Friday, July 29, 2011

La Grèce et l’Euro : Une situation de dette excessive et improductive et d’implosion financière

LA GRÈCE ET L’EURO : Une situation de dette excessive et improductive et d’implosion financière
Rodrigue TREMBLAY
www.legrandsoir.info
dimanche 17 juillet 2011

La Grèce et l’Euro : Une situation de dette excessive et improductive et d’implosion financière

Rodrigue TREMBLAY

Si vous ne pouvez pas l’expliquer simplement, c’est que vous ne le comprenez pas assez bien.– Albert Einstein (1879-1955), professeur et physicien théoriste né en Allemagne. Prix Nobel 1921

Chaque génération doit payer ses propres dettes. Si ce principe était appliqué il y aurait moitié moins de guerres dans le monde.

– Thomas Jefferson (1743-1826), 3ème Président des USA (1801-09)

Ayant vu les peuples de tous les autres pays écrasés par les guerres et les prodigalités de leurs dirigeants, j’ai voulu favoriser au contraire la paix, l’épargne et le règlement de la dette publique car j’étais convaincu que c’était le meilleur chemin vers le bonheur et la prospérité publique et privée.

– Thomas Jefferson

Le 4 juillet, l’organisme de prêt Standard & Poor’s a dit la vérité en ce qui concerne la Grèce, à savoir que ce pays est en faillite financière. Aucun tour de main, aucune occultation, aucune réorganisation de la dette et aucune aide "innovante" ne pourra dissimuler le fait que les règles défectueuses qui régissent la zone Euro aient donné l’occasion à certains de ses 17 membres de succomber à la tentation d’un endettement excessif et improductif suivi d’un défaut de paiement de la dette accompagné d’une écrasante hausse des coûts d’emprunt.

La Grèce (11 millions d’habitants) a, en fait, abusé de la crédibilité que lui donnait son adhésion à la zone Euro. En 2004, par exemple, le gouvernement grec s’est embarqué dans des dépenses somptuaires pour accueillir les jeux olympiques de l’été 2004 d’un montant de 7 milliards d’Euros (12,5 milliards de dollars). Puis de 2005 à 2008, le même gouvernement a décidé de faire d’autres folles dépenses, cette fois pour acheter toutes sortes d’armes dont il n’avait pas besoin à des fournisseurs étrangers. Accumuler une énorme dette étrangère de 533 milliards (2010) était la solution de facilité. Mais tôt ou tard, il faut payer le joueur de pipeau et on ne peut plus cacher le montant de la dette.

La situation financière actuelle de la Grèce (et celle d’autres pays européens comme l’Espagne, le Portugal, l’Irlande et même l’Italie) sont comparables à celle de l’Argentine il y a 10 ans environ. Dans chaque cas, un membre problématique d’une union monétaire donnée a conduit à un endettement étranger disproportionné qui a engendré une fuite des capitaux et une ruineuse déflation* par la dette.

Dans le cas de l’Argentine, le pays avait décidé d’adopter le dollar étasunien comme monnaie alors même que le niveau de productivité de l’Argentine était inférieur d’un tiers à celui des USA. Un taux de change artificiel de un peso=un dollar étasunien a tenu pendant presque dix ans avant l’effondrement inévitable.

Il est vrai que l’adhésion à une union monétaire d’un groupe de pays qui adopte une monnaie commune peut être un moyen puissant de stimuler l’économie et la productivité en bridant l’inflation quand ces unions monétaires sont bien construites mais elles peuvent se transformer en cauchemar économique quand elle ne le sont pas.

Malheureusement pour de nombreux membres pauvres de l’Europe, les règles d’une union monétaires viable n’ont pas été suivies et les conséquences catastrophiques de cette erreur ne devraient pas surprendre ceux qui ont une certaine connaissance de la finance internationale.

Quelles sont les règles à suivre pour qu’une union monétaire qui a une monnaie commune soit viable et stable ?

1- D’abord et surtout, les pays membres doivent avoir des structures économiques et des niveaux de productivité du travail comparables afin que la monnaie commune ne paraisse pas constamment surévaluée ou constamment sous-évaluée par rapport à l’économie de tel ou tel membre. L’alternative est d’avoir un haut niveau de mobilité de la main d’oeuvre entre les économies régionales de sorte que les niveaux de chômage ne restent pas trop hauts dans les régions les moins compétitives.

2- Deuxièmement, si aucune de ces deux premières conditions ne sont remplies (ce qui est généralement le cas parce que les unions monétaires réelles sont rarement des "zones monétaires optimales"**), l’union monétaire dont être dirigée par une entité politique puissante, comme par exemple un système de gouvernement fédéral, qui soit capable de transférer rapidement des fonds provenant des impôts des économies excédentaires vers celles qui sont déficitaires à travers un système centralisé d’égalisation des paiements.

Cela pour éviter l’insécurité et les tensions politiques qui surgissent quand le niveau de vie augmente dans les régions en excédent et baisse dans les régions en déficit. Mais quand les taux d’échange régionaux ne peuvent pas être réajustés à la hausse et ou à la baisse pour rééquilibrer la balance des paiements de chaque membre et quand la loi du prix unique s’applique à toute la zone monétaire, il ne reste pour seul levier d’ajustement aux déséquilibres extérieurs que les fluctuations des niveaux de revenu et d’emploi. Cela peut se révéler une solution très douloureuse.

Un tel système d’ajustement par la variation du revenu ou de l’emploi plutôt que par la variation des prix nous rappelle un peu la manière dont fonctionnait la règle d’or du 19ième siècle, malgré sa tendance déflationniste, sauf qu’au 19ième siècle il y avait une inflation des prix et des revenus dans les pays excédentaires et une baisse des prix et des revenus dans les pays déficitaires qui résultait de l’augmentation des réserves monétaires dans les économies excédentaires et de la diminution des réserves monétaires dans les pays déficitaires. Dans une union monétaire plus ou moins formelle la banque centrale contrôle le niveau général des prix pendant que les revenus augmentent et baissent.

3- La troisième condition pour qu’une union monétaire fonctionne bien, est la liberté de mouvement des capitaux bancaires et financiers dans la zone. Cela a pour but de maintenir des taux d’intérêts cohérents dans la zone monétaire qui prennent en compte le facteur de risque et aussi de favoriser le financement des projets productifs où qu’ils se trouvent.

Aux USA par exemple, le marché des fonds fédéraux éminemment liquide***, permet a des banques qui sont temporairement déficitaires d’emprunter des fonds à court terme à des banques qui sont temporairement en excédent. Au Canada, de grandes banques nationales ont des succursales dans toutes les provinces et peuvent facilement transférer des fonds des succursales qui ont des surplus aux succursales déficitaires sans affecter leurs opérations de prêts et de crédit.

4- La quatrième condition est d’avoir une banque centrale commune qui peut prendre en compte non seulement les niveaux d’inflation mais aussi la croissance économique réelle et les taux de chômage dans ses décisions de politique monétaire.

Malheureusement pour elle, la zone Euro a généralement échoué à remplir les conditions de base du bon fonctionnement d’une union monétaire.

Voyons une par une les raisons de cet échec.

a) D’abord, les niveaux de productivité du travail (la production par heure de travail) sont très différents d’un pays membre à l’autre. par exemple, en 2009, l’index de la productivité de l’Allemagne était de 100, il était seulement de 64,4 en Grèce, presque un tiers de moins. Au Portugal et en Estonie, par exemple, il était encore plus bas, à 58 et 47 respectivement. Cela signifie que l’Euro, comme monnaie commune, apparaît comme sous-évalué pour l’Allemagne et surévalué pour beaucoup d’autres membres de la zone Euro, ce qui stimule les exportations de l’Allemagne mais handicape fortement la compétitivité des autres membres de l’union.

b) Deuxièmement, et c’est peut-être encore plus important, la zone Euro n’est pas soutenue par une union fiscale et politique forte et stable. En conséquence les transferts fiscaux entre les membres sont laissés à des décisions politiques au coup par coup ce qui crée de l’insécurité. En fait il n’y a pas de mécanisme d’égalisation des balances commerciales entre les économies fortes et les économies faibles de la zone Euro. C’est pour cela qu’on peut dire qu’il n’y a pas de solidarité économique durable dans la zone Euro.

c) Troisièmement, ceux qui ont crée la zone Euro ont choisi de limiter le rôle de la Banque Centrale Européenne à un rôle monétaire réduit ; son obligation principale est de maintenir la stabilité des prix et elle n’est pas autorisée à jouer un rôle direct sur la stabilité macroéconomique de la zone ni à prêter directement de l’argent aux gouvernements en créant de la monnaie si besoin est. C’est pour cela qu’on peut dire qu’il n’y a pas de solidarité financière statutaire dans la zone Euro.

4) Et enfin, même si la mobilité du capital et du travail dans la zone Euro est assez élevée, historiquement parlant, elle est loin d’être aussi ancrée que par exemple dans l’union monétaire étasunienne.

Rétrospectivement, il semble que la création de la zone Euro en 1999 ait été davantage un pari politique qu’un projet monétaire et économique bien pensé. C’est tout à fait regrettable parce qu’une fois que les membres de la zone les plus éloignés du noyau auront fait faillite et seront probablement retournés à leur monnaie nationale, le choc financier aura de vraies conséquences économiques, pas seulement en Europe mais dans le monde entier.

De nombreux économistes pensent que la meilleure solution pour la Grèce et le reste de l’Union Européenne serait de mettre en oeuvre "une cessation de paiement organisée" de la dette publique grecque qui permettrait à Athènes de sortir de l’Euro et de reprendre sa monnaie nationale, le drachme, à un taux inférieur. Cela éviterait à la Grèce une longue dépression économique.

Refuser d’accepter l’évidence c’est à dire, une cessation de paiement organisée, ferait plaisir aux banquier créanciers de la Grèce mais nuirait grandement à son économie, ses travailleurs et ses citoyens. C’est à cela que servent les lois sur la faillite, à libérer les débiteurs de dettes impossibles à rembourser.

De toute évidence le pays le plus endetté de la terre n’est pas la Grèce mais les USA. permettez-moi de conclure en disant ceci : Si les politiciens étasuniens n’arrêtent pas de jouer à des jeux politiques avec l’économie, beaucoup d’Etasuniens vont souffrir dans les mois et les années qui viennent et d’autres pays seront contaminés.

Que l’Europe et les USA soient en difficulté économique tous les deux en même temps est une très mauvaise chose pour l’économie mondiale.

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Rodrigue Tremblay

Rodrigue Tremblay est professeur Emérite d’économie à l’université de Montreal. Il a écrit "Le Code pour une éthique globale" et "The Code for Global Ethics, Ten Humanist Principles (préfacé par Dr. Paul Kurtz). On peut le joindre à : rodrigue.tremblay@yahoo.com

Pour consulter l’original : http://www.thenewamericanempire.com/blog.htm

Traduction : Dominique Muselet pour LGS

Note :

*Déflation : Diminution importante et durable des prix. Politique de déflation : politique de lutte contre l’inflation se traduisant par des mesures visant à la baisse de la demande globale (diminution de la masse monétaire, des dépenses publiques, augmentation de la pression fiscale). Le Petit Robert Déflation par la dette :

http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2354

**Zone monétaire optimale :

http://www.erudit.org/revue/ae/2000/v76/n4/602337ar.pdf

*** La liquidité d’un marché financier représente la capacité à acheter ou à vendre rapidement les actifs qui y sont cotés sans que cela ait d’effet majeur sur les prix. Plus un marché est liquide, plus il est aisé, rapide et peu coûteux d’y réaliser des transactions. Cette caractéristique figure parmi les qualités essentielles que doivent garantir les bourses de valeurs. (Wikipedia). [0-25%] [25-50%] [50-75%] URL de cet article 14211 http://www.legrandsoir.info/la-grec...



Source
http://www.legrandsoir.info/la-grece-et-l-euro-une-situation-de-dette-excess (...)

Friday, July 22, 2011

L’Alliance européenne pour le repos dominical lancée !

#140 - Juillet-Aout 2011

Contenu:

L’Alliance européenne pour le repos dominical lancée !


Le débat relatif au travail le dimanche revient au cœur de l’actualité. La grande journée de lancement de l’Alliance européenne pour le repos dominical s’est tenue le 20 juin 2011 auComité Economique et Social Européen (CESE) à Bruxelles.

unknownPour l’occasion, des éminents experts de différents Etats-membres de l’Union européenne ont fait le déplacement, afin de sensibiliser à la « valeur unique » de ce temps libre pour tous les citoyens de l’Union européenne. De plus, des parlementaires européens ont fait l’honneur de leur présence. Murie durant de longs mois, l’enjeu de la journée était considérable : donner un signe à toute l’Europe sur l’importance du repos dominical et le droit aux horaires de travail décent. La déclaration fondatricede l’Alliance européenne pour le repos dominical a recueilli en début de matinée 65 signatures, d’organisations diverses : alliances nationales pour le repos dominical, mouvements syndicaux, organisations de la société civile et communautés religieuses.

Une Alliance à l’image de la devise européenne : « Unie dans la diversité »

« Nous avons besoin de temps pour les rituels collectifs de société, pas uniquement pour les occupations de masse comme le shopping » a lancé Luca Jahier, président du Groupe III du CESE, pour ouvrir l'événement. Tout au long de la journée, des experts se sont relayés pour démontrer les bienfaits du repos dominical. « La force de l’Alliance se situe dans sa diversité », a déclaré Fabrice Warneck (Uni Europa) en présentant l’Alliance européenne pour le repos dominical.

La journée a commencé par la présentation par le professeur Dr. Friedhelm Nachreiner de l’étude « Deloitte » commandée par la Commission européenne ayant pour thème : l’évolution de l’organisation du temps de travail. Le professeur a brillamment démontré que le travail dominical entraîne des effets individuels néfastes sur la sécurité, la santé et sur l’équilibre vie professionnelle/vie privée des travailleurs. De remarquables analyses scientifiques et des études européennes vérifiées venaient à l’appui de ces thèses. Il conclut en ajoutant : « le travail dominical est impossible à compenser ou à prévenir avec davantage de temps ou de journées de repos en semaine ».


Les Eglises ont aussi fait entendre leurs voix. Outre, le Secrétariat de la COMECE co-organisatrice de l’événement, Patrick R. Schnabel, pasteur de l’Eglise protestante évangélique en Allemagne (EKD) animant les débats, a lui aussi plaidé en faveur du repos dominical, « grande plus value pour tous les secteurs et pour toutes les situations de vie ».

Après le déjeuner, Dr. Jill Ebrey, de l’Université de Chester a exprimé l’importance du week-end, dans le contexte historique du Royaume-Uni. A la fin de son exposé, elle souligne : « le week-end reste le temps où chacun a liberté de faire ce que qu’il a envie de faire ».

Des alliances nationales pour le repos dominical ont pris la parole, les organisations syndicales et de la société civile (associations familiales et sportives) aussi. Une table ronde réunissait l’ensemble de ces représentants. Maciej Ptaszynki, représentant de la chambre de commerce polonaise, signataire de la déclaration fondatrice a aussi expliqué que du point de vue économique « engager du personnel motivé le dimanche entraine des coûts supplémentaires à cause des augmentations de salaires ou de l’attribution de primes ».

Une intention particulière accordée au bénévolat

« Le bénévolat est le meilleur exemple de citoyenneté active » rappelle Pavel Trantina, président du groupe d’étude permanent au CESE pour l’Année Européenne du bénévolat 2011. En effet, le bénévolat correspond à un grand spectre de la population : tous les secteurs (du sport à la santé) y sont concernés. Après avoir expliqué l’importance du bénévolat et ses bienfaits économiques et sociaux, M. Trantina a mis en évidence le lien entre le bénévolat et le temps libre. Stephan Dietzen (Bureau européen du Comité olympique européen) confirme :« le bénévolat est la pierre angulaire du sport ! »

Pour clôturer l’évènement, chacun s’est prononcé sur le devenir de l’Alliance européenne. Un appel à l’action a aussi été lancé. En effet, l'Alliance européenne pour le repos dominical est politiquement décisive, dans le cadre de la révision de la directive 2003/88/EC par la Commission européenne. George Dassis, président du Groupe II du CESE confie : « La Commission a le devoir de réaliser une proposition en faveur du repos dominical! »

Par ailleurs, avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne et l’instauration du droit à l’initiative citoyenne, l’Alliance a intérêt à mobiliser d’autres organisations afin de manifester aux institutions européennes son intention de sauvegarder le dimanche comme la journée de repos dans l'Union européenne. Ainsi, Fabrice Warneck conclut : « l’Alliance, forte de sa diversité a un moment politique à jouer! »

Noémie Mandin



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Friday, July 15, 2011

Communiqué de presse à l’issue de la rencontre des secrétaires généraux et des porte-parole des conférences épiscopales

"Voici que je fais toutes choses nouvelles. " (AP 21,5)

Communiqué de presse à l’issue de la rencontre des secrétaires généraux et des porte-parole des conférences épiscopales - Vilnius, Lituanie, 16-21 juin 2011

La Nouvelle Evangélisation n’est pas une potion magique…C’est, avant tout, une attitude. C’est un acte de confiance en Jésus Christ qui « fait toutes choses nouvelles ». C’est l’œuvre du renouveau inhérent à la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Elle est déjà en voie de réalisation et elle a besoin d’être proclamée au monde entier. La nouvelle évangélisation ne veut pas que le chrétien fasse quelque chose en plus, la seule chose qu’elle demande c’est d’incarner quotidiennement dans la prière et dans les œuvres de charité, dans la famille et dans le travail, la foi, l’espérance et la charité d’un Dieu qui s’est fait homme.
C’est ce qu’ont exprimé les Secrétaires généraux et les Porte-parole des Conférences épiscopales d’Europe qui se sont rencontrés à Vilnius, en Lituanie, du 16 au 21 Juin 2011, dans le cadre de deux rencontres différentes qui se sont tenues l’une après l’autre.
Dans ces temps particulièrement marqués par la sécularisation, la mission de l’Eglise est de rappeler à tous que les questions que chacun porte dans son cœur trouvent leur réponse uniquement dans la rencontre avec le Créateur. Cela signifie qu’au cœur de la mission de l’Eglise se trouve la personne humaine et son rapport avec Jésus Christ, car seul ce rapport peut transformer la vie et la remplir d’une joie qui sera en mesure de témoigner la présence de Dieu. Ainsi, ces personnes transformées par la rencontre avec Dieu sont les protagonistes de la nouvelle évangélisation ; elles sont la base du renouveau des communautés ecclésiales et les moteurs d’une Eglise qui va à la rencontre de ceux qui s’en sont éloignés, en leur offrant la possibilité de rencontrer à nouveau Jésus et d’expérimenter Sa miséricorde.
Les porte-parole ont également mis en exergue un certain nombre de bonnes pratiques qui montrent la façon dont cette nouvelle évangélisation est déjà présente dans le monde de l’économie, avec une présentation de Jorge Libano Monteiro; des nouveaux médias, avec les apports présentés par l’Italie, la Roumanie et la France, ainsi que dans l’univers du bénévolat.
Par le biais de la contribution du Secrétaire du Conseil Pontifical “Cor Unum”, Mons. Giovanni Pietro dal Toso, l’on a constaté que le bénévolat, qui est une réalité extrêmement présente dans le monde, peut aider à octroyer à l’Eglise un visage humain. L’on a également présenté la rencontre avec les Evêques et Responsables des bénévoles catholiques voulue par le Pape Benoît XVI à l’occasion de l’«Année Européenne du Bénévolat » et qui aura lieu au Vatican le 10-11 novembre 2011.
Les deux réunions auxquelles ont participé au total soixante personnes, représentant 30 Conférences épiscopales du continent, ont été organisées par le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) suite à l’invitation de la Conférence épiscopale lithuanienne et de son Secrétaire Général, Mons. Gintaras Grusas, Ordinaire Militaire.
Dans la capitale de la Lituanie, les participants ont eu la possibilité de connaître également un peu de l’histoire du pays et de la foi profondément enracinée dans ce peuple, même dans la période si difficile de la Grande Guerre et du Communisme. Le but de la rencontre de Vilnius était également celui de permettre aux Secrétaires généraux et aux Porte-parole d’établir des rapports d’amitié, en partageant leurs joies et leurs difficultés, et en abordant un certain nombre de questions d’actualité pour l’Eglise.
De plus, les Secrétaires ont affronté le thème de la liberté religieuse, qui est un droit de l’homme fondamental basé sur la dignité de la personne humaine. L’Eglise et l’Europe doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour garantir que ce droit soit respecté dans le monde entier, tout comme il doit l’être en Europe. Un autre thème central pour l’Europe a été celui de la crise démographique et notamment le problème du vieillissement de la population européenne, avec les graves conséquences que cela entraîne pour les systèmes d’assistance et de prévoyance et qui requièrent une attention urgente de la part de toute la société. Quant à eux, les Porte-parole ont pris en examen la visite du Pape en Ecosse, Angleterre et Pays de Galles ainsi que les activités de l’agence catholique SirEuropa au service des Eglises et de l’information en Europe.
Dans le cadre des deux rencontres l’on a également parlé des activités déjà menées par le CCEE et de celles qui figurent au calendrier. De son côté, la COMECE (l’organisme qui réunit les Evêques délégués des Conférences épiscopales des pays membres de l’UE) a présenté un rapport sur les questions principales actuellement en examen auprès des institutions européennes et sur
l’initiative pour la protection du dimanche comme jour de repos.
Les participants ont reçu un certain nombre d’informations concernant les trois prochaines rencontres mondiales importantes pour l’Eglise Catholique et qui se dérouleront en Europe : la JMJ à Madrid (16-21 août 2011), la rencontre mondiale des familles à Milan (29 mai – 3 juin 2012) et le Congrès Eucharistique International à Dublin (10-17 juin 2012). Il s’agit de rencontres qui mettent en exergue les aspects fondamentaux de la mission de l’Eglise.

Dans l’après-midi du samedi 19 juin, les Secrétaires généraux et les Porte-parole se sont rencontrés pour parler de la communication de l’Eglise en temps de crise et sur l’utilisation des nouveaux outils technologiques pour annoncer l’Evangile. La communication de l’Eglise fait partie de sa mission. Etre fidèle à l’Evangile et à la vérité : voilà la meilleure façon de communiquer, aussi bien en temps de crise que dans la vie ordinaire. Tous les moyens disponibles peuvent être utilisés, mais aucun ne peut remplacer la rencontre personnelle avec les autres et avec Dieu. Dans le contexte de la réflexion sur les nouveaux moyens de communication sociale, le CCEE a présenté le futur portail de l’Information Institutionnelle des Conférences épiscopales en Europe, qui sera mis en ligne pendant l’année 2012.

Dans le cadre de la rencontre, le Card. Audrys Juozas Backis, Archevêque de Vilnius et Mons. Sigitas Tamkievicius, Archevêque de Kaunas et Président de la Conférence épiscopale lituanienne, ont adressé leurs salutations aux participants. Dimanche 19 juin les participants ont visité l’ancien siège du KGB en Lituanie, qui est désormais un musée, et dans l’après-midi de lundi 20 juin, ils se sont rendus auprès du siège de la télévision publique lituanienne.

Thierry Bonaventura, Attaché de presse CCEE
+41788 516040 - thierry.bonaventuraccee.ch

Le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) réunit les Présidents des 33 Conférences épiscopales existant actuellement en Europe, représentées de droit par leur Président, ainsi que les Archevêques de Luxembourg, de la Principauté de Monaco et de Chypre des Maronites, et l’Évêque de Chisinau (Moldavie). Il est présidé par le Cardinal Peter Erdö, Archevêque d’Esztergom-Budapest, Primat de Hongrie. Ses vice-présidents sont le Cardinal Josip Bozanic, Archevêque de Zagreb et le Cardinal Jean-Pierre Ricard, Archevêque de Bordeaux. Le Secrétaire général du CCEE est le P. Duarte da Cunha. Le siège du secrétariat se trouve à Saint-Gall (Suisse).

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Tuesday, July 5, 2011

Le gouvernement à un pasteur : « renoncez à votre foi ! »



Il est maintenant interdit d’exprimer une opposition morale au sujet de l’homosexualité.

Le 09 juin 2008 – © 2011 WorldNetDaily

Un tribunal canadien des droits de l’homme a ordonné à un pasteur chrétien de renoncer à sa foi et de ne plus jamais exprimer son opposition morale au sujet de l’homosexualité, selon un nouveau rapport.

Dans une décision datée du 30 mai pendant la phase des sanctions des procédures quasi-judiciaires dirigée par le Tribunal des Droits de l’Homme de l’Alberta, le pasteur évangélique Stephen Boisson s’est vu interdire d’exprimer son point de vue biblique de l’homosexualité et a été condamné à payer $5000 pour les « dommages pour douleurs et souffrances » ainsi que des excuses à l’activiste qui se plaignait d’être blessé.

Selon un rapport de Pete Vere à la Catholic Exchange, la peine pourrait préfigurer le sort possible du révérend Alphonse de Valk, qui a également cité le point de vue biblique sur l’homosexualité dans un débat national au sujet des mariages du même sexe et qui fait maintenant face aux mêmes accusations.

Boisson a écrit une lettre à l’éditeur du journal local de Red Deer, en Alberta, en 2002 pour dénoncer l’avancé de l’activisme homosexuel comme « maléfique » et a déclaré : « Les enfants âgés de cinq et six ans sont soumis à la littérature et aux orientations pro-homosexuelles dommageables psychologiquement et physiologiquement dans le système scolaire public, tous sous le prétexte frauduleux de l’égalité des droits ».

L’activiste, l’enseignant local Darren Lund, a déposé une plainte et le verdict de culpabilité de Lori G. Andreachuk, un avocat, a été rendu le 30 novembre 2007. La dernière décision mettait en cause la phase des sanctions du tribunal.

« Tout en reconnaissant que la lettre de Boisson n’était pas un acte criminel, le tribunal du gouvernement a ordonné néanmoins au pasteur chrétien d’arrêter d’exprimer son opinion. » a signalé Vere.

Andreachuk a noté que Lund, celui qui a introduit la plainte, n’était pas réellement blessé.

« Dans ce cas, il n’y a pas de personne en particulier qui peut être compensée puisqu’aucune victime directe ne s’est présentée, » écrit-elle.

Toutefois, cela ne l’a pas empêché d’ordonner le paiement de toute façon.

Et quant à l’avenir, elle a écrit :

« M. Boisson et The Concerned Christian Coalition Inc. doivent cesser de publier dans les journaux, par courriel, à la radio, dans les discours publics, ou sur internet, à l’avenir, des remarques désobligeantes sur les gais et les homosexuels. En outre, ils ne doivent pas et il leur est interdit de faire des remarques désobligeantes à l’avenir au sujet de … ou Lund … les témoins de Lund en rapport avec leur participation à cette plainte. En outre, toutes les remarques désobligeantes contre les homosexuels doivent être retirées du site web courant et des publications de M. Boisson et The Concerned Christian Coalition Inc. », a déclaré l’avocat.

Andreachuk a également ordonné à Boisson à s’excuser pour la lettre originale au Red Deer Advocate et a dit aux deux « délinquants » de payer $5000.

La lettre d’excuses, a dit Vere, « menace les libertés civiles au Canada, selon Ezra Levant, auteur et avocat qui a été lui-même visé par une attaque du Tribunal des Droits de l’Homme. »

« Le gouvernement croit maintenant que s’il ne peut pas convaincre un pasteur chrétien qu’il a tort, il va seulement lui ordonner de se condamner lui-même. » a écrit Levant sur son blog. « À l’exception des autres tribunaux de Staline en Union Soviétique et de Mao en Chine, où cet « ordre » Orwellien est-il considéré comme de la justice ? »

« C’est comme une confession dans les prisons du Tiers-Monde, où les criminels accusés sont contraints de signer de fausses déclarations de culpabilité », a écrit Levant. « Nous n’ordonnons même pas aux assassins de présenter des excuses aux familles de leurs victimes. Parce que nous savons que les excuses forcées n’ont aucune signification. Mais, il n’en est pas de même si votre objectif est de discréditer les pasteurs chrétiens. »

« En substance, le Human Rights Tribunal de l’Alberta ordonne à un ministre de renoncer à sa foi chrétienne, puisque son opposition à l’homosexualité se fonde sur la tradition de la Bible judéo-chrétienne, » a écrit Vere.

WorldNetDaily a récemment rapporté à propos de Valk, la cible d’une cause de la Commission des Droits de l’Homme au sujet de ses références bibliques sur l’homosexualité.

« Le révérend Alphonse de Valk a défendu les enseignements de l’Église Catholique sur le mariage durant le débat du Canada sur les « mariages » du même sexe, en citant abondamment de la Bible, du catéchisme de l’Église Catholique et des encycliques du Pape Jean-Paul II. Chacun de ces documents contient les enseignements catholiques officiels. Et, comme des millions d’autres personnes à travers le monde et des âges, beaucoup d’entre eux étant des non-catholiques et des non-chrétiens, le révérend Alphonse de Valk croit que le mariage est une union exclusive entre un homme et une femme », écrit Vere.

Vere a soulevé la question que : Est-ce que le Canada considère maintenant la moralité comme un « crime haineux »?

« Si quelqu’un, en raison de ses croyances morales sincères, qu’il soit Juif, Musulman, Chrétien, Catholique, s’oppose à l’idée des mariages de même sexe au Canada, est-ce considéré comme un « crime haineux »? a-t-il demandé.

Vere a écrit que la réponse qu’il a obtenue de Mark van Dusen, un porte-parole de du Bureau Fédéral des Poursuites des Droits de l’Homme, l’a choqué.

L’agent du gouvernement a confirmé que l’agence enquêtait sur les plaintes, mais n’établissant pas les politiques publiques ou les normes morales. Il a dit que le travail de l’agence consistait à examiner les circonstances et décidait s’il fallait poursuivre ou abandonner les charges.

Ce qui est choquant à ce sujet, écrit Vere, est l’aveu que les plaintes injustifiées peuvent être rejetées, pourtant, la cause contre le révérend Alphonse de Valk est en cour depuis plus de six mois.

http://www.wnd.com/index.php?fa=PAGE.view&pageId=66704

Traduit par Oscar Blais

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