Wednesday, December 23, 2009

Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents l'uns de l'autre


Daniel 7


1La première année de Belschatsar, roi de Babylone, Daniel eut un songe et des visions de à son esprit, pendant qu'il était sur sa couche. Ensuite il écrivit le songe, et raconta les principales choses.

2Daniel commença et dit: Je regardais pendant ma vision nocturne, et voici, les quatre vents des cieux firent irruption sur la grande mer.

3Et quatre grands animaux sortirent de la mer, différents l'uns de l'autre.

4Le premier était semblable à un lion, et avait des ailes d'aigles; je regardai, jusqu'au moment où ses ailes furent arrachées; il fut enlevé de terre et mis debout sur ses pieds comme un homme, et un coeur d'homme lui fut donné.

5Et voici, un second animal était semblable à un ours, et se tenait sur un côté; il avait trois côtes dans la gueule entre les dents, et on lui disait: Lève-toi, mange beaucoup de chair.

6Après cela je regardai, et voici, un autre était semblable à un léopard, et avait sur le dos quatre ailes comme un oiseau; cet animal avait quatre têtes, et la domination lui fut donnée.

7Après cela, je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, il y avait un quatrième animal, terrible, épouvantable et extraordinairement fort; il avait de grandes dents de fer, il mangeait, brisait, et il foulait aux pieds ce qui restait; il était différent de tous les animaux précédents, et il avait dix cornes.

8Je considérai les cornes, et voici, une autre petite corne sortit du milieu d'elles, et trois des premières cornes furent arrachées devant cette corne; et voici, elle avait des yeux comme des yeux d'homme, et une bouche, qui parlait avec arrogance.

9Je regardai, pendant que l'on plaçait des trônes. Et l'ancien des jours s'assit. Son vêtement était blanc comme la neige, et les cheveux de sa tête étaient comme de la laine pure; son trône était comme des flammes de feu, et les roues comme un feu ardent.

10Un fleuve de feu coulait et sortait de devant lui. Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence. Les juges s'assirent, et les livres furent ouverts.

11Je regardai alors, à cause des paroles arrogantes que prononçait la corne; et tandis que je regardais, l'animal fut tué, et son corps fut anéanti, livré au feu pour être brûlé.

12Les autres animaux furent dépouillés de leur puissance, mais une prolongation de vie leur fut accordée jusqu'à un certain temps.

13Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu'un de semblable à un fils de l'homme; il s'avança vers l'ancien des jours, et on le fit approcher de lui.

14On lui donna la domination, la gloire et le règne; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit.

15Moi, Daniel, j'eus l'esprit troublé au dedans de moi, et les visions de ma tête m'effrayèrent.

16Je m'approchai de l'un de ceux qui étaient là, et je lui demandai ce qu'il y avait de vrai dans toutes ces choses. Il me le dit, et m'en donna l'explication:

17Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois qui s'élèveront de la terre;

18mais les saints du Très Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d'éternité en éternité.

19Ensuite je désirai savoir la vérité sur le quatrième animal, qui était différent de tous les autres, extrêmement terrible, qui avait des dents de fer et des ongles d'airain, qui mangeait, brisait, et foulait aux pieds ce qu'il restait;

20et sur les dix cornes qu'il avait à la tête, et sur l'autre qui était sortie et devant laquelle trois étaient tombées, sur cette corne qui avait des yeux, une bouche parlant avec arrogance, et une plus grande apparence que les autres.

21Je vis cette corne faire la guerre aux saints, et l'emporter sur eux,

22jusqu'au moment où l'ancien des jours vint donner droit aux saints du Très Haut, et le temps arriva où les saints furent en possession du royaume.

23Il me parla ainsi: Le quatrième animal, c'est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes, et qui dévorera toute la terre, la foulera et la brisera.

24Les dix cornes, ce sont dix rois qui s'élèveront de ce royaume. Un autre s'élèvera après eux, il sera différent des premiers, et il abaissera trois rois.

25Il prononcera des paroles contre le Très Haut, il opprimera les saints du Très Haut, et il espérera changer les temps et la loi; et les saints seront livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d'un temps.

26Puis viendra le jugement, et on lui ôtera sa domination, qui sera détruite et anéantie pour jamais.

27Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront.

28Ici finirent les paroles. Moi, Daniel, je fus extrêmement troublé par mes pensées, je changeai de couleur, et je conservai ces paroles dans mon coeur.
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Tuesday, December 15, 2009

Que pensent réellement les élites US à propos d’Israël ?

par Jeffrey Blankfort*

Le sondage réalisé par le Pew Research Center auprès de membres du Council on Foreign Relations a mis en lumière le fossé séparant les perceptions de l’élite états-unienne et du grand public en matière de politique internationale. Les membres du CFR ne considèrent pas Israël comme un allié, ni l’Iran comme un ennemi, tandis que le grand public adhère aux théories du lobby sioniste véhiculées par les médias de masse. Faut-il en conclure que le CFR n’a plus de pouvoir ou que les pro-Israéliens sont en train de perdre la main ?

12 décembre 2009
Depuis
San Francisco (États-Unis)

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ONG Council on Foreign Relations
Thèmes USA : administration Obama



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Le Council of Foreign Relations (CFR) [1] est toujours en tête de la liste, établie par la gauche, des comploteurs qui tirent les ficelles de la politique étrangère états-unienne. Il y figure à côté du Groupe de Bilderberg et de la Commission trilatérale. Info ou intox ?

Faux. Si c’était le cas, ceux qui affirment que le soutien des États-Unis à Israël est basé sur le fait que celui-ci est un « atout stratégique », auront du mal à expliquer un sondage du Pew Research Center sur la place de l’Amérique dans le monde, réalisé auprès de 642 membres du CFR entre le 2 octobre et le 16 novembre 2009. Le sondage Pew n’a pas seulement révélé que la grande majorité, 2/3 des membres de cette institution élitiste en matière de politique étrangère, croient que les États Unis en ont trop fait en faveur d’Israël, mais aussi qu’ils ne considèrent pas Israël comme ayant en importance prioritaire pour les États-Unis [2]

Ce qu’on peut conclure des réponses relatives au conflit israélo-palestinien, c’est que le public en général se forme une opinion à partir de ce qu’il entend ou lit dans les médias de masse qui sont très favorables à Israël. Tandis que les membres du CFR ont accès à des sources d’information plus précises et sont moins sensibles à la propagande israélienne. Apparemment aucun journal états-unien n’a jugé utile de rapporter les opinions des membres du CFR, ce qui n’est pas surprenant étant donné les circonstances. La preuve :

(1) Sur une liste de États qui seront « les plus importants alliés et partenaires de l’Amérique dans le futur », seulement 4 % des sondés incluent Israël, ce qui le place à côté de la Corée du Sud et bien loin derrière la Chine (58 %), l’Inde (55 %), le Brésil (37 %), l’UE (19 %), la Russie (17 %), le Japon (16 %), le Royaume-Uni et la Turquie (10 %), l’Allemagne (9 %), le Mexique (8 %), le Canada, l’Indonésie, l’Australie et la France (5 %). Les sondés du CFR pouvaient donner 7 réponses (Q19).

(2) Quand on leur a demandé quels pays seraient les moins importants pour les États-Unis, Israël (9 %) était positionné derrière 22 États dont le Canada et Mexico et au Proche-Orient, la Turquie, l’Égypte, et l’Arabie Saoudite (Q20).

(3) Ce qui a été particulièrement révélateur, c’est que dans » le conflit entre Israéliens et Palestiniens » seulement 26 % des sondés du CFR ont pris position pour Israël. Ce résultat doit être comparé comparé aux 51 % du grand public (2000 personnes sondées pendant la même période). 16 % des membres du CFR ont pris position en faveur des Palestiniens, comparé à 12 % pour le grand public. 41 % des sondés du CFR ont pris « position à égalité » pour les deux camps, par opposition à 4 % du grand public. 12 % des membres du CFR ne soutenaient ni l’un ni l’autre, contre 14 % pour le grand public. (Q33)

(4) Le CFR ne joue pas de rôle important dans la détermination de la politique états-unienne sur la question israélo-palestinienne. Il n’est pas non plus en phase avec ceux qui la décident. C’est ce qu’exprime de manière frappaante les membres du CFR lorsqu’on les sonde sur leur vision de la politique étrangère des États-Unis au Proche-Orient. Le problème, selon 67 % d’entre eux (comparé à 30 % pour le grand public) c’est que les Étts-Unis favorisent trop les Israéliens, tandis que seulement 2 % (comparé à 15 % du grand public) croient que la politique états-unienne favorise trop les Palestiniens. 24 % des membres du CFR croient que Washington « a trouvé le bon équilibre » comme le pensent 29 % du grand public. (Q34)

(5) L’écrasante majorité des membres du CFR (69 %), pensent que le président Obama a « trouvé le bon équilibre » entre les Israéliens et les Palestiniens, comparé à une petite majorité du grand public (51 %). 13 % des membres du CFR pensent qu’Obama « favorise trop Israël » comparé à 7 % du grand public. Tandis que 12 % pensent qu’il prend partie pour la Palestiniens, une position endossée par 16 % du grand public (Q35).

En ce qui concerne l’Iran, on observe le même fossé entre les élites du CFR et le grand public. Ainsi 64 % des membres du CFR considèrent l’Iran comme une menace majeure contre les intérêts états-uniens, contre 34 % qui ne le croient pas. Ces résultats passent respectivement à 72 % et 20 % pour le grand public. Plus contrasté encore : seuls 33 % des membres du CFR soutiendraient une attaque préventive contre l’Iran si ce dernier se dotait de l’arme nucléaire, alors que 63 % du grand public l’approuveraient (Q7).

Les pourcentages sont presque inversés lorsqu’il s’agit du Pakistan avec 63 % des membres du CFR soutenant une action militaire états-unienne si des « extrémistes … étaient sur le point de prendre le contrôle du Pakistan » alors que seulement 51 % du public approuverait une telle action (Q24). Ces résultats sont une indication supplémentaire de l’influence israélienne dans les médias de masse : elle a érigé l’Iran [stable et militairement non-nucléaire] en une menace et a minimisé le danger d’un Pakistan instable doté de l’arme atomique.











Journaliste juif états-unien, co-fondateur du Labor Committee of the Middle East. Ancien directeur du Middle East Labor Bulletin.




[2] Voir à ce sujet les interventions de John D. Antony à la conférence Axis For Peace, organisée par Thierry Meysan en 2005.
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Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse


Psaume 90

1Prière de Moïse, homme de Dieu. Seigneur! tu as été pour nous un refuge, De génération en génération.

2Avant que les montagnes fussent nées, Et que tu eussent créé la terre et le monde, D'éternité en éternité tu es Dieu.

3Tu fais rentrer les hommes dans la poussière, Et tu dis: Fils de l'homme, retournez!

4Car mille ans sont, à tes yeux, Comme le jour d'hier, quand il n'est plus, Et comme une veille de la nuit.

5Tu les emportes, semblables à un songe, Qui, le matin, passe comme l'herbe:

6Elle fleurit le matin, et elle passe, On la coupe le soir, et elle sèche.

7Nous sommes consumés par ta colère, Et ta fureur nous épouvante.

8Tu mets devant toi nos iniquités, Et à la lumière de ta face nos fautes cachées.

9Tous nos jours disparaissent par ton courroux; Nous voyons nos années s'évanouir comme un son.

10Les jours de nos années s'élèvent à soixante-dix ans, Et, pour les plus robustes, à quatre-vingts ans; Et l'orgueil qu'ils en tirent n'est que peine et misère, Car il passe vite, et nous nous envolons.

11Qui prend garde à la force de ta colère, Et à ton courroux, selon la crainte qui t'est due?

12Enseigne-nous à bien compter nos jours, Afin que nous appliquions notre coeur à la sagesse.

13Reviens, Éternel! Jusques à quand?... Aie pitié de tes serviteurs!

14Rassasie-nous chaque matin de ta bonté, Et nous serons toute notre vie dans la joie et l'allégresse.

15Réjouis-nous autant de jours que tu nous as humiliés, Autant d'années que nous avons vu le malheur.

16Que ton oeuvre se manifeste à tes serviteurs, Et ta gloire sur leurs enfants!

17Que la grâce de l'Éternel, notre Dieu, soit sur nous! Affermis l'ouvrage de nos mains, Oui, affermis l'ouvrage de nos mains!

Friday, December 4, 2009

Prenez garde que vous ne soyez séduits


Luc 21

1Jésus, ayant levé les yeux, vit les riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc.


2Il vit aussi une pauvre veuve, qui y mettait deux petites pièces.

3Et il dit: Je vous le dis en vérité, cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres;

4car c'est de leur superflu que tous ceux-là ont mis des offrandes dans le tronc, mais elle a mis de son nécessaire, tout ce qu'elle avait pour vivre.

5Comme quelques-uns parlaient des belles pierres et des offrandes qui faisaient l'ornement du temple, Jésus dit:

6Les jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée.

7Ils lui demandèrent: Maître, quand donc cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que ces choses vont arriver?

P8Jésus répondit: Prenez garde que vous ne soyez séduits. Car plusieurs viendront en mon nom, disant: C'est moi, et le temps approche. Ne les suivez pas.

9Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne soyez pas effrayés, car il faut que ces choses arrivent premièrement. Mais ce ne sera pas encore la fin.

10Alors il leur dit: Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume;

11il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel.

12Mais, avant tout cela, on mettra la main sur vous, et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous mènera devant des rois et devant des gouverneurs, à cause de mon nom.

13Cela vous arrivera pour que vous serviez de témoignage.

14Mettez-vous donc dans l'esprit de ne pas préméditer votre défense;

15car je vous donnerai une bouche et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront résister ou contredire.

16Vous serez livrés même par vos parents, par vos frères, par vos proches et par vos amis, et ils feront mourir plusieurs d'entre vous.

17Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom.

18Mais il ne se perdra pas un cheveu de votre tête;

19par votre persévérance vous sauverez vos âmes.

20Lorsque vous verrez Jérusalem investie par des armées, sachez alors que sa désolation est proche.

21Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes, que ceux qui seront au milieu de Jérusalem en sortent, et que ceux qui seront dans les champs n'entrent pas dans la ville.

22Car ce seront des jours de vengeance, pour l'accomplissement de tout ce qui est écrit.

23Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là! Car il y aura une grande détresse dans le pays, et de la colère contre ce peuple.

24Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés captifs parmi toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplies.

25Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots,

26les hommes rendant l'âme de terreur dans l'attente de ce qui surviendra pour la terre; car les puissances des cieux seront ébranlées.

27Alors on verra le Fils de l'homme venant sur une nuée avec puissance et une grande gloire.

28Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche.

29Et il leur dit une comparaison: Voyez le figuier, et tous les arbres.

30Dès qu'ils ont poussé, vous connaissez de vous-mêmes, en regardant, que déjà l'été est proche.

31De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche.

32Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive.

33Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.

34Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne s'appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour ne vienne sur vous à l'improviste;

35car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la face de toute la terre.

36Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l'homme.

37Pendant le jour, Jésus enseignait dans le temple, et il allait passer la nuit à la montagne appelée montagne des Oliviers.

38Et tout le peuple, dès le matin, se rendait vers lui dans le temple pour l'écouter.
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L'interview de Che Guevara en francais !

http://www.youtube.com/watch?v=S_NtD1PeQYM&feature=player_embeddedhttp://

VISITE/PRESIDENT RUSSE (au Vatican)


PLEINES RELATIONS DIPLOMATIQUES

CITE DU VATICAN, 4 DEC 2009 (VIS). Hier soir la Salle-de-Presse du Saint-Siège a confirmé que le Saint-Père a reçu M.Dmitrij A.Medvedev, Président de la Fédération de Russie, qui s'était préalablement entretenu avec le Cardinal Secrétaire d'Etat et le Secrétaire pour les rapports avec les états: "Les parties se sont félicitées de leurs rapports cordiaux et ont décidé d'établir des relations diplomatiques pleines entre la Russie et le Saint-Siège. Après un échange d'opinion sur la crise économique, où il a été fait référence à l'Encyclique Caritas in Veritate dont le Pape a offert un exemplaire en russe au Président, il a été question de la situation internationale et des enjeux de sécurité et de paix. Parmi les sujets sociaux et culturels abordés, l'importance de la famille et la contribution des croyants au progrès de la société russe".

OP/VISITE/PRESIDENT RUSSE VIS 091204 (150)

Source:
Source: http://212.77.1.245/news_services/press/vis/dinamiche/a0_fr.htm


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Saturday, November 28, 2009

Les extraterrestres nos frères


"Il est parfaitement possible
de croire en Dieu
et aux extraterrestres"

déclare le Père Funes, jéusite,
directeur de l'observatoire du Vatican

Dépêche de Associated Press en date du mardi 13 mai 2008, à 21h34





"Extraterrestre, mon frère"… Croire qu'il existe peut-être une vie extraterrestre quelque part dans l'univers n'est pas contradictoire avec la croyance en Dieu, a estimé mardi 13 mai 2008 l'astronome en chef du Vatican.

Vu la taille de l'univers, il pourrait y avoir d'autres formes de vie que sur la Terre, voire des formes de vie intelligentes, estime José Gabriel Funes , jésuite et directeur de l'Observatoire du Vatican dans un entretien au journal du Saint-Siège, l'Osservatore Romano, intitulé "l'extraterrestre est mon frère".

"Tout comme il y a une multitude de créatures sur Terre, il pourrait y avoir d'autres êtres, même des êtres intelligents, crées par Dieu. Cela ne contredit pas notre foi, car nous ne pouvons pas poser de limites à la liberté créatrice de Dieu", dit-il.

"Tout comme nous considérons les créatures terrestres comme des ‘frères' ou 'soeurs', pourquoi ne parlerions-nous pas d'un ‘frère extraterrestre'? Il ferait quand même partie de la création", ajoute le religieux dans cet entretien qui porte sur les relations entre la religion et la science, ou encore les aspects théologiques d'une éventuelle existence extraterrestre.

Et Funes de se dire en tous cas que ces extraterrestres n'auraient pas reçu Jésus, car "son incarnation était un événement unique qui ne peut être répété". Mais "je suis sûr qu'eux aussi, d'une certaine manière, auraient la possibilité de bénéficier de la miséricorde divine".

Il a en outre estimé que la théorie du Big Bang était la plus "raisonnable" des explications sur la création de l'univers. Et pourtant, "je continue de croire que Dieu est le créateur de l'univers et que nous ne sommes pas le résultat du hasard". Avant d'exhorter l'Eglise et la communauté scientifique à oublier les divisions issues du temps de Galilée, jugé pour hérésie pour avoir expliqué que la Terre tournait autour du soleil, alors que l'enseignement de l'Eglise mettait à l'époque la Terre au centre de l'univers.

L'Observatoire du Vatican, fondé en 1891 et basé à Castel Gandolfo, résidence d'été du pape, a été le fer de lance des efforts visant à réconcilier science et religion, ses chercheurs étant très considérés par la communauté scientifique.

© AP






Dans la Genèse, on parle de la Terre, des animaux, de l'homme et de la femme. Cela exclut-il la possibilité de l'existence d'autres mondes ou d'êtres vivants dans l'Univers ?
Selon moi, cette possibilité existe. Les astronomes estiment que l'univers est formé de centaines de milliards de galaxies, chacune étant composée en moyenne de 100 milliards d'étoiles. Beaucoup de celles-ci – presque toutes, peut-être – pourraient avoir des planètes. Comment peut-on exclure que la vie se soit aussi développée ailleurs ? Il y a une branche de l'astronomie, l'astrobiologie, qui étudie justement cet aspect et qui a fait beaucoup de progrès ces dernières années. En examinant les spectres de la lumière issue des étoiles et des planètes, on pourra bientôt identifier les éléments de leur atmosphère trahissant des conditions favorables à la vie – les biomarqueurs – et comprendre quelles sont les conditions de la naissance et du développement de la vie. Du reste, il pourrait même en théorie exister des formes de vie sans oxygène ni hydrogène.

Vous vous référez aussi à des êtres semblables à nous ou plus évolués ?
Jusqu'ici, nous n'avons aucune preuve. Mais, dans un univers aussi grand, nous ne pouvons exclure cette hypothèse.

Et cela ne serait pas un problème pour notre foi ?
Je pense que non. De même qu'il existe une multiplicité de créatures sur terre, de même il pourrait y avoir d'autres êtres, créés par Dieu, y compris des êtres intelligents. Cela ne contredit pas notre foi, car nous ne pouvons pas poser de limites à la liberté créatrice de Dieu. Pour le dire avec saint François d'Assise : si nous considérons les créatures terrestres comme des “frères” et “sœurs”, pourquoi ne pourrions-nous pas aussi parler d'un “frère extraterrestre” ? Il ferait de toute façon partie de la Création.

Et en ce qui concerne la rédemption ?
Prenons l'image évangélique de la brebis égarée. Le berger laisse les 99 brebis à la bergerie pour aller chercher celle qui s'est perdue. Nous pensons que, dans cet univers, il peut y avoir cent brebis, correspondant à diverses formes de créatures. Nous qui appartenons au genre humain pourrions être la brebis égarée, les pécheurs qui ont besoin du berger. Dieu s'est fait homme en Jésus pour nous sauver. Ainsi, s'il existait aussi des êtres intelligents, il n'est pas dit qu'ils doivent avoir besoin de la rédemption. Il se pourrait qu'ils soient restés en totale amitié avec leur Créateur.

J'insiste : si en revanche ils étaient pécheurs, une rédemption serait-elle possible pour eux ?
Jésus s'est incarné une fois pour toutes. L'incarnation est un événement unique, qui ne peut être répété. Toutefois, je suis sûr qu'eux aussi, d'une façon ou d'une autre, auraient la possibilité de jouir, comme l'Homme, de la miséricorde divine. (Propos recueillis par Francesco M. Valiante)
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Le Vatican et les extraterrestres


16 novembre 2009


Le Vatican et les extraterrestres
Classé dans : Religions non-chrétiennes — Vincent Pellegrini @ 15:00


–par Ariel David– CITE DU VATICAN (AP) — Le Vatican vient de demander à des experts d’étudier la possibilité d’une vie extraterrestre et les implications qu’une telle découverte aurait pour l’Eglise catholique. «Les questions des origines de la vie et de l’éventuelle existence d’une vie ailleurs dans l’univers sont très pertinentes et méritent d’être sérieusement considérées», a souligné son maître d’oeuvre, le père José Gabriel Funes, astronome et directeur de l’Observatoire du Vatican. Ce prêtre jésuite a présenté mardi les résultats d’une conférence qui a réuni cinq jours durant des astronomes, physiciens, biologistes et autres scientifiques sur la question du champ de l’astrobiologie, autrement dit l’étude de l’origine de la vie et de son existence en d’autres lieux du cosmos. Au total, une trentaine de spécialistes -dont plusieurs non-catholiques- venus des Etats-Unis, de France, de Suisse, d’Italie et du Chili étaient présents au Vatican pour ces travaux destinés notamment à explorer «l’hypothèse de l’existence de formes de vie sensible dans d’autres mondes». Le père Funes a admis que l’hypothèse d’une vie extraterrestre avait «de nombreuses implications philosophiques et théologiques». Mais il a tenu à préciser que la conférence avait essentiellement porté sur les perspectives scientifiques et sur l’utilisation de chaque discipline dans cette exploration.


De l’avis de Chris Impey, professeur d’astronomie à l’Université d’Arizona, la tenue d’une telle réunion d’experts au Vatican n’a rien d’inapproprié. «La science et la religion posent tous deux comme postulat que la vie est un produit singulier de cet univers vaste et très inhospitalier», a-t-il observé mardi devant la presse. «Il existe un terrain de dialogue entre ceux qui pratiquent l’astrobiologie et ceux qui cherchent à comprendre le sens de notre existence dans un univers biologique.»Le père Funes avait lancé l’idée de cette conférence voilà un an en évoquant dans un entretien publié par «L’Osservatore Romano», le quotidien du Vatican, la possibilité d’une vie extraterrestre. Il ne s’agissait toutefois pas d’une première puisqu’en 2005, l’Observatoire du Saint-Siège avait réuni des chercheurs sur cette même question. «Comment peut-on exclure la possibilité qu’une vie se soit développée ailleurs?», s’interrogeait le jésuite dans l’entretien paru en 2008. «De même qu’il y a une multitude de créatures sur Terre, il pourrait y avoir d’autres êtres, y compris dotés d’une intelligence, créés par Dieu. Cela ne contredirait aucunement notre foi, puisqu’il n’existe pas de limites à la liberté de création de Dieu», avançait-il. Le prêtre maintenait également que si des être intelligents devaient être découverts, ils seraient considérés comme faisant «partie de la création».



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Sunday, November 22, 2009

Discours de Nicolas Sarkozy sur l’identité française

par Nicolas Sarkozy*

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12 novembre 2009



Mes chers compatriotes,

Il y a quelques instants, en me recueillant devant le Mur des fusillés de la Chapelle en Vercors, j’ai pensé aux 16 otages exécutés par l’occupant.

J’ai pensé à la population du plateau du Vercors prenant fait et cause pour les maquis et s’exposant aux plus terribles représailles.

J’ai pensé aux villages bombardés, aux maisons brûlées au lance-flammes, aux maquisards massacrés, aux civils assassinés…

Le Vercors a payé cher son engagement dans la Résistance. En soutenant les maquis, ses habitants savaient qu’ils risquaient le pire. Mais pas un de ces hommes, pas une de ces femmes, durs à la peine, dont une nature rude avait trempé le caractère, n’hésita.

Pas un, pas une ne recula.

Retranchés dans leur montagne, ils défièrent pendant des mois la plus puissante armée du monde. Le Vercors devint le point de ralliement de ceux qui ne voulaient pas subir. Un instant le coeur de la France se mit à battre ici. Et dans ce paysage magnifique et austère se mit à renaître une fierté française.

Alors, pourquoi tant d’hommes et de femmes se sont-ils engagés dans ce combat inégal dont l’issue tragique ne faisait à leurs yeux aucun doute ? La force étrange qui les poussait à risquer leur vie, s’imposait à eux comme une évidence. Ils se battaient pour une cause dont ils savaient seulement qu’elle était plus grande qu’eux et qu’elle les rattachait à une multitude d’autres hommes et d’autres femmes poussés par la même force et dévoués à la même cause. « Ils se battaient, disait Malraux à propos des Résistants, pour cette fierté mystérieuse dont ils ne savaient au fond qu’une chose c’est qu’à leurs yeux la France l’avait perdue ».

Ils la lui rendirent.

Ils avaient tellement envie d’être fiers de leur pays. La France ? Elle était en eux. Chacun à sa façon, exprimait par ses actes ce sentiment profond que la France était leur bien commun, ce qu’ils avaient de plus précieux, ce qu’ils avaient de plus beau à transmettre à leurs enfants. Ils se sentaient comme les maillons d’une longue chaîne qui avait commencé bien avant eux et qui continuerait bien après eux, s’ils ne la laissaient pas mourir, non pas matériellement mais spirituellement.

Des chefs du maquis jusqu’au plus humble des maquisards qui mourut en chantant la Marseillaise, des infirmières déportées à Ravensbrück jusqu’aux blessés regardant le visage du bourreau qui allait les achever, tous avaient au fond d’eux-mêmes cette certitude qu’une nation est un principe spirituel qui se nourrit de la noblesse des cœurs, de la beauté des âmes, de la fermeté des caractères.

Ils aimaient leur patrie parce qu’ils aimaient ce qu’elle avait fait d’eux. Ils aimaient les hommes et les femmes qu’ils étaient devenus grâce à la France, grâce à leur patrie. Ce qu’ils appelaient la France c’était ces valeurs qui les unissaient, au fond, cette conception de l’honneur et de la dignité qui les portaient tous.

Ici, au moment où leur destin rejoignait celui des soldats de l’An II et de Bir Hakeim, les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité avaient cessé pour eux d’exprimer une devise abstraite pour devenir la plus authentique et la plus profonde des expériences humaines.

Comme elle l’était pour tous les résistants, pour tous les Français libres, pour tous ceux qui avaient protégé des proscrits, pour toutes les mères qui avaient caché des enfants juifs parmi leurs propres enfants, pour tous ceux, qui face à la barbarie, avaient compris tout à coup ce que pouvait bien signifier le mot civilisation, pour tous ceux qui avaient découvert que la France avait une âme au moment même où elle allait la perdre.

C’est toujours au moment où l’on va les perdre que l’on mesure la signification et l’importance de ces choses indéfinissables avec lesquelles on a tellement l’habitude de vivre que l’on a l’impression qu’elles sont aussi naturelles que l’air que l’on respire.

Nous vivons peut-être l’un de ces moments où les repères s’effacent, où l’identité devient incertaine, où nait le sentiment que quelque chose qui nous est essentiel pour vivre est en train de se perdre. Tout semble concourir à l’aplatissement du monde.

Je veux le dire parce que je le pense, à force de vouloir effacer les Nations par peur du nationalisme on a ressuscité les crispations identitaires. C’est dans la crise de l’identité nationale que renaît le nationalisme qui remplace l’amour de la patrie par la haine des autres.

A force d’abandon nous avons fini par ne plus savoir très bien qui nous étions.

A force de cultiver la haine de soi nous avons fermé les portes de l’avenir. On ne bâtit rien sur la haine de soi, sur la haine des siens et sur la détestation de son propre pays.

Voilà pourquoi, mes chers compatriotes, nous devons parler de notre identité nationale. Ce n’est pas dangereux, c’est nécessaire. Ce qui serait dangereux ce serait de ne pas en parler, de faire comme si tout allait bien en se disant « A quoi bon ? ». C’est avec cette politique de l’autruche qu’on laisse le champ libre à tous les extrémismes. C’est pourquoi j’ai voulu ce débat. C’est pourquoi j’ai voulu que nous discutions ensemble, que nous réfléchissions ensemble. L’identité nationale ça nous concerne tous, ça concerne tous les Français.

Notre conscience nationale, elle s’est forgée dans l’épreuve. Depuis la Guerre de Cent ans jusqu’aux maquis du Vercors, de Corrèze, ou des Glières, depuis Valmy jusqu’au Chemin des Dames, depuis Lazare Ponticelli le dernier poilu engagé à 16 ans en trichant sur son âge parce qu’il voulait dire merci à la France qui l’avait accueilli jusqu’à ceux que Malraux, encore lui, appelait « les clochards épiques de Leclerc », depuis les pêcheurs de l’Isle de Sein jusqu’aux Cadets de Saumur, la France a vécu d’abord dans l’esprit et dans le coeur de ceux qui avaient le sentiment de lui devoir tant qu’ils étaient prêts à se battre pour elle et peut-être à mourir.

Alors, qu’avaient-ils donc le sentiment de lui devoir ? Si on le leur avait demandé chacun aurait sans doute donné sa réponse qui eût été bien différente de celle des autres. Le pêcheur de l’Isle de Sein ou le paysan du Vercors n’aurait pas répondu la même chose que Jean Moulin ou d’Estienne D’orves.

Tous pour tout avaient le sentiment de se battre pour la même chose. Cela, c’est l’identité nationale.

Marc Bloch, le plus grand historien peut-être – en tout cas à mes yeux - du XXe siècle, assassiné par la Gestapo n’avait pas la même connaissance de l’histoire de France que le cheminot qui risque sa vie en se livrant au sabotage. Mais ils avaient conscience, Marc Bloch et le cheminot, d’appartenir à la même histoire, comme l’immigré italien, espagnol ou polonais qui entra en résistance et qui se sentait tellement Français qu’il interdisait à ses enfants de parler à la maison une autre langue que le Français.

Pour nous Français, l’identité nationale ne saurait être une chape de plomb intellectuelle et morale pesant sur les consciences. La France est diverse. Elle l’a toujours été. La France c’est une multitude de petites patries, de terroirs. C’est une multitude de coutumes, de traditions, de croyances. La France ce sont d’innombrables histoires, d’innombrables généalogies qui s’entremêlent. La France, c’est l’un des pays les plus divers au monde. Cette diversité est inscrite dans les cœurs et dans les esprits, un pays où aucun village ne ressemble à un autre et où chacun s’efforce d’être différent de son voisin.

Cette diversité française est une richesse. Chaque culture, chaque tradition, chaque langue a une valeur infinie. Les laisser disparaître serait une faute. Nous nous appauvririons.

Nous ne serions pas ce que nous sommes sans que nous ont donné et continuent à nous donner les cultures provençale, bretonne ou alsacienne, sans l’Outre-mer, sans ce que nous ont apporté les Antilles, la Réunion ou Tahiti, l’ouverture qu’elles nous ont donné sur le monde, sans ce que nous ont apporté l’Afrique ou le Maghreb. Regardez ce que la langue française doit à Aimé Césaire ou à Léopold Sedar Senghor.

Songez aux trésors que la langue d’Oc a déposé dans notre culture nationale.

Notre identité, et c’est le miracle français, est à la fois singulière et plurielle.

Rien n’est plus étranger au génie de notre peuple que l’uniformité, que l’embrigadement. L’identité nationale française, c’est une culture millénaire, par des voies mystérieuses, imprègne tout. Elle est dans la pensée, dans la langue, dans l’architecture, dans l’art de vivre, dans le paysage…

Si en France chacun a sa théorie, chacun a sa doctrine, si chaque ville a sa personnalité, si chaque commune est un monde en soi, si chaque région a son climat, son ambiance, ses traditions, un Français reconnaît d’instinct une pensée française, une région française et il s’y sent chez lui.

Dans ce vieux pays où depuis si longtemps « ceux qui croient au ciel » se disputent avec « ceux qui n’y croient pas », il n’y a pas un seul homme, pas une seule femme qui ne reconnaisse dans les Cathédrales une expression de ce génie français auquel il a le sentiment de participer. Le Français qui ne croit pas en Dieu n’imagine pas la France sans le Mont Saint Michel, sans Notre Dame de Paris ou sans la Cathédrale de Reims, ni son village sans le clocher de son église qui le surplombe depuis dix siècles. C’est la France. Pas un libre-penseur, pas un Franc-maçon, pas un athée qui ne se sente au fond de lui l’héritier de la Chrétienté qui a laissé tant de traces profondes dans la sensibilité française et dans la pensée.

Regardons ce que la morale laïque des instituteurs de jadis doit à la morale chrétienne qu’on enseignait au Catéchisme. Regardons ce que la République doit à l’Ancien Régime. Regardons comment la République a accompli le vieux rêve Capétien d’une France une et indivisible dans un État dominant les féodalités. Les rois l’ont rêvé, la République l’a réalisé. Discernons dans le débat sans cesse recommencé entre Jacobins et Girondins, entre les centralisateurs et les décentralisateurs, la tension multiséculaire qui depuis Hugues Capet oppose les Provinces au pouvoir central et autour de laquelle s’est construite pas à pas l’unité française.

Derrière la diversité, derrière les oppositions, les contradictions, les conflits dans lesquels notre peuple a trop souvent épuisé ses forces, il y a l’unité profonde de notre culture, et, j’ose le dire, de notre civilisation.

Passant sans cesse de la désunion à l’union le peuple français sait au fond de lui-même que ce qui le rassemble est plus fort que ce qui le divise.

Et on comprend l’Histoire de France quand on accepte de vibrer avec le souvenir du Sacre de Reims et d’être ému par le récit de la fête de la Fédération.

On est pleinement Français quand on prend conscience que la France Girondine et la France Jacobine sont les deux visages d’une même réalité nationale.

On est Français parce que l’on regarde la Chrétienté et les Lumières comme deux versants d’une même civilisation dont on se sent l’héritier.

Mais on est Français aussi parce que l’on ne se reconnaît pas dans une race, on est Français parce que l’on ne se laisse pas enfermer dans une origine, on est Français parce que l’on ne se laisse pas enfermer dans une religion.

Si l’on cherchait quelles sont les principales institutions, les principaux lieux où se fabrique depuis des siècles l’identité française, on verrait d’abord sans doute tous les lieux de la vie et du travail quotidiens où artisans, ouvriers, agriculteurs, ingénieurs, se transmettent de générations en générations des cultures et des savoir-faire que la science et la technique modernes enrichissent chaque jour. Ce qui se joue dans l’industrie, dans l’agriculture, dans la ruralité, dans l’artisanat, ce n’est pas qu’économique, c’est aussi la disparition d’une forme de civilisation, d’un héritage de valeurs, d’une culture du travail.

Mais on trouverait aussi l’École, le Louvre, l’Académie française, le Collège de France, la Comédie française… parce qu’être Français c’est croire que la raison, la science, l’art, la culture peuvent transcender les différences et, oserai-je le dire, parce que l’on croit plus ou moins consciemment à la toute puissance de la littérature. La littérature est un élément de l’identité nationale française. En ce sens, le prix unique du livre, pour sauver le livre et les libraires, exprime une part profonde de notre identité nationale au même titre que notre système si particulier d’aide à la création cinématographique ou l’aide qui est apportée à la chanson française ou à la création audiovisuelle. C’est de l’identité nationale française.

La France est une nation littéraire. Elle se parle à elle-même à travers la littérature. N’est-ce pas au fond en entendant un vers de Racine ou de Baudelaire ou en lisant une page des Misérables que nous nous sentons le plus Français ? Dans quel autre pays au monde un tel miracle serait-il possible ?

Nous conforterons l’identité française en apprenant à nos enfants à aimer la littérature, à aimer la poésie, à aimer et à respecter la langue française, en ce qu’elle est capable d’exprimer de beauté, d’intelligence, de profondeur de sentiment. Si nous voulons que demain la France continue de signifier quelque chose pour nos enfants, nous devons être fiers de notre histoire et faire de l’apprentissage de l’Histoire de France une priorité pour les enfants de nos écoles. C’est la raison pour laquelle, j’ai retenu l’idée de créer un Musée de l’Histoire de France que tous les enfants des écoles iront visiter, qui sera le Musée le plus moderne qui soit, qui ne sera pas figé dans le passé, qui sera vivant, qui apprendra l’Histoire au nom de l’avenir.

Si demain nous voulons que la France continue de signifier quelque chose pour nos enfants, il nous faut permettre à chacun d’accéder à la culture. Il nous faut réinventer, en les adaptant à notre époque, les Maisons de la culture, le concept ne doit pas être figé, le TNP de Jean Vilar qui voulait que le théâtre soit accessible à un public populaire, aux ouvriers des usines.

Nous avons besoin d’une politique culturelle qui soit à la hauteur de la place qu’occupe la culture française dans la culture universelle, de ce que dans son histoire la France a été capable d’accomplir dans le domaine des œuvres de l’esprit. Nous avons besoin d’une politique culturelle à la hauteur des défis de l’ère de la globalisation. La culture aujourd’hui a deux ennemis redoutables : l’utilitarisme et la transformation en marchandises de tous les produits de l’intelligence et du travail humains. Une politique du patrimoine s’impose. Quand on a un patrimoine comme celui de la France, on n’a pas le droit de le laisser s’abîmer et on aide ceux qui en possèdent une parcelle à l’entretenir parce que c’est l’intérêt de tous, parce que c’est un investissement collectif. Avec Malraux nous avons été capables jadis d’inventer une politique du patrimoine. Il s’agit maintenant de la faire vivre. Notre culture ne vivra que si elle est encore capable d’étonner le monde.

Notre langue et la vision du monde qu’elle porte ne restera vivante que si elle est utilisée par des artistes, des savants, des ingénieurs, des entrepreneurs, que si nos lycées à l’étranger, nos universités, nos écoles attirent les meilleurs élèves du monde entier, si nos laboratoires attirent les meilleurs chercheurs. Si le meilleur de notre jeunesse part à l’étranger pour conquérir le monde, c’est très bien mais c’est très mal, si le meilleur de notre jeunesse part à l’étranger pour fuir un pays sclérosé qui ne leur laisse plus aucune chance de réaliser leurs rêves.

Si nous voulons que la France continue de signifier quelque chose pour nos enfants, nous devons travailler à ce qu’il y ait encore demain une pensée, une science, une création artistique, une littérature françaises.

En plaçant l’éducation et la culture au cœur de son identité, la France s’est forgée une prédisposition à l’universalisme et à l’ouverture. De siècles en siècles, la France n’a cessé de se mélanger, de se métisser, le mot ne me fait pas peur, d’assimiler et dans ce mélange, dans ce métissage, dans cette assimilation de se transformer elle-même et de s’enrichir.

La France ne demande à personne d’oublier son histoire ou sa culture. Mais la France demande à ceux qui veulent lier leur sort au sien de prendre aussi son histoire et sa culture en partage. La France ne se pense pas comme une juxtaposition de communautés ou d’individus. La France n’est pas seulement une communauté d’intérêts. Devenir Français, c’est adhérer à une forme de civilisation, à des valeurs et à des mœurs.

La France est une terre de liberté et d’égalité.

La France est un pays d’émancipation où chacun aspire à s’élever selon ses talents, ses mérites, son travail.

La France est un pays où la femme est libre.

La France est un pays où l’Église est séparée de l’État, où les croyances de chacun sont respectées.

Mais la France est un pays où il n’y a pas de place pour la burka, où il n’y a pas de place pour l’asservissement de la femme, sous aucun prétexte, dans aucune condition et dans aucune circonstance.

La France est un pays où il n’y a pas de place pour la confusion du spirituel et du temporel.

La France est un pays de tolérance et de respect. Mais la France demande aussi qu’on la respecte.

On ne peut pas vouloir bénéficier des droits sans se sentir obligé par les devoirs.

On ne peut pas vouloir bénéficier de la sécurité sociale sans jamais se demander ce que l’on peut faire pour son pays.

On ne peut pas vouloir bénéficier des allocations chômage sans se sentir moralement obligé de tout faire pour retrouver du travail parce que les allocations sont payées par le travail des autres.

On ne peut pas vouloir profiter de la gratuité des études qui est l’une des plus belles conquêtes de la République et ne pas être assidu aux cours, ne pas témoigner de la considération pour ses professeurs et ne pas respecter les bâtiments qui vous accueillent.

On ne peut pas vouloir tous les avantages de la République si l’on ne respecte aucune de ses lois, aucune de ses valeurs, aucun de ses principes.

Mais pour faire partager un idéal, mes chers compatriotes, encore faut-il y croire soi-même.

Pour s’ouvrir aux autres, il faut avoir suffisamment confiance en soi, être sûr de ses valeurs et de son modèle.

La France n’a jamais été plus ouverte que lorsqu’elle croyait en elle, en son universalité, en ce qu’elle avait à dire et à donner au monde. Jamais la France ne fut plus fraternelle que lorsqu’elle a cru à la force de ses principes, de sa pensée, de sa langue.

Le creuset français prenait ensemble des fils de paysans, d’ouvriers, d’immigrés et il en faisait un peuple libre de citoyens. Dès lors que la République donnait à chacun le sentiment qu’il avait sa chance, que la promotion sociale dépendait du mérite et du talent, la confiance nourrissait la confiance et la France pouvait s’ouvrir sans se dissoudre, conjuguer sans problème son universalisme et sa singularité.

C’était le temps d’une exception française évidente, assumée, qui ne procédait pas d’un sentiment de supériorité mais de la conscience d’avoir un message particulier à délivrer, un exemple à donner.

D’où vient donc, mes chers compatriotes, que la France qui avait triomphé de tant de difficultés au cours de son histoire se soit mise à douter à ce point d’elle-même qu’elle se mette à vivre l’ouverture non plus comme une chance mais comme une menace ?

D’où vient donc, mes chers compatriotes, que la République qui avait surmonté tant d’épreuves dont elle était sortie toujours plus forte se soit mise à ce point à ne plus tenir ses promesses ?

D’où vient donc que le sentiment d’injustice au lieu de se réduire n’ait cessé à ce point de croître ?

D’où vient ce sentiment de partager de moins en moins de culture commune, d’imaginaire commun, de morale commune ?

D’où vient ce sentiment au fond de désintégration civique et sociale ?

Il vient d’une forme de renoncement. J’ose le mot.

En renonçant à la valeur du travail, nous avons renoncé au mérite républicain. C’est une erreur tragique.

En renonçant à demander à l’élève de travailler pour apprendre, en renonçant à lui faire découvrir la joie de la connaissance en récompense du long travail de la pensée.

En renonçant à exiger de l’assisté qu’il fasse tous les efforts qu’il peut pour trouver un emploi. En choisissant la voie des 35 heures, nous avons ouvert dans la méritocratie républicaine des brèches morales qui n’ont cessé de s’élargir. Ce fut une erreur totale. Que les choses soient claires, j’ai voulu un débat, je ne veux pas imposer les conclusions avant qu’il y ait lieu, mais ces renoncements là, je ne les accepterai jamais. Et c’est parce que je ne les accepte pas, que j’ai voulu qu’à l’école primaire on revienne au savoir, que j’ai voulu instaurer le RSA plutôt que le RMI ou mettre fin aux effets délétères des 35 heures.

En renonçant à l’autorité, en renonçant même à employer le mot, nous avons pris un risque immense.

En sapant l’autorité du maître sur l’élève, nous n’avons pas rendu service à l’élève qui en se prenant pour l’égal du maître n’est même plus conscient de la nécessité absolue d’apprendre. On ne peut pas prétendre forger des âmes de citoyens avec de tels principes.

En sapant l’autorité de la Police républicaine, on n’a fait qu’encourager les voyous.

En sapant l’autorité de l’État, on n’a fait qu’ouvrir le champ libre à de nouvelles féodalités et donc à de nouvelles injustices.

En laissant croire que tout se vaut, que toutes les valeurs, que tous les comportements, que toutes les œuvres se valent, on a porté un coup très rude à l’idée de civilisation et même à celle de société. Car dans une société civilisée, tous les comportements et tous les actes ne se valent pas.

Que reste-t-il de la République si l’on se met à considérer de la même manière le délinquant et la victime, celui qui fait son devoir et celui que ne le fait pas, celui qui fait son travail et celui qui ne fait rien ? Que reste-t-il de la République quand on place sur le même plan l’intérêt particulier et l’intérêt général, le principe d’égalité et le droit à la différence ?

En confondant l’égalité avec l’égalitarisme, nous avons sapé l’égalité des chances, parce qu’en donnant la même chose à tout le monde, on a renoncé à corriger les inégalités les plus criantes liées à la naissance, à l’origine, au milieu social dans lequel on est né, au territoire ou au quartier dans lequel on habite. Au bout du compte, l’égalitarisme a renforcé l’injustice au lieu de la réduire.

Ces renoncements là, je ne les accepterai jamais !

Pour lutter contre l’injustice, il faut donner plus à ceux qui ont moins pour compenser les handicaps du départ. On ne répare pas l’injustice par le nivellement.

C’est pour cela que j’ai souhaité que 95 % des Français puissent transmettre désormais à leurs enfants le fruit de leur travail sans droit de succession. J’ai supprimé les droits de succession parce que je crois au travail et parce que je crois à la famille. Ce sont les mêmes valeurs qui me font dire que nul ne doit pouvoir, sur le territoire de la République française, se voir prélever plus de la moitié de son revenu en impôts.

C’est pour cela aussi que j’ai voulu que les droits soient les mêmes que l’on ait plus ou moins 25 ans.

Il n’y a pas de raison que les jeunes de moins de 25 ans qui ont travaillé aient moins de droits que les autres simplement parce qu’ils sont jeunes.

En confondant trop souvent la laïcité avec le refus de toutes les religions on n’a pas non plus rendu service à la République. Car la laïcité, et je veux le dire pour être bien compris, ce n’est pas le refus de toutes les religions. C’est le respect de toutes les croyances et la neutralité de l’État. Il y a dans le sentiment religieux qui vient du fond des âges quelque chose de profondément respectable. Et ce que nous avons aujourd’hui à construire c’est bien une société où chacun s’efforce de comprendre et de respecter l’autre.

C’est pour cette raison, mes chers compatriotes, que seront expulsés tous ceux qui viendront en France pour appeler à la violence et à la haine de l’autre. Ils n’ont rien à faire sur le territoire de la République française.

La République est au cøur de notre identité nationale. Elle est forcément un rêve inaccompli, un idéal inachevé.

La République, c’est la souveraineté de la Nation, c’est l’autorité, l’autorité de l’État, c’est l’égalité des chances, c’est le mérite, c’est le travail la République, c’est la laïcité, c’est la compréhension, le respect, la solidarité. C’est la primauté de l’intérêt général sur l’intérêt particulier.

Si l’on ne veut pas de la Nation, de l’autorité, de l’égalité des chances, du mérite, de la laïcité du travail, alors on ne veut pas non plus de la République.

La vérité c’est que depuis quelques décennies nous n’aimons plus assez la République et que nous en avons fait le bouc émissaire de tous nos échecs.

Si notre modèle d’intégration ne semblait plus fonctionner ce n’était pas parce qu’il y avait trop de République mais parce qu’il n’y en avait pas assez. Ce ne sont pas nos valeurs qui sont en cause, c’est leur oubli et, parfois même leur reniement.

On avait fini par nous faire croire que la République menaçait la démocratie. Mais quelle démocratie serions-nous si nous devenions une société où chacun serait enfermé dans sa communauté, dans sa bande ou dans sa tribu ?

Rien n’est moins dangereux pour la démocratie et pour la liberté que la République fut-elle une et indivisible. Depuis deux siècles à part l’expérience sanglante de la Terreur nul totalitarisme n’a menacé nos libertés. C’est que la culture française est irréductible au totalitarisme.

Il y a 20 ans tombait le Mur de la honte.

Les valeurs de la démocratie et de la République triomphaient.

Je vois bien depuis à quels excès peut conduire une démocratie d’opinion débridée je le vis tous les jours - où les nouveaux moyens de communication s’affichent comme des zones de non-droit. C’est vrai que c’est un problème que nous n’avons pas encore résolu et qui prend une ampleur croissante.

C’est un défi pour la démocratie, c’est un défi pour la République. Mais je veux prendre mes responsabilités. Je préfèrerai toujours ce genre d’excès à ce que fut le totalitarisme communiste qui de l’autre côté du rideau de fer faisait peser une chape de plomb sur toutes les consciences. Je préfère l’excès de la démocratie d’opinion à ce que l’on a vu au XXe siècle en Europe de l’Est.

Dois-je dire aussi que je persiste et je signe s’agissant du droit à la caricature ? Je préfèrerai toujours les excès de la caricature à l’absence de droit à la caricature qui est la marque de tous les régimes totalitaires. Dans l’affaire des caricatures du Prophète j’ai choisi le camp de la liberté d’expression parce que pour moi c’est cela le coeur de l’identité nationale française. Au pays de Voltaire et de Victor Hugo chacun veut penser librement. Le besoin de liberté est en France dans l’air que l’on respire.

Trop de confiance accordée à la raison, trop d’héritage venu des Lumières et de la Chrétienté nous font un antidote absolument efficace au totalitarisme.

Ce que nous appelons notre modèle républicain est-il condamné par l’économie, par la mondialisation ? Il est vrai que la République doit être réelle et pas seulement formelle. Quel que soit l’attachement aux grands principes, que valent-ils face à la montée du chômage et de l’exclusion ?

Comment parler de République si au lieu de continuer à trouver sa place dans la société si les études ne permettent pas de trouver un emploi décent, qu’est-ce qu’elle vaut la République si les sacrifices des parents et les efforts des enfants ne débouchent que sur le chômage ou la précarité ?

Quand le modèle individualiste semblait triompher partout, quand la Finance imposait partout sa logique spéculative, quand l’économie de rente prospérait, notre modèle républicain ancré dans notre histoire nationale pouvait paraître condamné. Il semblait bien que les marchés financiers auraient le dernier mot sur la politique.

La crise a fait, et c’est heureux, éclater le mythe, car c’est un mythe de l’uniformisation inéluctable et de l’avènement d’une civilisation comment l’appelait-il la civilisation des nomades connectés avec le monde entier mais sans ancrage national. Souvenez-vous, c’était il y a peu de temps que l’on nous servait ces balivernes.

Les grandes entreprises qui n’avaient plus de nationalité, elles étaient mondiales. Comme c’est curieux, mais quand il y a eu la crise, elles ont, ces mêmes entreprises mondiales, tout de suite trouvé à quel État elles devaient s’adresser pour être secourues. Fantastique ! On nous a expliqué pour nous imposer cette idée folle, que les entreprises n’avaient pas de nationalité quand cela va bien mais quand cela va mal – j’en ai vu – elles étaient françaises, Monsieur ! Les grandes banques qui étaient internationales quand tout allait bien se sont retrouvées parfaitement nationales lorsqu’elles étaient au bord du gouffre. La catastrophe évitée de justesse, et c’est heureux, a fait ressurgir des vérités essentielles. Je l’affirme, les entreprises comme les personnes ont un ancrage national. Personne n’est de nulle part ou alors il n’est personne. On peut se sentir citoyen du monde, mais cela ne suffit pas pour être un citoyen à part entière. Ceux qui cherchaient à théoriser l’oubli de la nationalité ne cherchaient pas tant à effacer les frontières qui séparent les peuples qu’à se libérer de toute exigence de solidarité.

La création de valeur pour l’actionnaire servait d’alibi à l’exonération de toute responsabilité morale et sociale. Alors, mes chers compatriotes, ne soyons pas naïfs, le but était d’abord d’échapper à ce premier devoir du citoyen qui s’appelle l’impôt. C’était cela la réalité.

La fin programmée des paradis fiscaux, la naissance d’une gouvernance mondiale pour lesquelles la France a tant œuvré, le retour de l’État dans l’économie changent la donne. Mais surtout le citoyen revient sur le devant de la scène. Le citoyen exige des comptes. Il ne veut plus se sentir seul au monde face à la toute puissance supposée des marchés. Il exige le citoyen d’être protégé. Il veut davantage de solidarité, davantage de morale, davantage de démocratie, davantage de politique. Le moment est venu de redécouvrir que l’identité nationale n’est pas un repliement sur soi mais que l’identité nationale c’est un atout dans la compétition internationale. On n’est jamais concurrentiel en imitant les autres mais en tirant le meilleur parti de soi-même. Voila la clé.

Jouer la carte de notre identité nationale, c’est refuser que la France devienne une sorte de grand fond spéculatif cherchant sans cesse à saisir les opportunités du moment, allant et venant sans cesse d’une mode à une autre, n’inscrivant rien dans la durée. Je ne veux pas d’une France sans usines, sans industries, sans agriculture, sans campagne et sans ruralité. La meilleure chance de la France est aux côtés de ses artistes, de ses entrepreneurs, de ses savants, de ses ouvriers, de ses agriculteurs, de ses artisans, de ses ingénieurs avec leur savoir-faire qui viennent de si loin. Ils vont ensemble enfanter le monde de demain. La France peut devenir le laboratoire de l’avenir.

Nous mettre au clair avec nous-mêmes sur ce que nous sommes, sur ce à quoi nous aspirons, sur ce qui nous fait vivre ensemble. Mes chers compatriotes, ce n’est pas regarder le passé mais préparer l’avenir que de faire ce travail et j’ai beaucoup de peine pour ceux qui pensent que l’identité nationale française est si faible qu’il ne faut même pas l’évoquer.

Demain comme hier nous n’accomplirons de grandes choses que si nous sommes fiers de notre pays, si nous sommes prêts, chacun d’entre nous, à voir en lui une cause qui nous dépasse.

Nous avons beaucoup de leçon à apprendre des autres, beaucoup de choses à changer. Notre pays a besoin de se réformer en profondeur. Je me suis attelé à cette tâche et que le message soit bien reçu, rien ne m’en détournera. Mais la France n’est pas une page blanche. « Cher et vieux pays » disait le Général de Gaulle. Oui, « cher et vieux pays » qui doit se transformer. « Cher et vieux pays » qui doit accomplir une fois de plus tant de révolutions.

Que deviendrait la France si elle ratait la révolution écologique ?

Que deviendrait son identité si le traitement de toutes nos données numériques ou la numérisation de tous ses livres devaient entièrement nous échapper ?

Que deviendrait notre idéal hérité des Lumières si l’école devait échouer à donner à ses enfants les moyens intellectuels et moraux d’exercer librement leur jugement face aux médias de masse et à internet ?

Que deviendrait notre modèle d’intégration républicaine s’il ne retrouvait pas la compétitivité qui lui permettrait d’offrir un emploi à chacun ?

Quand je regarde le drapeau français qui s’est couvert de gloire au nom de la liberté sur tous les continents, mais quand j’entends la Marseillaise chantée avec ferveur, quand je lis les noms inscrits sur les monuments aux morts de nos villages, quand je vois dans l’armée française qui défile magnifiquement le 14 juillet le long travail des siècles, quand je rencontre des ouvriers dans les usines ou quand j’entre sous la coupole de l’Académie française, je vous le dis, je me sens honoré d’être Français. Etre Français est un honneur. Il nous appartient à tous de le mériter.

C’est de tout cela que je voudrais que nous parlions dans les mois qui viennent. Avec Éric Besson, j’ai voulu aujourd’hui vous livrer avec sincérité le fond de ma pensée non pas pour clore la discussion mais pour y apporter ma contribution.

Il vous appartient maintenant mes chers compatriotes de vous emparer de ce débat pour qu’il soit réellement le vôtre. La France, nous en avons hérité. La France nous la transmettrons à nos enfants. La seule question qui vaille : est-ce que nous serons à la hauteur des générations qui nous ont précédés ?

Est-ce qu’on leur laissera un pays à nul autre pareil ? Est-ce que l’on défendra nos valeurs, notre civilisation, nos idées ou est-ce que l’on se laissera emporter par des effets de mode successifs ? Ce débat est un débat noble. Il est fait pour les femmes et les hommes qui aiment leur pays. Ceux qui ne veulent pas de ce débat, c’est parce qu’ils en ont peur. S’ils ont peur de l’identité nationale française, c’est qu’ils ne la connaissent pas. Raison de plus pour ouvrir un débat qui va leur apprendre au fond ce que c’est que l’identité nationale française.

Vive la République. Vive la France

Nicolas Sarkozy


Président de la République française.

Source: http://www.voltairenet.org/article162906.html


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Friday, November 13, 2009

La géopolitique derrière la guerre bidon des États-Unis en Afghanistan

5 novembre 2009

La géopolitique derrière la guerre bidon des États-Unis en Afghanistan
par F. William Engdahl*

L’un des aspects les plus remarquables du programme présidentiel d’Obama, c’est que, dans tous les États-Unis, peu de gens ont remis en question, dans les médias ou ailleurs, la raison de l’engagement du Pentagone dans l’occupation militaire de l’Afghanistan. Il existe deux raisons fondamentales, dont aucune ne peut être dévoilée ouvertement au grand public.



Derrière tous les débats officiels trompeurs sur le nombre de troupes nécessaires pour « gagner » la guerre en Afghanistan, si 30 000 soldats de plus sont suffisantes ou si le besoin est au moins 200 000, le but réel de la présence militaire étasunienne dans ce pays pivot d’Asie centrale est éclipsé

Pendant sa campagne présidentielle de 2008, le candidat Obama a même affirmé que l’Afghanistan, et non pas l’Irak, est l’endroit où les États-Unis doivent faire la guerre. Sa raison ? Parce que, selon lui, c’est là que l’organisation Al-Qaïda est retranchée et c’est la « vraie » menace pour la sécurité nationale. Les raisons de l’implication étasunienne en Afghanistan sont tout à fait différentes.

L’armée US occupe l’Afghanistan pour deux raisons : principalement pour rétablir et contrôler la plus grande fourniture mondiale d’opium des marchés internationaux de l’héroïne et utiliser la drogue comme arme contre ses adversaires sur le plan géopolitique, tout particulièrement, la Russie. Le contrôle du marché de la drogue afghane est capital pour les liquidités de la mafia financière en faillite et dépravée de Wall Street.

La géopolitique de l’opium afghan
D’après un rapport officiel de l’ONU, la production d’opium afghan a augmenté de façon spectaculaire depuis la chute du régime taliban en 2001. Les données du Bureau des drogues et des crimes des Nations-Unies montrent qu’il y a eu plus de cultures du pavot pendant chacune des quatre dernières saisons de croissance (2004-2007), qu’en une année sous le régime taliban. Plus de terres sont dédiées à l’opium à présent en Afghanistan que pour la culture du coca en Amérique latine. En 2007, 93% des opiacés du marché mondial provenaient d’Afghanistan. Ce n’est pas par hasard.

Il a été démontré que Washington à choisi soigneusement le controversé Hamid Karzaï, un chef de guerre pachtoune de la tribu Popalzai, longtemps au service de la CIA, revenu de son exil aux États-Unis, fabriqué comme une mythologie hollywoodienne autour de sa « courageuse autorité sur son peuple. » Selon des sources afghanes, Hamid Karzaï est aujourd’hui le « Parrain » de l’opium afghan. Ce n’est apparemment pas par hasard s’il a été et reste aujourd’hui encore l’homme préféré de Washington à Kaboul. Pourtant, même avec l’achat massif de votes, la fraude et d’intimidation, les jours de Karzaï en tant que président pourraient se terminer.

Longtemps après que le monde a oublié qui est le mystérieux Oussama Ben Laden et ce qu’est Al Qaida, sa prétendue organisation terroriste, — ou se demande même s’ils existent — la seconde raison de la fixation de l’US army en Afghanistan apparait comme un prétexte pour créer une force de frappe militaire étasunienne permanente avec un série de bases aériennes fixes en Afghanistan. L’objectif de ces bases n’est pas de faire disparaître les cellules d’Al Qaïda qui pourraient avoir survécu dans les grottes de Tora Bora ou d’éradiquer un « taliban » mythique, qui, selon des rapports de témoins oculaires, est en ce moment composé majoritairement d’habitants afghans ordinaires en lutte une fois encore pour débarrasser leurs terres des armées occupantes, comme ils l’ont fait dans les années 80 contre les Soviétiques.

Pour les États-Unis, la raison des bases afghanes, c’est d’avoir dans leur ligne de mire et d’être capables de frapper les deux nations du monde qui, réunies, constituent aujourd’hui la seule menace à leur pouvoir suprême sur le monde, à l’America’s Full Spectrum Dominance (domination US sous tous ses aspects), comme l’appelle le Pentagone.

La perte du « Mandat Céleste »
Le problème pour les élites* au pouvoir à Wall Street et à Washington, c’est le fait qu’ils soient désormais enlisés dans la plus profonde crise financière de leur histoire. Cette crise est indubitable pour le monde entier, et le monde agit en faveur de sa propre survie. Les élites étasuniennes ont perdu ce qui est connu dans l’histoire impériale chinoise sous le nom de Mandat Céleste. Ce mandat est donné à un souverain ou à une élite régnante à condition qu’ils dirigent leur peuple avec justice et équité. Quand ils règnent tyranniquement et comme des despotes, en opprimant leur peuple et en en abusant, ils perdent ce Mandate Céleste.

Si les puissantes élites riches du privé qui ont contrôlé les politiques essentielles, financière et étrangère, la plupart du temps au siècle dernier au moins, ont eu un jour le mandat céleste, il est évident qu’elles l’ont perdu. L’évolution interne vers la création d’un État policier injuste, avec des citoyens privés de leurs droits constitutionnels, l’exercice arbitraire du pouvoir par des non élus, comme le ministre des Finances Henry Paulson et maintenant Tim Geithner, qui volent des billions de dollars du contribuable sans son consentement pour renflouer de la banqueroute les plus grandes banques de Wall Street, des banques jugées « trop grosses pour couler, » tout cela démontre au monde qu’elles ont perdu le mandat.

Dans cette situation, les élites au pouvoir sont de plus en plus désespérées de maintenir leur contrôle sur un empire mondial parasitaire, faussement appelé « mondialisation » par leur machine médiatique. Pour maintenir leur domination, il est essentiel que les États-Unis soient capables de rompre toute coopération naissante dans le domaine économique, énergétique ou militaire, entre les deux grandes puissances de l’Eurasie qui, en théorie, pourraient présenter une menace au futur contrôle de l’unique superpuissance : la Chine associée à la Russie.

Chaque puissance eurasienne complète le tableau de contributions essentielles. La Chine est l’économie la plus robuste du monde, une énorme main-d’œuvre jeune et dynamique, une classe moyenne éduquée. La Russie, dont l’économie ne s’est pas remise de la fin destructrice de l’ère soviétique et des grossiers pillages au cours de l’ère Eltsine, possède toujours des atouts essentiels pour l’association. La force de frappe nucléaire de la Russie et son armée présentent la seule menace dans le monde d’aujourd’hui à la domination militaire des États-Unis, même si ce sont en grande partie des reliquats de la Guerre Froide. Les élites de l’armée russe n’ont jamais renoncé à ce potentiel.

La Russie détient également le plus grand trésor du monde en gaz naturel et d’immenses réserves pétrolières dont la Chine a impérieusement besoin. Ces deux puissances convergent de plus en plus à travers une nouvelle organisation créée par elles en 2001, connue sous le nom d’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS). En plus de la Chine et de la Russie, l’OCS inclut les plus grands pays d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizistan, le Tadjikistan et l’Ouzbékistan.

Le but allégué de la guerre des États-Unis contre à la fois les talibans et Al Qaïda, consiste en réalité à installer leur force de frappe militaire directement en Asie centrale, au milieu de l’espace géographique de l’OCS montante. L’Iran est une diversion. La principale cible, c’est la Russie et la Chine.

Officiellement, Washington affirme bien sûr avoir établi sa présence militaire en Afghanistan depuis 2002 pour protéger la « fragile » démocratie afghane. C’est un argument singulier, quand on voit la réalité de sa présence militaire là-bas.

En décembre 2004, lors d’une visite à Kaboul, le ministre de la Guerre Donald Rumsfeld a finalisé ses projets de construction de neuf nouvelles bases en Afghanistan, dans les provinces de Helmand, Herat, Nimrouz, Balkh, Khost et Paktia. Les neuf se rajoutent aux trois bases militaires principales déjà installées à la suite de l’occupation de l’Afghanistan pendant l’hiver de 2001 à 2002, prétendument pour isoler et éliminer la menace terroriste d’Osama Ben Laden.

Le Pentagone a construit ses trois premières bases sur les aérodromes de Bagram, au nord de Kaboul, son principal centre logistique militaire ; de Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan ; et de Shindand, dans la province occidentale de Herat. Shindand, sa plus grande base afghane, est construite à seulement 100 kilomètres de la frontière iranienne, et à distance de frappe contre la Russie et la Chine.

L’Afghanistan est historiquement au cœur du grand jeu anglo-russe, la lutte pour le contrôle de l’Asie centrale au 19ème siècle et au début du 20ème. La stratégie britannique était alors d’empêcher à tout prix la Russie de contrôler l’Afghanistan, ce qui aurait été une menace pour le joyau de la couronne impériale britannique, l’Inde.

L’Afghanistan est de même considéré par les planificateurs du Pentagone comme hautement stratégique. Il constitue une plate-forme d’où la puissance militaire étasunienne pourrait menacer directement la Russie et la Chine, ainsi que l’Iran et les autres riches pays pétroliers du Moyen-Orient. Peu de choses ont changé sur le plan géopolitique en plus d’un siècle de guerres.

L’Afghanistan se trouve sur une position extrêmement vitale, à cheval sur l’Asie du Sud, l’Asie centrale et le Moyen-Orient. L’Afghanistan est aussi situé le long de l’itinéraire envisagé pour le pipeline pétrolier, depuis les champs pétrolifères de la mer Caspienne jusqu’à l’océan Indien, où la société pétrolière étasunienne, Unocal, avec Enron et Halliburton de Cheney, avaient été en négociation pour les droits exclusifs du gazoduc d’acheminement du gaz naturel du Turkménistan à travers l’Afghanistan et le Pakistan, vers l’énorme centrale électrique à gaz naturel d’Enron à Dabhol près de Mumbai (Bombay). Avant de devenir le président fantoche des États-Unis, Karzai avait été un lobbyiste d’Unocal.

Al Qaïda n’existe pas en tant que menace
La vérité, concernant toute cette tromperie autour du but réel en Afghanistan, devient claire si on examine de plus près la prétendue menace d’« Al Qaïda » là-bas. Selon l’auteur Erik Margolis, avant les attentats du 11 septembre 2001, le Renseignement étasunien accordait assistance et soutien à la fois aux talibans et à Al Qaïda. Margolis affirme que « La CIA projetait d’utiliser Al Qaïda d’Osama Ben Laden pour inciter à la révolte les Ouïgours musulmans contre la domination chinoise, et les talibans contre les alliés de la Russie en Asie centrale. »

Les États-Unis ont manifestement trouvé d’autres moyens pour soulever les Ouïgours musulmans contre Pékin en juillet dernier, par l’intermédiaire de leur soutien au Congrès mondial ouïghour. Mais la « menace » d’Al Qaida demeure le pivot d’Obama pour justifier l’intensification de sa guerre en Afghanistan.

Mais, à présent, James Jones, le conseiller en sécurité nationale du Président Obama, ancien général de Marine, a fait une déclaration, enterrée opportunément par les aimables médias étasuniens, sur l’évaluation de l’importance du danger représenté actuellement par Al Qaïda en Afghanistan. Jones a déclaré au Congrès, « La présence d’Al Qaïda est très réduite. L’évaluation maximale est inférieure à 100 exécutants dans le pays, aucune base, aucune capacité à lancer des attaques contre nous ou nos alliés. »

À toutes fins utiles, cela signifie qu’Al Qaïda n’existe pas en Afghanistan. Diable...

Même au Pakistan voisin, les restes d’Al Qaïda ne sont presque plus décelables. Le Wall Street Journal signale : « Chassés par les drones étasuniens, en proie à des problèmes d’argent, et trouvant plus de difficultés à attirer les jeunes Arabes dans les montagnes sombres du Pakistan, Al Qaïda voit son rôle rapetisser là-bas et en Afghanistan, selon des rapports du Renseignement et des responsables pakistanais et étasuniens. Pour les jeunes arabes qui sont les principales recrues d’Al Qaida, ‘’il n’est pas romantique d’avoir froid et faim et de se cacher’’, a déclaré un haut responsable étasunien en Asie du Sud. »

Si nous comprenons les conséquences logiques de cette déclaration, nous devons donc conclure que la raison pour laquelle de jeunes soldats allemands et d’autres de l’OTAN meurent dans les montagnes afghanes n’a rien à voir avec « gagner une guerre contre le terrorisme. » Opportunément, la plupart des médias choisissent d’oublier le fait qu’Al Qaïda, dans la mesure où cette organisation a existé, était une création de la CIA dans les années 80. Elle recrutait et formait à la guerre des musulmans radicaux de la totalité du monde islamique contre les troupes russes en Afghanistan, dans le cadre d’une stratégie élaborée par Bill Casey, chef de la CIA sous Reagan, et d’autres, pour créer un « nouveau Viêt-nam » pour l’Union Soviétique, qui aboutirait à la défaite humiliante de l’Armée Rouge et l’effondrement final de l’Union Soviétique.

James Jones, le patron du National Security Council, reconnaît à présent qu’il n’y a pratiquement personne d’Al Qaida en Afghanistan. Peut-être serait-il temps d’une explication plus honnête de nos dirigeants politiques sur la véritable raison de l’envoi d’autres jeunes en Afghanistan, pour mourir en protégeant les récoltes d’opium.

F. William Engdahl

Journaliste états-unien, il a publié de nombreux ouvrages consacrés aux questions énergétiques et géopolitiques. Derniers livres parus en français : Pétrole, une guerre d’un siècle : L’ordre mondial anglo-américain (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2007) et OGM : semences de destruction : L’arme de la faim (Jean-Cyrille Godefroy éd., 2008).



Source: http://www.voltairenet.org/article162766.html

Tuesday, November 10, 2009

Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit

Matthieu 28

1Après le sabbat, à l'aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le sépulcre.

2Et voici, il y eut un grand tremblement de terre; car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre, et s'assit dessus.

3Son aspect était comme l'éclair, et son vêtement blanc comme la neige.

4Les gardes tremblèrent de peur, et devinrent comme morts.

5Mais l'ange prit la parole, et dit aux femmes: Pour vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié.

6Il n'est point ici; il est ressuscité, comme il l'avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché,

7et allez promptement dire à ses disciples qu'il est ressuscité des morts. Et voici, il vous précède en Galilée: c'est là que vous le verrez. Voici, je vous l'ai dit.

8Elles s'éloignèrent promptement du sépulcre, avec crainte et avec une grande joie, et elles coururent porter la nouvelle aux disciples.

9Et voici, Jésus vint à leur rencontre, et dit: Je vous salue. Elles s'approchèrent pour saisir ses pieds, et elles se prosternèrent devant lui.

10Alors Jésus leur dit: Ne craignez pas; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: c'est là qu'ils me verront.

11Pendant qu'elles étaient en chemin, quelques hommes de la garde entrèrent dans la ville, et annoncèrent aux principaux sacrificateurs tout ce qui était arrivé.

12Ceux-ci, après s'être assemblés avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme d'argent,

13en disant: Dites: Ses disciples sont venus de nuit le dérober, pendant que nous dormions.

14Et si le gouverneur l'apprend, nous l'apaiserons, et nous vous tirerons de peine.

15Les soldats prirent l'argent, et suivirent les instructions qui leur furent données. Et ce bruit s'est répandu parmi les Juifs, jusqu'à ce jour.

16Les onze disciples allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait désignée.

17Quand ils le virent, ils se prosternèrent devant lui. Mais quelques-uns eurent des doutes.

18Jésus, s'étant approché, leur parla ainsi: Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre.

19Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit,

20et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde.
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Saturday, November 7, 2009

Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que toutes ces choses vont s'accomplir?


Marc 13


1Lorsque Jésus sortit du temple, un de ses disciples lui dit: Maître, regarde quelles pierres, et quelles constructions!

2Jésus lui répondit: Vois-tu ces grandes constructions? Il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée.

3Il s'assit sur la montagne des oliviers, en face du temple. Et Pierre, Jacques, Jean et André lui firent en particulier cette question:

4Dis-nous, quand cela arrivera-t-il, et à quel signe connaîtra-t-on que toutes ces choses vont s'accomplir?

5Jésus se mit alors à leur dire: Prenez garde que personne ne vous séduise.

6Car plusieurs viendront sous mon nom, disant; C'est moi. Et ils séduiront beaucoup de gens.

7Quand vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres, ne soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin.

8Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume; il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines. Ce ne sera que le commencement des douleurs.

9Prenez garde à vous-mêmes. On vous livrera aux tribunaux, et vous serez battus de verges dans les synagogues; vous comparaîtrez devant des gouverneurs et devant des rois, à cause de moi, pour leur servir de témoignage.

10Il faut premièrement que la bonne nouvelle soit prêchée à toutes les nations.

11Quand on vous emmènera pour vous livrer, ne vous inquiétez pas d'avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l'heure même; car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit Saint.

12Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se soulèveront contre leurs parents, et les feront mourir.

13Vous serez haïs de tous, à cause de mon nom, mais celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé.

14Lorsque vous verrez l'abomination de la désolation établie là où elle ne doit pas être, -que celui qui lit fasse attention, -alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes;

15que celui qui sera sur le toit ne descende pas et n'entre pas pour prendre quelque chose dans sa maison;

16et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas en arrière pour prendre son manteau.

17Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là!

18Priez pour que ces choses n'arrivent pas en hiver.

19Car la détresse, en ces jours, sera telle qu'il n'y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde que Dieu a créé jusqu'à présent, et qu'il n'y en aura jamais.

20Et, si le Seigneur n'avait abrégé ces jours, personne ne serait sauvé; mais il les a abrégés, à cause des élus qu'il a choisis.

21Si quelqu'un vous dit alors: "Le Christ est ici", ou: "Il est là", ne le croyez pas.

22Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront des prodiges et des miracles pour séduire les élus, s'il était possible.

23Soyez sur vos gardes: je vous ai tout annoncé d'avance.

24Mais dans ces jours, après cette détresse, le soleil s'obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière,

25les étoiles tomberont du ciel, et les puissances qui sont dans les cieux seront ébranlées.

26Alors on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées avec une grande puissance et avec gloire.

27Alors il enverra les anges, et il rassemblera les élus des quatre vents, de l'extrémité de la terre jusqu'à l'extrémité du ciel.

28Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous connaissez que l'été est proche.

29De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l'homme est proche, à la porte.

30Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive.

31Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point.

32Pour ce qui est du jour ou de l'heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul.

33Prenez garde, veillez et priez; car vous ne savez quand ce temps viendra.

34Il en sera comme d'un homme qui, partant pour un voyage, laisse sa maison, remet l'autorité à ses serviteurs, indique à chacun sa tâche, et ordonne au portier de veiller.

35Veillez donc, car vous ne savez quand viendra le maître de la maison, ou le soir, ou au milieu de la nuit, ou au chant du coq, ou le matin;

36craignez qu'il ne vous trouve endormis, à son arrivée soudaine.

37Ce que je vous dis, je le dis à tous: Veillez.
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Monday, November 2, 2009

Souvenez-vous de la femme de Lot



26Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme.

27Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche; le déluge vint, et les fit tous périr.

28Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient;

29mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de souffre tomba du ciel, et les fit tous périr.

30Il en sera de même le jour où le Fils de l'homme paraîtra.

31En ce jour-là, que celui qui sera sur le toit, et qui aura ses effets dans la maison, ne descende pas pour les prendre; et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière.

32Souvenez-vous de la femme de Lot.

33Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la retrouvera.

34Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes qui seront dans un même lit, l'une sera prise et l'autre laissée;

35de deux femmes qui moudront ensemble, l'une sera prise et l'autre laissée.

36De deux hommes qui seront dans un champ, l'un sera pris et l'autre laissé.


37Les disciples lui dirent: Où sera-ce, Seigneur? Et il répondit: Où sera le corps, là s'assembleront les aigles.


Luc 17: 26-37.