La rédaction d'Aleteia | 15 février 2018
Antoine Mekary I ALETEIA
Lors de son dernier voyage au Chili et au Pérou, le pape François s’est entretenu longuement avec des jésuites. Des échanges d’une grande richesse dont le journal italien Corriere Della Sera a publié quelques extraits. On y découvre notamment que le souverain pontife prie pour ceux qui l’accusent d’être un hérétique.
Du 15 au 21 janvier, le pape François s’est rendu au Chili et au Pérou. Un voyage au cours duquel il a pu dialoguer avec les jésuites des deux pays sur différents sujets tels que les joies et les peines de son pontificat, la solitude des personnes âgées, les abus sexuels et… les résistances qu’il rencontre, au quotidien. Le quotidien italien Corriere Della Sera en a publié quelques extraits ce mercredi.
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Au sujet des oppositions auxquelles il doit faire face quotidiennement, le souverain pontife explique ainsi qu’il essaye de faire preuve de discernement et de prendre du recul car « il est facile de dire qu’il y a de la résistance sans se rendre compte que dans cette opposition, il peut aussi y avoir une once de vérité ».
Quand une solide résistance apparaît, le pape François avoue avec humilité être « désolé ». « Certaines personnes me disent qu’il est normal qu’il y ait de la résistance quand quelqu’un veut changer les choses. Le fameux “ça a toujours été comme ça” règne partout, c’est une grande tentation que nous avons tous vécue », explique-t-il encore.
« Quand je n’arrive pas à faire preuve de bonté spirituelle envers eux, je prie simplement pour eux »
« Les résistances après Vatican II, encore présentes, tendent à relativiser, à diluer le Concile. Je suis encore plus désolé quand quelqu’un s’engage dans une campagne de résistance. Et c’est avec tristesse que je le constate. […] Il y a une résistance doctrinale », souligne le pape François qui fait ici référence à une opposition qu’il rencontre… chez des chrétiens.
« Quand je perçois des résistances, j’essaie de dialoguer quand le dialogue est possible ; mais certaines résistances viennent de gens qui croient détenir la vraie doctrine et vous accusent d’être un hérétique. Quand je n’arrive pas à faire preuve de bonté spirituelle envers eux, je prie simplement pour eux, explique le pape François. Je suis désolé, mais je ne peux pas m’attarder pas sur ce sentiment ».
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