Saturday, January 25, 2014

Bricolage : « On limite le travail du dimanche à 178 magasins »




Le Monde.fr | 23.01.2014 à 16h33 • Mis à jour le 23.01.2014 à 17h19



Les fédérations du commerce CFDT et CFTC ont annoncé, jeudi 23 janvier, qu'elles allaient signer l'accord sur les contreparties au travail dominical dans le secteur du bricolage, assurant ainsi la validation du texte.

Le décret autorisant les magasins de bricolage à déroger au repos dominical jusqu'au 1er juillet 2015 avait été publié fin décembre 2013. La Fédération des magasins de bricolage s'était engagée auprès du gouvernement à proposer des garanties aux salariés.

Celles-ci ont fait l'objet de négociations entre les partenaires sociaux. Pour qu'un accord soit conclu, les propositions devaient recueillir l'aval des syndicats représentant au moins 30 % des voix aux élections professionnelles - et que ceux réalisant au moins 50 % ne s'y opposent pas.

Jusque-là, seules la CFDT (24,2 % des voix) et la CFE-CGC (4 %) s'étaient déjà prononcées en faveur de l'accord, tandis que la CGT et FO avaient prévenu qu'ils ne signeraient pas. C'est la décision de la CFTC (24,8 % des voix), qui devait donc faire pencher la balance d'un côté ou de l'autre.

Patrick Ertz, président de la fédération CFTC du commerce - qui était restée mesurée à l'issue des négociations qui se sont terminées lundi 20 janvier -, explique pourquoi il a dit « oui ».

Pourquoi avez-vous finalement décidé de signer l'accord ?

Nous n'étions pas signataires à l'issue des négociations, car nous avions besoin de trois garanties supplémentaires. Première garantie : le strict respect de la liste des magasins concernés par une ouverture le dimanche. Il y en a 178, principalement en Ile-de-France, ce qui permet de régler un problème qui était avant tout francilien.

D'autre part, nous avons obtenu un engagement écrit quant à la formation en matière de sécurité pour les salariés qui travaillent en fin de semaine. Ils auront également la priorité en cas d'ouverture d'un poste permanent en semaine.

Enfin, il s'agit d'un accord pérenne qui va au-delà du 1er juillet 2015, date auparavant fixée par le décret du 30 décembre 2013. L'accord est étendu à toutes les entreprises de la branche.

Quelles contreparties avez-vous pu obtenir de la Fédération des magasins de bricolage ?

Les négociations avaient déjà permis de garantir le principe de volontariat « réel » pour travailler le dimanche, ainsi que sa réversibilité. Un salarié qui était auparavant volontaire pourra donc renoncer au travail dominical, moyennant un délai de prévenance.

Nous avons également exigé que l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée soit respecté. Les salariés concernés par le travail dominical auront droit à douze dimanches de repos par an, soit un par mois.

Pour ce qui est des majorations salariales, elles seront au minimum de 100 % le dimanche.

Des recours ont déjà été déposés devant le Conseil d'Etat pour demander l'annulation du décret autorisant le travail dominical, notamment par FO, la CGT et SUD. Constituent-ils une menace pour l'accord ?

L'accord que nous avons décidé de signer et le décret pris le 30 décembre 2013 sont deux choses différentes. Nous avons été particulièrement choqués par la méthode : on ne fait pas un décret avant de négocier. Nous avons été mis devant le fait accompli. Le décret couvrait toute la France, alors qu'il s'agissait de régler un conflit en cours en région parisienne.

L'accord qui va être validé n'est pas attaché au décret. Il permet de limiter la dérogation aux 178 magasins de la liste retenue.

Propos recueillis par Brice Alves


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Saturday, January 18, 2014

Paix! paix! disent-ils. Et il n'y a point de paix.



En ce temps-là, dit l'Éternel, on tirera de leurs sépulcres les os des rois de Juda, les os de ses chefs, les os des sacrificateurs, les os des prophètes, et les os des habitants de Jérusalem.

2 On les étendra devant le soleil, devant la lune, et devant toute l'armée des cieux, qu'ils ont aimés, qu'ils ont servis, qu'ils ont suivis, qu'ils ont recherchés, et devant lesquels ils se sont prosternés; on ne les recueillera point, on ne les enterrera point, et ils seront comme du fumier sur la terre.

3 La mort sera préférable à la vie pour tous ceux qui resteront de cette race méchante, dans tous les lieux où je les aurai chassés, dit l'Éternel des armées.

4 Dis-leur: Ainsi parle l'Éternel: Est-ce que l'on tombe sans se relever? Ou se détourne-t-on sans revenir?

5 Pourquoi donc ce peuple de Jérusalem s'abandonne-t-il A de perpétuels égarements? Ils persistent dans la tromperie, Ils refusent de se convertir.

6 Je suis attentif, et j'écoute: Ils ne parlent pas comme ils devraient; Aucun ne se repent de sa méchanceté, Et ne dit: Qu'ai-je fait? Tous reprennent leur course, Comme un cheval qui s'élance au combat.

7 Même la cigogne connaît dans les cieux sa saison; La tourterelle, l'hirondelle et la grue Observent le temps de leur arrivée; Mais mon peuple ne connaît pas la loi de l'Éternel.

8 Comment pouvez-vous dire: Nous sommes sages, La loi de l'Éternel est avec nous? C'est bien en vain que s'est mise à l'oeuvre La plume mensongère des scribes.

9 Les sages sont confondus, Ils sont consternés, ils sont pris; Voici, ils ont méprisé la parole de l'Éternel, Et quelle sagesse ont-ils?

10 C'est pourquoi je donnerai leurs femmes à d'autres, Et leurs champs à ceux qui les déposséderont. Car depuis le plus petit jusqu'au plus grand, Tous sont avides de gain; Depuis le prophète jusqu'au sacrificateur, Tous usent de tromperie.

11 Ils pansent à la légère la plaie de la fille de mon peuple: Paix! paix! disent-ils. Et il n'y a point de paix.

12 Ils seront confus, car ils commettent des abominations; Ils ne rougissent pas, ils ne connaissent pas la honte; C'est pourquoi ils tomberont avec ceux qui tombent, Ils seront renversés quand je les châtierai, Dit l'Éternel.

13 Je veux en finir avec eux, dit l'Éternel; Il n'y aura plus de raisins à la vigne, Plus de figues au figuier, Et les feuilles se flétriront; Ce que je leur avais donné leur échappera. -

14 Pourquoi restons-nous assis? Rassemblez-vous, et allons dans les villes fortes, Pour y périr! Car l'Éternel, notre Dieu, nous destine à la mort, Il nous fait boire des eaux empoisonnées, Parce que nous avons péché contre l'Éternel.

15 Nous espérions la paix, et il n'arrive rien d'heureux; Un temps de guérison, et voici la terreur! -

16 Le hennissement de ses chevaux se fait entendre du côté de Dan, Et au bruit de leur hennissement toute la terre tremble; Ils viennent, ils dévorent le pays et ce qu'il renferme, La ville et ceux qui l'habitent.

17 Car j'envoie parmi vous des serpents, des basilics, Contre lesquels il n'y a point d'enchantement; Ils vous mordront, dit l'Éternel.

18 Je voudrais soulager ma douleur; Mon coeur souffre au dedans de moi.

19 Voici les cris de la fille de mon peuple Retentissent sur la terre lointaine: L'Éternel n'est-il plus à Sion? N'a-t-elle plus son roi au milieu d'elle? -Pourquoi m'ont-ils irrité par leurs images taillées, Par des idoles étrangères? -

20 La moisson est passée, l'été est fini, Et nous ne sommes pas sauvés!

21 Je suis brisé par la douleur de la fille de mon peuple, Je suis dans la tristesse, l'épouvante me saisit.

22 N'y a-t-il point de baume en Galaad? N'y a-t-il point de médecin? Pourquoi donc la guérison de la fille de mon peuple ne s'opère-t-elle pas?


Jérémie 8
Louis Segond (LSG)
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Thursday, January 2, 2014

Le nouveau maire de New York rêve d'une ville plus juste




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Par Maurin Picard
Publié le 02/01/2014 à 19:01



Entré en fonction le 1er janvier, le très progressiste Bill de Blasio se veut le défenseur des « petites gens ».

Avec ses airs dégingandés et son «double mètre», un surnom qu'il partage outre-Atlantique avec le général de Gaulle, Bill de Blasio ne ressemble guère au lapin d'Alice. Et pourtant, comme lui, il est en retard. Toujours en retard! Ce trait de caractère du nouveau maire de New York, élu triomphalement à la succession de Michael Bloomberg le 5 novembre dernier, est si marqué qu'il est même devenu un sujet de galéjade sur les réseaux sociaux. Un compte Twitter lui est même dédié, dressant la liste quasi quotidienne des retards du nouveau «mayor-elect» démocrate depuis qu'il a avoué «des pannes de réveil» durant la campagne.

Le 1er janvier pourtant, lorsque les douze coups de minuit ont sonné dans Big Apple en liesse, Bill de Blasio, 52 ans, visage bonhomme et carrure de déménageur, était pile à l'heure: à minuit une, très exactement, pour prêter serment sur une Bible ayant appartenu à Franklin Delano Roosevelt et tendue par l'ancien président démocrate Bill Clinton, accompagné de sa femme, Hillary, devenant ainsi le premier maire démocrate de la ville depuis vingt ans.


L'édile veut lourdement taxer les revenus annuels supérieurs à 500.000 dollars, notamment pour financer la construction de crèches pour tous

Originaire de Brooklyn, précédé d'une sérieuse réputation de bon vivant, l'ex-avocat public passé par la campagne sénatoriale de Hillary Clinton en 2000 et défenseur autoproclamé des «petites gens», a prononcé devant 5 000 New-Yorkais transis de froid un discours d'investiture conforme aux promesses d'une campagne parfois un brin populiste: «Nous sommes appelés à mettre un terme aux inégalités économiques et sociales qui menacent de défaire la ville que nous aimons. Nous nous engageons donc aujourd'hui dans une nouvelle voie progressiste à New York. Et ce même instinct progressiste a écrit l'histoire de notre ville. Il est dans notre ADN.»

À des années-lumière de son prédécesseur, le «roi Mike», milliardaire, fondateur de l'empire financier Bloomberg, tout à la fois protecteur de Wall Street et généreux mécène parfois éloigné des réalités de sa ville, de Blasio, lui, a promis d'être «à 100 %», «24 heures sur 24», pour réconcilier cette «cité à deux vitesses», antienne empruntée à Charles Dickens et martelée à longueur de discours, censée décrire le gouffre croissant entre masures délabrées des faubourgs et «condos» cinq étoiles du cœur de Manhattan. «Je pense ce que j'ai dit, et nous allons le faire, vous allez voir», a-t-il déclaré mercredi.

La liste des dossiers prioritaires, fiscaux, sociaux et structurels, paraît longue comme le bras: mettre un terme aux opérations de «stop-and-frisk (contrôles intempestifs et fouilles au corps) du NYPD, jugées discriminatoires mais à l'efficacité éprouvée en termes de lutte contre la criminalité ; limiter l'inflation immobilière galopante qui pénalise les foyers à faibles revenus et garantir un logement pour tous (dans cette mégapole de 8,3 millions d'habitants) ; dompter Wall Street et ses légions de spéculateurs irresponsables».


Ses prédécesseurs Rudy Giuliani et Michael Bloomberg l'accusent d'«attiser une lutte des classes» et des « tensions raciales » exagérées

Comment? En taxant lourdement les revenus annuels supérieurs à 500 000 dollars, notamment pour financer la construction de crèches pour tous et la dotation des écoles publiques des cinq boroughs («districts») de la ville. De quoi s'aliéner Wall Street, tout en s'assurant une extrême popularité dans les quartiers les plus défavorisés du Bronx ou du Queens. Et ce, même si la mesure pourrait être retoquée par le législateur de l'État de New York, à Albany, lorsqu'elle lui sera soumise. «Nous savons que ce à quoi nous nous attelons sera très long et très difficile à accomplir», reconnaît de Blasio dans un murmure. Ce programme très «libéral» (extrême gauche, dans le jargon américain) a valu au 109e maire de New York les remontrances de glorieux anciens, Rudy Giuliani et Bloomberg lui-même, tous deux l'accusant d'«attiser une lutte des classes» et des «tensions raciales» exagérées.

Plus sûre que jamais, avec un taux de criminalité historiquement bas, New York a su se redresser économiquement après la tragédie des attentats du 11 septembre 2001, pansant ses plaies pour redevenir le havre de la finance et des affaires… et du tourisme. Mais la crise financière de 2008, en précarisant de nombreux foyers et en incitant la municipalité à tailler dans ses dépenses, a réveillé de vieux démons exploités un peu inconsidérément par le candidat démocrate. Toutes ces réformes «ne peuvent pas attendre, et nous allons nous y atteler sans délai», a-t-il répété lors de son investiture, avec sa femme, Chirlane, ses enfants, Dante et Chiara, à ses côtés, comme pour convaincre du sérieux de ses intentions. Cette fois, de Blasio a promis, il comblera le retard.
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