également, est mort à 96 ans.

DIRECT - Mort de Benoît XVI : le monde entier rend hommage au pape émérite disparu ce samedi

Tuesday, December 13, 2022

Climat: l'UE adopte une «taxe carbone» aux frontières pour verdir ses importations industrielles


Par Le Figaro avec AFP
Mis à jour il y a 3 heures



Le Parlement européen et les États membres de l'UE ont annoncé mardi avoir adopté un mécanisme inédit pour faire payer les émissions carbones liées à leur production.

 YVES HERMAN / REUTERS

Ce dispositif soumettra les importations dans plusieurs secteurs tels l'acier, l'aluminium, le ciment, ou l'électricité aux standards environnementaux de l'UE.

Verdir les importations industrielles en faisant payer les émissions carbones liées à leur production : l'UE a adopté mardi un mécanisme inédit à ses frontières, qui doit aussi signer la fin des «droits à polluer» gratuits alloués aux industriels européens. Appelé communément «taxe carbone aux frontières» bien qu'il ne s'agisse pas d'une taxe proprement dite, ce dispositif sans précédent consistera à appliquer aux importations des Vingt-Sept les critères du marché du carbone européen, où les industriels de l'UE sont tenus d'acheter des quotas couvrant leurs émissions polluantes.
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Avec l'envolée du prix de la tonne de CO2, l'idée est d'éviter un «dumping écologique» qui verrait les industriels délocaliser leur production hors d'Europe, tout en encourageant le reste du monde à adopter les standards européens. Ce dispositif d'«ajustement carbone aux frontières» (CBAM en anglais) «sera un pilier crucial des politiques climatiques européennes (...) pour inciter nos partenaires commerciaux à décarboner leur industrie», explique l'eurodéputé Mohammed Chahim (S&D, sociaux-démocrates).

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En pratique, l'importateur devra déclarer les émissions liées au processus de production, et si celles-ci dépassent le standard européen, acquérir un «certificat d'émission» au prix du CO2 dans l'UE. Si un marché carbone existe dans le pays exportateur, il paiera seulement la différence. «Le message à nos industries est clair: inutile de délocaliser car nous avons pris les mesures nécessaires pour éviter les concurrences déloyales» en garantissant «un traitement équitable» entre producteurs européens et marchandises importées, a observé Pascal Canfin (Renew, libéraux), président de la commission Environnement au Parlement. Voici les modalités de l'accord trouvé mardi matin entre les négociateurs des États membres et du Parlement européen après de longues négociations nocturnes:

Secteurs concernés

Le mécanisme, administré pour l'essentiel de façon centralisée au niveau de l'UE, visera les secteurs jugés les plus polluants (acier, aluminium, ciment, engrais, électricité), comme le proposait la Commission européenne.

Les eurodéputés ont obtenu d'y ajouter l'hydrogène, certains produits dérivés (boulons...), et Bruxelles devra étudier l'éventuelle extension à la chimie organique et aux polymères (plastiques). Le dispositif tiendra compte des émissions «indirectes» (générées par l'électricité utilisée pour la production). Les revenus attendus, qui pourraient dépasser 14 milliards d'euros annuels, alimenteront le budget général de l'UE.

Calendrier

Une période test commencera dès octobre 2023, durant laquelle les entreprises importatrices devront simplement rapporter leurs obligations. Le calendrier du démarrage effectif dépendra de pourparlers en fin de semaine sur le reste de la réforme du marché carbone européen.

Commission et États défendent une application progressive du mécanisme sur dix ans à partir de 2026. Les eurodéputés, eux, demandent une mise en œuvre graduelle entre 2027 et 2032.

Quotas gratuits

Actuellement, les industriels européens se voient allouer des quotas gratuits couvrant une partie de leurs émissions, pour soutenir leur compétitivité face aux concurrents étrangers. À mesure que montera en puissance l'«ajustement aux frontières», les quotas gratuits distribués aux secteurs concernés seront supprimés progressivement.

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Un point crucial : en traitant à égalité importations et production locale, Bruxelles estime rester dans les clous des règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et contrer les accusations de «protectionnisme». Mais le calendrier de suppression des quotas gratuits, âprement discuté, ne sera abordé que vendredi et samedi dans les pourparlers sur la réforme du marché carbone.

«La réglementation sur le CBAM ne pourra être formellement adoptée qu'après avoir résolu ces autres éléments», avertit le Conseil européen.

Aides à l'exportation

Autre point controversé restant à négocier: le Parlement veut que les sites industriels européens, sous certaines conditions, continuent de recevoir des allocations gratuites pour leur production destinée aux exportations vers des pays hors-UE. Les industriels européens s'alarment de voir leurs exportations perdre en compétitivité en raison du prix à payer pour leurs émissions et des lourds investissements pour se décarboner, alors qu'ils pâtissent déjà de la flambée des coûts de l'énergie.

Les États restent, eux, réticents à tout «rabais à l'exportation», qui risquent d'être incompatibles avec les règles anti-subventions de l'OMC. Le CBAM est «l'aboutissement d'une idée vieille de trente ans, mais il n'a de sens qu'en supprimant toutes les allocations gratuites», observe Geneviève Pons, directrice-générale de l'institut Europe Jacques-Delors. Alternativement, elle plaide pour que les recettes du mécanisme soient utilisées pour aider les pays en développement à se décarboner.
 

Wednesday, October 5, 2022

EN DIRECT - Moscou promet de reprendre les territoires perdus, percées ukrainiennes dans la région de Louhansk



Par Hugues Maillot


Un BM-21 Grad en action dans la région de Kharkiv. YASUYOSHI CHIBA / AFP
EN COURS

Mis à jour il y a 21 minutes

Les territoires perdus dans les régions annexées seront «repris pour toujours», a annoncé le Kremlin, tandis que «la désoccupation de la région de Lougansk a commencé» côté ukrainien.



Monday, August 1, 2022

Evolution des conditions des déplacements internationaux


Mise à jour le 01/08/2022





La loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre l’épidémie liée à la covid-19 a été promulguée ce samedi 30 juillet 2022, et a été publiée hier matin au Journal officiel.

A compter de ce lundi 1er août 2022, les restrictions sanitaires pour voyager à destination de la France métropolitaine et de Saint-Pierre et Miquelon sont intégralement levées.

Cependant, les personnes accédant au Canada soit pour y transiter (à l’exception du transit international à Montréal) soit pour y séjourner, restent soumises aux règles sanitaires imposées par les autorités canadiennes.

La préfecture a mis à jour la page dédiée de son site internet afin de renseigner la population sur les différentes conditions de voyage en fonction des trajets utilisés (cliquer ici ).



Thursday, June 16, 2022

Babylon la grande est tombée



Et un autre, un second ange suivit, en disant: Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la fureur de son impudicité!

Apocalypse 14:8.

En direct : Emmanuel Macron, Olaf Scholz, Mario Draghi et Klaus Iohannis...

Tuesday, June 14, 2022

Ces catholiques de France désemparés par la défiance du Vatican


Par Jean-Marie Guénois
Mis à jour hier à 21:10



Le succès de la liturgie traditionnelle inquiète Rome qui craint que le rite «extraordinaire» ne devienne ordinaire et participe à l’émergence d’une «Église parallèle» qui s’éloignerait du Concile Vatican II. P.RAZZO/CIRIC

ENQUÊTE - Leurs séminaires font le plein, leurs églises débordent, mais le pape se méfie de ces «conservateurs». Née sous Jean-Paul II, grandie avec Benoît XVI, cette nouvelle génération de fidèles rayonne par son dynamisme dans une Église de France fatiguée. Le vent glacial qui souffle depuis le Vatican sur ces chrétiens très engagés suscite leur profonde incompréhension.


Le pape François n’aime pas les «dentelles». Entendez les dentelles d’église, les surplis, en particulier, ces tuniques blanches portées sur la soutane. «Vous avez encore les dentelles… mais où sommes-nous? Soixante ans après le Concile!», a ainsi reproché François aux évêques et prêtres siciliens, le 9 juin, sur la base de «photos» qu’on lui avait transmises à dessein. François leur a assené un autre coup: «C’est beau de rendre hommage à sa grand-mère, mais c’est mieux de célébrer sa Mère, sa Sainte Mère l’Église…»
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Cette pique papale est symptomatique du vent glacial qui souffle depuis un an sur «la planète tradi». En ligne de mire: une sensibilité et l’attachement d’un certain nombre de catholiques à l’ancienne liturgie tridentine. En 1965, après le concile Vatican II, elle a été remplacée par la messe, dite de Paul VI, célébrée face à l’assemblée, dans la langue du pays.

À vrai dire, un feu nucléaire a été déclenché il y a un an, le 16 juillet 2021, avec la publication d’un motu proprio…


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