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Thursday, November 25, 2010

Portugais et Irlandais face à de sévères cures d'austérité

Grève générale au Portugal mercredi.
Reuters

Économie jeudi 25 novembre 2010

Grève générale historique au Portugal.

Ports paralysés, liaisons fluviales entre les deux rives du Tage interrompues, bus au compte-gouttes, trains suspendus à 75 %, écoles et musées fermés, concerts annulés... Les Portugais ont massivement répondu, hier, à l'appel à la grève générale lancé conjointement par les deux principales centrales syndicales, CGTP et UGT. Une première depuis vingt-deux ans.

Pour Joao Proença, secrétaire de la centrale syndicale UGT, c'était même « la plus grande grève jamais réalisée » dans l'histoire du pays. Policiers, pompiers, cheminots, enseignants, banquiers, tous protestent contre la politique d'austérité du gouvernement. Ambitieux, le budget 2011, qui doit être voté vendredi par le Parlement, entend ramener le déficit public de 7,3 % en 2010 à 4,6 % en 2011.

Les conséquences sur la vie quotidienne des Portugais seront douloureuses dans ce pays où le taux de chômage atteint déjà 10,9 %. Mais le gouvernement socialiste a prévenu qu'il ne plierait pas. D'autant plus que les investisseurs désignent le Portugal comme le prochain pays de la zone euro qui, après la Grèce et l'Irlande, sera contraint d'appeler à l'aide le Fonds monétaire international (FMI) et l'Union européenne.

Nouveau plan de rigueur en Irlande.

Le gouvernement irlandais a présenté, hier, les lignes d'un nouveau plan de rigueur (le quatrième depuis le début de la récession) qui entend diviser par dix le déficit public abyssal (32 % du PIB) d'ici à 2014. Une gageure. Mais surtout un préalable au plan de sauvetage international de l'île. Concrètement : l'Irlande veut faire 15 milliards d'euros d'économies, dont six dès l'an prochain.

Cela passera par une hausse de la TVA à partir de 2013, par une réduction des aides sociales à partir de 2014, par une baisse des pensions de retraites, une hausse des frais d'inscription à l'université (+25 %) et des milliers de postes de fonctionnaires supprimés. Cela passera aussi par une baisse du salaire minimum, de 8,65 € à 7,65 €. Sans compter l'instauration d'une taxe sur l'eau. Seul reste intact l'impôt sur les sociétés. Reste à faire adopter ce plan (vote prévu le 7 décembre), dans un contexte politique chaotique. Une autre gageure.

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