Saturday, November 28, 2009

Les extraterrestres nos frères


"Il est parfaitement possible
de croire en Dieu
et aux extraterrestres"

déclare le Père Funes, jéusite,
directeur de l'observatoire du Vatican

Dépêche de Associated Press en date du mardi 13 mai 2008, à 21h34





"Extraterrestre, mon frère"… Croire qu'il existe peut-être une vie extraterrestre quelque part dans l'univers n'est pas contradictoire avec la croyance en Dieu, a estimé mardi 13 mai 2008 l'astronome en chef du Vatican.

Vu la taille de l'univers, il pourrait y avoir d'autres formes de vie que sur la Terre, voire des formes de vie intelligentes, estime José Gabriel Funes , jésuite et directeur de l'Observatoire du Vatican dans un entretien au journal du Saint-Siège, l'Osservatore Romano, intitulé "l'extraterrestre est mon frère".

"Tout comme il y a une multitude de créatures sur Terre, il pourrait y avoir d'autres êtres, même des êtres intelligents, crées par Dieu. Cela ne contredit pas notre foi, car nous ne pouvons pas poser de limites à la liberté créatrice de Dieu", dit-il.

"Tout comme nous considérons les créatures terrestres comme des ‘frères' ou 'soeurs', pourquoi ne parlerions-nous pas d'un ‘frère extraterrestre'? Il ferait quand même partie de la création", ajoute le religieux dans cet entretien qui porte sur les relations entre la religion et la science, ou encore les aspects théologiques d'une éventuelle existence extraterrestre.

Et Funes de se dire en tous cas que ces extraterrestres n'auraient pas reçu Jésus, car "son incarnation était un événement unique qui ne peut être répété". Mais "je suis sûr qu'eux aussi, d'une certaine manière, auraient la possibilité de bénéficier de la miséricorde divine".

Il a en outre estimé que la théorie du Big Bang était la plus "raisonnable" des explications sur la création de l'univers. Et pourtant, "je continue de croire que Dieu est le créateur de l'univers et que nous ne sommes pas le résultat du hasard". Avant d'exhorter l'Eglise et la communauté scientifique à oublier les divisions issues du temps de Galilée, jugé pour hérésie pour avoir expliqué que la Terre tournait autour du soleil, alors que l'enseignement de l'Eglise mettait à l'époque la Terre au centre de l'univers.

L'Observatoire du Vatican, fondé en 1891 et basé à Castel Gandolfo, résidence d'été du pape, a été le fer de lance des efforts visant à réconcilier science et religion, ses chercheurs étant très considérés par la communauté scientifique.

© AP






Dans la Genèse, on parle de la Terre, des animaux, de l'homme et de la femme. Cela exclut-il la possibilité de l'existence d'autres mondes ou d'êtres vivants dans l'Univers ?
Selon moi, cette possibilité existe. Les astronomes estiment que l'univers est formé de centaines de milliards de galaxies, chacune étant composée en moyenne de 100 milliards d'étoiles. Beaucoup de celles-ci – presque toutes, peut-être – pourraient avoir des planètes. Comment peut-on exclure que la vie se soit aussi développée ailleurs ? Il y a une branche de l'astronomie, l'astrobiologie, qui étudie justement cet aspect et qui a fait beaucoup de progrès ces dernières années. En examinant les spectres de la lumière issue des étoiles et des planètes, on pourra bientôt identifier les éléments de leur atmosphère trahissant des conditions favorables à la vie – les biomarqueurs – et comprendre quelles sont les conditions de la naissance et du développement de la vie. Du reste, il pourrait même en théorie exister des formes de vie sans oxygène ni hydrogène.

Vous vous référez aussi à des êtres semblables à nous ou plus évolués ?
Jusqu'ici, nous n'avons aucune preuve. Mais, dans un univers aussi grand, nous ne pouvons exclure cette hypothèse.

Et cela ne serait pas un problème pour notre foi ?
Je pense que non. De même qu'il existe une multiplicité de créatures sur terre, de même il pourrait y avoir d'autres êtres, créés par Dieu, y compris des êtres intelligents. Cela ne contredit pas notre foi, car nous ne pouvons pas poser de limites à la liberté créatrice de Dieu. Pour le dire avec saint François d'Assise : si nous considérons les créatures terrestres comme des “frères” et “sœurs”, pourquoi ne pourrions-nous pas aussi parler d'un “frère extraterrestre” ? Il ferait de toute façon partie de la Création.

Et en ce qui concerne la rédemption ?
Prenons l'image évangélique de la brebis égarée. Le berger laisse les 99 brebis à la bergerie pour aller chercher celle qui s'est perdue. Nous pensons que, dans cet univers, il peut y avoir cent brebis, correspondant à diverses formes de créatures. Nous qui appartenons au genre humain pourrions être la brebis égarée, les pécheurs qui ont besoin du berger. Dieu s'est fait homme en Jésus pour nous sauver. Ainsi, s'il existait aussi des êtres intelligents, il n'est pas dit qu'ils doivent avoir besoin de la rédemption. Il se pourrait qu'ils soient restés en totale amitié avec leur Créateur.

J'insiste : si en revanche ils étaient pécheurs, une rédemption serait-elle possible pour eux ?
Jésus s'est incarné une fois pour toutes. L'incarnation est un événement unique, qui ne peut être répété. Toutefois, je suis sûr qu'eux aussi, d'une façon ou d'une autre, auraient la possibilité de jouir, comme l'Homme, de la miséricorde divine. (Propos recueillis par Francesco M. Valiante)
.
.
.
.

No comments: