Publié le 25 janvier 2016 à 12h52 | Mis à jour à 12h52
Le premier ministre Manuel Valls
PHOTO ERIC FEFERBERG, AFP
Agence France-Presse
PARIS
Le premier ministre Manuel Valls a assuré lundi que la durée légale du travail en France serait inscrite dans une nouvelle réforme de la législation sur l'emploi, alors que son ministre de l'Économie multiplie les critiques à l'égard du plafond des 35 heures hebdomadaires.
Le chef du gouvernement socialiste a également exclu d'abandonner la majoration des heures supplémentaires : «Il faut que les heures supplémentaires soient majorées et elles seront toujours majorées», a déclaré Manuel Valls devant la presse. «Sinon, ce n'est pas la fin des 35 heures, c'est la fin de la durée légale», a-t-il souligné.
Présente à ses côtés, la ministre du Travail Myriam El Khomri a réaffirmé que le taux minimal de majoration de 10 % serait maintenu. M. Valls s'est montré plus évasif sur ce point.
Héritage du précédent gouvernement socialiste de Lionel Jospin (1997-2002), les «35 heures» sont depuis des années la cible des critiques du patronat et de l'opposition de droite, mais restent considérées à gauche comme une grande avancée sociale.
Le président François Hollande avait annoncé la semaine dernière que les accords d'entreprises permettraient à l'avenir de «fixer le taux de majoration ou le nombre d'heures supplémentaires».
En marge du Forum économique mondial de Davos (Suisse), le ministre de l'Économie Emmanuel Macron avait estimé vendredi que cela permettrait de remettre en cause la majoration de 10 % minimum des heures supplémentaires et signifierait «de facto» un terme aux 35 heures.
Depuis sa nomination au gouvernement fin août 2014, le ministre de l'Économie, un ancien banquier d'affaires âgé de 38 ans au profil libéral assumé, est un habitué des sorties polémiques pour critiquer, entre autres, les 35 heures ou le statut des fonctionnaires.
Deux jours avant ses propos à Davos, il s'était encore attiré les foudres d'une partie de la gauche en déclarant que «la vie d'un entrepreneur est souvent plus dure que celle d'un salarié».
La réforme à venir du Code du travail, dont les premières dispositions concrètes sont attendues courant mars, s'inscrit dans un contexte de reprise des mouvements sociaux en France, avec des grèves attendues mardi des fonctionnaires, des contrôleurs aériens et des taxis.
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