Saturday, December 24, 2016

Attentat à Berlin. La droite veut des explications sur l'itinéraire d'Amri




Un billet de train retrouvé sur Anis Amri montre qu'il a effectué un trajet entre la France et Turin.

Modifié le 23/12/2016 à 21:11 | Publié le 23/12/2016 à 17:36


Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a appelé à prendre avec "la plus grande prudence" pour retracer l'itinéraire du terroriste. Mais après l’annonce de la mort à Milan du principal suspect de l’attentat de Berlin, qui aurait traversé la France en train pour se rendre en Italie, la droite demande des explications au gouvernement.

En Allemagne une polémique sur les dysfonctionnements des autorités allemandes a pris de l’ampleur depuis l’attaque du marché de Noël et que la droite populiste gagne du terrain. En France, c’est le parcours d’Anis Amri, qui aurait traversé la France en train, qui provoque la colère de l’opposition.

« J'appelle à la plus grande prudence concernant les informations qui circulent actuellement et je le répète, seuls les enquêtes permettront d'établir précisément les faits », a nuancé le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, lors d'une courte déclaration à la presse. La police italienne a simplement confirmé qu'il était arrivé de France en train. Le jeune homme a ensuite pris un train régional pour se rendre dans la banlieue de Milan. Selon des médias italiens, le billet mentionnait un départ de Chambéry (Savoie).

La Police judiciaire de Chambéry a par ailleurs procédé à la saisie des images de vidéosurveillance de la gare de Chambéry et des alentours, selon la même source. Bruno Le Roux, qui a « salué »l'intervention de la police transalpine, a affirmé « travailler » avec ses collègues italien et allemand pour « envisager avec eux les suites que le développement » des enquêtes « pourrait appeler ».
Chambéry - Turin en train

Mais le billet de train retrouvé sur Anis Amri laisse penser qu'il a effectué un trajet entre la France et Turin. Ce qui provoque la colère de l'opposition de droite, qui a demandé au gouvernement de s'expliquer.

Pour Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, candidat de la droite et du centre à la présidentielle, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux « doit s’expliquer ». « État d’urgence et un terroriste arrive à rentrer en France puis à en ressortir sans être interpellé », dénonce-t-il sur son compte Twitter. « Cela montre une défaillance de notre système de sécurité », a-t-il précisé sur BFMTV.


Le député Les Républicains (LR) Guillaume Larrivé demande également au ministre de l’Intérieur de s’expliquer. Son collègue Eric Ciotti, chargé des questions de sécurité, s’étonne que le principal suspect de l’attaque au camion de Berlin ait pu franchir les frontières européennes et appelle à de profondes réformes.

« Cela démontre que nous n’avons pas un contrôle suffisamment efficace et protecteur et qu’il faudra être beaucoup moins naïf », écrit-il sur Twitter. « Cela appelle à des réformes profondes et à des moyens supplémentaires pour mieux contrôler nos frontières, d’abord les frontières externes de l’Europe et ensuite les frontières internes », a-t-il précisé sur BFMTV.

Quant à Marine Le Pen et à la plupart des dirigeants du Front national, ils jugent « l’escapade » d’Anis Amri dans « deux ou trois pays a minima symptomatique de la catastrophe sécuritaire totale que représente l’espace Schengen ».

Bruno Le Roux, qui a « salué » l'intervention de la police transalpine, a affirmé « travailler » avec ses collègues italien et allemand pour « envisager avec eux les suites que le développement » des enquêtes « pourrait appeler ». « Dès le soir de l'attentat de Berlin, nous avons pris les dispositions pour adapter nos dispositifs de sécurité. Le contrôle aux frontières a été renforcé au soir même du 19 décembre sur les vecteurs routiers et ferroviaires de la frontière franco-allemande mais aussi luxembourgeoise et suisse », a dit Bruno Le Roux.

Par ailleurs, le procureur de la République de Paris a ouvert une enquête pour déterminer l'itinéraire du principal suspect de l'attentat de Berlin.




Sunday, December 4, 2016

SERVICE JESUITE DES REFUGIES - ACCOMPAGNER, SERVIR, DEFENDRE

Santé. Les vaccins pour les enfants seront-ils bientôt obligatoires (mais gratuits) ?



Le comité de « la concertation citoyenne » sur la vaccination a proposé de rendre gratuits et obligatoires les vaccins pour les jeunes enfants. Objectif ? Redonner confiance.

Mise à jour : 01/12/2016 à 15:36 par La Rédaction



Les vaccins recommandés pour les jeunes enfants pourraient devenir obligatoires et gratuits. (©AFP/Archives/Mychele Daniau)

Voilà une suggestion qui pourrait faire grand bruit. Les vaccins destinés aux enfants de moins de deux ans (coqueluche, rougeole, hépatite B…) pourraient devenir gratuits et obligatoires de façon temporaire. C’est une proposition suggérée par le comité de « la concertation citoyenne » sur la vaccination. Le but ? Restaurer la confiance face aux doutes des Français sur le bien-fondé es vaccins.
Redonner confiance

Les conclusions du comité sont issus d’une synthèse d’un grand débat de plusieurs mois, voulu par le gouvernement et auquel ont notamment contribué plus de 10 000 internautes et deux jurys (grand public et professionnels de santé). Le but est d’« améliorer la confiance dans la vaccination » et d’émettre des recommandations pour « améliorer la couverture vaccinale ».

Dans le contexte actuel de perte de confiance et de baisse de la couverture vaccinale, il apparaît nécessaire de réaffirmer le bien-fondé de la vaccination », affirme le comité, qui vient de rendre ses conclusions à la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

D’où cette idée d’agir en deux temps : d’abord élargir l’obligation vaccinale, en prévoyant une possibilité de refus des parents. Puis, à terme, supprimer l’obligation vaccinale comme ailleurs en Europe. Mais, « les conditions ne sont pas réunies » aujourd’hui pour lever l’obligation qui existe déjà en France pour trois maladies (Diphtérie-Tétanos-Polio – DTP), estime le comité présidé par le professeur Alain Fischer et Claude Rambaud du CISS (Collectif d’associations santé).

En levant maintenant l’obligation, « on peut craindre qu’une fraction non négligeable de la population renonce aux vaccins y compris aux trois vaccins obligatoires de base », explique Alain Fischer à l’AFP.

« La gratuité des vaccins serait un signal très fort donné par les pouvoirs publics sur l’importance qu’ils accordent à la vaccination », souligne-t-il. « Le système actuel ne tient pas la route » avec « trois vaccins obligatoires (DTP) et des vaccins recommandés qui sont aussi importants », ajoute le professeur. D’où la recommandation « pour une phase transitoire, d’élargir la vaccination obligatoire des enfants pour les vaccins administrés avant l’âge de 2 ans », poursuit-il.
Une clause de refus

Cette « mesure temporaire » consisterait à rendre obligatoires « 11 vaccins (pas 11 piqûres, mais une protection contre 11 maladies), plus les rappels », avec, tout de même, « une clause d’exception comme cela se fait aux États-Unis ».

Ainsi, les parents réfractaires signeraient un document « pour leur faire prendre conscience qu’ils prennent une responsabilité, une prise de risque pour leur enfant et pour la communauté des gens qui vivent autour d’eux et qu’ils prennent aussi le risque que leur enfant puisse être refusé par une directrice de crèche », ajoute le médecin.

Toutefois, en cas de situation de menace d’infection, s’il y avait trop de refus de la vaccination, cette possibilité d’exemption pourrait être supprimée comme cela s’est passé en Californie pour la rougeole, ajoute le professeur Fischer.

En parallèle, le comité préconise toute une série de mesures pour rétablir la confiance : facilitation de la vaccination, entre autres, dans les écoles, information et formation des professionnels de santé, site internet unique consacré à la vaccination, faire de la vaccination une grande cause nationale…

La mise en place d’un carnet de vaccination électronique permettrait à chacun de savoir où il en est et aussi « un meilleur recensement de la couverture vaccinale », relève Claude Rambaud.
La France, réticente aux vaccins

Selon une enquête parue en septembre 2016 dans la revue EBioMedicine, la France est le pays européen qui a le plus de réticences face aux vaccins, avec un Français sur quatre qui émet des doutes sur la sécurité des vaccins tandis que 17% doutent de leur efficacité.

Les réactions négatives n’ont pas tardé : E3M (Association aluminium dans les adjuvants) dénonce « un simulacre de démocratie » et pour Michèle Rivasi, députée européenne écologiste, « les conclusions de la concertation sur la vaccination sont une véritable provocation ».

Marisol Touraine a demandé à ses services et à l’agence Santé publique France d’étudier ces propositions qui seront également évaluées sur le plan juridique et financier avant qu’elle ne dévoile les mesures qu’elle entend prendre.

AFP




Tuesday, November 1, 2016

Le pape François est en Suède pour commémorer la Réforme

Les e-mails d’Hillary Clinton et la Confrérie





par Thierry Meyssan


L’enquête du FBI sur les e-mails privés d’Hillary Clinton ne porte pas sur une négligence face aux règles de sécurité, mais sur un complot visant à distraire toute trace de ses correspondances qui auraient dû être archivées sur des serveurs de l’État fédéral. Il pourrait comprendre des échanges sur des financements illégaux ou de la corruption, d’autres sur les liens des époux Clinton avec les Frères musulmans et les jihadistes.

RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 1ER NOVEMBRE 2016 


Hillary Clinton et sa directrice de cabinet Huma Abedin.



La relance de l’enquête du FBI sur les e-mails privés d’Hillary Clinton ne porte plus sur les questions de sécurité, mais sur des trafics qui pourraient aller jusqu’à la haute trahison.

Techniquement, au lieu d’utiliser un serveur sécurisé de l’État fédéral, la secrétaire d’État avait fait installer à son domicile un serveur privé, de manière à pouvoir utiliser Internet sans laisser de traces sur une machine de l’État fédéral. Le technicien privé de Mme Clinton avait nettoyé son serveur avant l’arrivée du FBI, de sorte qu’il n’était pas possible de savoir pourquoi elle avait mis en place ce dispositif.

Dans un premier temps, le FBI a observé que le serveur privé n’avait pas la sécurisation du serveur du département d’État. Mme Clinton n’avait donc commis qu’une faute de sécurité. Dans un second temps, le FBI a saisi l’ordinateur de l’ancien membre du Congrès, Anthony Weiner. Celui-ci est l’ancien époux d’Huma Abedin, directrice de cabinet d’Hillary. Des e-mails provenant de la secrétaire d’État y ont été retrouvés.

Anthony Weiner est un homme politique juif, très proche des Clinton, qui ambitionnait de devenir maire de New York. Il dut démissionner à la suite d’un scandale très puritain : il avait envoyé des SMS érotiques à une jeune femme autre que son épouse. Huma Abedin se sépara officiellement de lui durant cette tourmente, mais en réalité ne le quitta pas.

Huma Abedin est une états-unienne ayant été élevée en Arabie saoudite. Son père dirige une revue académique —dont elle fut durant des années la secrétaire de rédaction— qui reproduit régulièrement l’avis des Frères musulmans. Sa mère préside l’association saoudienne des femmes membres de la Confrérie et travaillait avec l’épouse du président égyptien Mohamed Morsi. Son frère Hassan travaille pour le compte du cheikh Yusuf al-Qaradawi, le prêcheur des Frères et conseiller spirituel d’Al-Jazeera.


À l’occasion d’un déplacement officiel en Arabie saoudite, la secrétaire d’Etat visite le collège Dar al-Hekma en compagnie de Saleha Abedin (mère de sa directrice de cabinet), présidente de l’association des Sœurs membres de la Confrérie.



Huma Abedin est aujourd’hui un personnage central de la campagne Clinton, à côté du directeur de campagne, John Podesta, ancien secrétaire général de la Maison-Blanche sous la présidence de Bill Clinton. Podesta est par ailleurs le lobbyiste attitré du Royaume d’Arabie saoudite au Congrès pour la modique somme de 200 000 dollars mensuels. Le 12 juin 2016, Petra, l’agence de presse officielle de Jordanie, avait publié une interview du prince héritier d’Arabie, Mohamed Ben Salmane, affirmant la modernité de sa famille qui avait illégalement financé à hauteur de 20 % la campagne présidentielle d’Hillary Clinton, quoique ce soit une femme. Le lendemain de cette publication, l’agence annulait cette dépêche et assurait que son site internet avait été piraté.


Selon l’agence officielle jordanienne Petra du 12 juin 2016, la famille royale saoudienne a illégalement financé 20 % de la campagne présidentielle d’Hillary Clinton.

Madame Abedin n’est pas la seule membre de l’administration Obama liée à la Confrérie. Le demi-frère du président, Abon’go Malik Obama, est le trésorier de l’Œuvre missionnaire des Frères au Soudan et président de la Fondation Barack H. Obama. Il est directement placé sous les ordres du président soudanais, Omar el-Béchir. Un Frère musulman est membre du Conseil national de sécurité —la plus haute instance exécutive aux États-Unis—. De 2009 à 2012, c’était le cas de Mehdi K. Alhassani. On ignore qui lui a succédé, mais la Maison-Blanche niait qu’un Frère soit membre du Conseil jusqu’à ce qu’une preuve surgisse. C’est également un Frère qui est ambassadeur des États-Unis auprès de la Conférence islamique, Rashad Hussain. Les autres Frères identifiés occupent des fonctions moins importantes. Il faut cependant citer Louay M. Safi, actuel membre de la Coalition nationale syrienne et ancien conseiller du Pentagone.


Le président Obama et son demi-frère Abon’go Malik Obama dans le Bureau ovale. Abon’go Malik est le trésorier de l’Œuvre missionnaire des Frères musulmans au Soudan.


En avril 2009, deux mois avant son discours du Caire, le président Obama avait secrètement reçu une délégation de la Confrérie dans le Bureau ovale. Il avait déjà invité, lors de son intronisation, Ingrid Mattson, la présidente de l’association des Frères et Sœurs musulmans aux États-Unis.

De son côté, la Fondation Clinton a employé comme responsable de son projet « Climat » Gehad el-Haddad, un des dirigeants mondiaux de la Confrérie qui avait été jusque là responsable d’une émission de télévision coranique. Son père avait été l’un des co-fondateurs de la Confrérie, en 1951, lors de sa recréation par la CIA et le MI6. Gehad a quitté la fondation en 2012, date à laquelle il est devenu au Caire le porte-parole du candidat Mohammed Morsi, puis celui officiel des Frères musulmans, à l’échelle mondiale.

Sachant que la totalité des leaders jihadistes dans le monde sont soit issu de la Confrérie, soit de l’Ordre soufi des Naqshbandîs —les deux composantes de la Ligue islamique mondiale, l’organisation saoudienne anti-nationaliste arabe— on aimerait en savoir plus sur les relations de Madame Clinton avec l’Arabie saoudite et les Frères.

Il se trouve que dans l’équipe de son challenger Donald Trump, on compte le général Michael T. Flynn qui tenta de s’opposer à la création du Califat par la Maison-Blanche et démissionna de la direction de la Defense Intelligence Agency(Agence de Renseignement militaire) pour marquer sa réprobation. Il y côtoie Frank Gaffney, un « guerrier froid » historique, désormais qualifié de « conspirationniste » pour avoir dénoncé la présence des Frères dans l’État fédéral.

Il va de soi que, du point de vue du FBI, tout soutien aux organisations jihadistes est un crime, quelle que soit la politique de la CIA. En 1991, les policiers —et le sénateur John Kerry— avaient provoqué la faillite de la banque pakistanaise (quoi qu’enregistrée aux îles Caïman) BCCI que la CIA utilisait pour toutes sortes d’opérations secrètes avec les Frères musulmans tout autant qu’avec les cartels latinos des drogues.




Tuesday, October 25, 2016

> Quitter la jungle de Calais mais pour quel avenir...


> France/Monde


REPORTAGE

Quitter la jungle de Calais mais pour quel avenir...

L’immense bidonville insalubre de la zone industrielle de Calais a commencé hier à se vider. Des centaines de migrants se sont bousculés pour embarquer à bord de bus à destination de tout le pays.

Aujourd'hui à 05:00 par À Calais, Jean-Michel LAHIRE.




Les migrants ont été invités à se présenter auprès des autorités puis ont choisi une région avant d’embarquer dans les autocars et de quitter leurs voisins d’infortune. Photos JML










Les premiers sont arrivés avant l’aube. À la mi-journée, plusieurs centaines de migrants font la queue devant la « gare routière ». Beaucoup sont Soudanais, la plus grosse communauté au sein du bidonville voisin. Ehsan et Shirin, eux, sont Iraniens. Entre sites industriels et dépôts de carburants, leurs maigres possessions sur l’épaule, ils remontent la longue rue qui mène de la jungle au centre d’accueil, puis plus loin, au centre-ville de Calais. « La jungle, c’est fini », philosophe le couple, mi-heureux mi-résignés. Arrivés par la route des Balkans, ils vivent depuis neuf mois dans le bidonville. Et même prêts à embarquer pour une destination française inconnue, ils ne désespèrent pas de rallier un jour le Royaume-Uni. « Nous avons de la famille à Glasgow et à Londres, explique Ehsan. Et pour le travail et les études, c’est mieux ».

Combien sont-ils, à avoir choisi de quitter la Jungle dès ce premier jour ? Hier soir plus de 2000 avaient pris le chemin pour l’un des quelque 300 CAO (centre d’accueil et d’orientation) répartis sur l’ensemble du territoire. Durant la matinée, l’affluence était telle que l’entrée du centre d’accueil était à plusieurs reprises le théâtre de scènes de bousculade, canalisées par les CRS.

Mais une fois à l’intérieur, la police se fait invisible. Les services civils de l’État prennent le relais. Sous une première tente bleue, chaque migrant se voit proposer deux régions au choix sur une carte de France. La plupart se décident un peu hasard. « Les Soudanais veulent tous aller à Nantes. J’imagine qu’ils pensent déjà à reprendre un bateau » soupire un fonctionnaire de l’OFII (office français de l’immigration et de l’intégration).

Un bracelet par région

Les candidats au départ se voient ensuite remettre un bracelet de couleur, correspondant à leur destination.

Après avoir décliné leur identité auprès d’agents de la Sécurité civile, les voilà rassemblés sous une seconde tente jaune. Ils n’y restent en général que quelques minutes, le temps pour le bus de se positionner à proximité. Puis vient le temps de l’embarquement, et parfois des embrassades avec les bénévoles.

Un Soudanais d’une quarantaine d’années pleure sur l’épaule des bénévoles du Secours catholique-Caritas, avec lesquels il a participé tout l’été à un atelier théâtre. Beaucoup arborent un grand sourire : ce soir, ils dormiront au chaud.
Ceux qui restent

À l’extérieur, perplexes ou indifférents, les migrants venus assister aux opérations voient passer, de loin, les bus emmenant leurs anciens voisins. Beaucoup semblent encore hésiter : « Je ne sais pas ce que je veux faire. Prendre le bus, pour aller où ? En France ? Mais mon frère et ma sœur sont à Londres », explique Tasfr, un jeune Érythréen.

De nouveau, il dormira donc cette nuit dans la Jungle. Tout comme les 150 à 200 mineurs isolés qui se sont présentés hier au centre d’accueil, afin de rejoindre leur famille au Royaume-Uni. Ces derniers pourront probablement bénéficier de l’asile outre-Manche, mais la procédure prend du temps. En attendant, ils sont hébergés dans le village de conteneurs installé à l’est de la Jungle.

« Calais est une impasse physique et intellectuelle. Il vaut mieux demander l’asile en France », déclarait hier matin Didier Leschi, directeur général de l’OFII, se félicitant de la manière dont se déroulait l’évacuation malgré quelques « tensions avec les passeurs ». Ces derniers ont toujours pignon sur rue au sein du camp, petites mains tolérées par les autorités qui préfèrent décapiter les filières internationales prospérant sur la misère, que s’en prendre à des sous-fifres facilement remplacés.

« Les passeurs sont le principal risque que nous rencontrons car nous sommes en train de démanteler ce qui est la base de leur trafic d’être humains », reprend Didier Leschi. Restent les activistes No-Border présents au sein du camp, ces militants altermondialistes soupçonnés de pousser les migrants à la rébellion. De source policière, ils seraient environ 200 au sein de la Jungle. Hier, ils étaient plus discrets.




Sunday, October 16, 2016

Les jésuites élisent "un pape noir" du Venezuela



Dimanche 16 octobre 20

DERNIÈRES INFOS


14/10/2016

AFP

Les responsables de la Compagnie de Jésus - l'ordre des jésuites dont est issu le pape François - ont élu vendredi comme nouveau chef le Vénézuélien Arturo Sosa, à l'issue d'un insolite conclave de quatre jours, de conciliabules en binômes...

Né à Caracas et âgé de 67 ans, docteur en sciences politiques, Arturo Soca devient le 36ème "supérieur général" de la longue histoire de l'ordre fondé en 1540 par Ignace de Loyola, ont annoncé les jésuites dans un communiqué.

Le nouveau "pape noir" - le surnom donné au supérieur général en raison de la couleur de son habit ecclésiastique et du pouvoir occulte que l'histoire lui a longtemps prêté à l'ombre du pontife - remplace l'Espagnol Adolfo Nicolas, qui a démissionné à 80 ans.

C'est la première fois en près de cinq siècles d'histoire des jésuites que leur supérieur général n'est pas européen, a relevé l'Osservatore Romano, le journal du Vatican.
"Et le pape blanc et le pape noir sont d'Amérique latine", a tweeté le cardinal sud-africain Wilfrid Fox Napier, lui-même franciscain.

A l'image de l'Eglise catholique dans son ensemble, les jésuites sont en perte de vitesse en Europe et recrutent désormais majoritairement en Asie, en Amérique latine et en Afrique.
Un total de 215 responsables jésuites de 62 pays étaient chargés d'élir leur nouveau chef au siège mondial de la Compagnie de Jésus, tout près de la place Saint-Pierre à Rome.

La dernière assemblée plénière remontant à 2008, les participants arrivés fin septembre ne se connaissaient pas forcément en arrivant et la règle instaurée par Ignace de Loyola, qui redoutait toute forme d'ambition, interdisait de se porter candidat et de faire campagne.

Pour choisir leur chef, les délégués jésuites ont passé ces quatre derniers jours dans les "mumuratio", mot latin signifiant des petits conciliabules exclusivement à deux afin d'éviter l'effet pernicieux d'éventuels groupes de pression.

A l'issue de ces quatre jours de prières et de chuchotements, il ont procédé vendredi matin à un vote à bulletin secret pour désigner leur nouveau supérieur général, élu théoriquement à vie même si ses récents prédécesseurs ont démissionné quand ils ne se sont plus sentis en forme.

La Compagnie de Jésus, l'un des principaux ordres religieux masculins catholiques, compte aujourd'hui 16.740 membres (prêtres, frères laïcs, séminaristes et novices), un chiffre en forte chute depuis 50 ans.
Les jésuites ajoutent aux traditionnels voeux de pauvreté, chasteté et obéissance un quatrième voeu d'obéissance inconditionnelle au pape. Cela ne les a pas empêchés d'avoir des relations compliquées avec la papauté à travers les siècles.



Envoyé spécial - La face cachée de Google

Friday, September 30, 2016

Apple: un accord sur le travail dominical



Par lefigaro.fr avec agences

Mis à jour le 12/04/2016 à 19:08
Publié le 12/04/2016 à 19:01


La direction d'Apple Retail France soumettra mercredi à signature, après plusieurs mois de négociations, un projet d'accord sur le travail dominical revu à la hausse par rapport à ses propositions initiales mais encore jugé insuffisant, a-t-on appris mardi de sources syndicales.

Cet accord devrait permettre à l'enseigne, dont trois magasins sont déjà ouverts le dimanche, d'ouvrir aussi ses autres magasins situés dans les zones touristiques et commerciales définies par la loi Macron.

Apple propose désormais, pour les cinq premiers dimanches travaillés, une majoration des heures de 100% (payées double), assortie d'un repos compensateur. Pour les dimanches suivants, seule la majoration de 100% est prévue, selon les syndicats CFDT et CGT.

Le texte prévoit aussi que les salariés volontaires s'engagent pour six mois et propose 400 euros par an pour la prise en charge des frais de garde d'enfants ainsi qu'un remboursement des frais de transport.

Apple avait proposé en décembre un premier accord prévoyant des heures majorées à 65%. Qualifié d'accord "low-cost" par le Clic-P, collectif de syndicats parisiens du commerce opposé à la généralisation du travail dominical, le projet avait finalement été retiré et les discussions avaient repris.

Le nouveau projet devrait, selon les mêmes sources, recevoir l'assentiment du CIDRE (CFTC), le syndicat majoritaire (63%). Ce dernier, qui refuse de s'exprimer, avait estimé sur son site à propos du premier projet qu'il s'agissait d'un "bon début".

La CFDT (2e force syndicale) juge "intéressante" la proposition mais demande des "garde-fou" pour protéger les salariés qui ne seraient pas volontaires pour travailler le dimanche, ainsi que des mesures pour les prestataires (sécurité, ménage). Elle n'a jusqu'à présent pas été entendue, a indiqué à l'AFP son délégué Albin Voulfow. Sa position n'est pas encore arrêtée.



Wednesday, September 7, 2016

Sortie d’une édition commentée d’« Amoris laetitia »



Par Anne-Bénédicte Hoffner, le 06/09/2016 à 8h54


Une édition annotée de l’exhortation apostolique post-synodale Amoris laetitiavient de paraître, grâce au travail conjoint de la Conférence des évêques de France et des facultés jésuites.



Fruit d’une collaboration entre la Conférence des évêques de France (CEF) et les facultés jésuites de Paris, une édition présentée et annotée d’Amoris laetitia est parue vendredi aux Éditions Lessius. Elle est préfacée par Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du Conseil famille et société de la CEF, et postfacée par le P. Christoph Theobald, sj.i Pourquoi lire La Croix ?

La Croix choisit dans le flot de l'actualité des pépites à mettre en lumière, en privilégiant le recul et l'analyse.+

L’exhortation Amoris laetitia« nécessite un travail d’appropriation de la part du Peuple de Dieu, fidèles, pasteurs et acteurs de la pastorale familiale », fait valoir Mgr Brunin dans sa préface, soulignant « la visée essentiellement pédagogique » de cette édition :« aider les fidèles à rentrer dans le document, en groupe ou seuls, et encourager les initiatives pour sa mise en œuvre. »
Vingt spécialistes appelés à commenter

Le texte intégral est complété d’un guide de lecture par chapitre, toujours rédigé à quatre mains, ainsi que de nombreuses notes et d’un glossaire, expliquant les expressions employées au fil de l’exhortation. Ces outils ont été rédigés par vingt spécialistes des questions familiales (laïcs hommes et femmes, prêtres diocésains, diacre, religieux et religieuses), parmi lesquels huit jésuites.

Les théologiens sollicités enseignent à l’Institut catholique de Paris, à l’Université catholique de Lyon, à la Faculté Notre-Dame (Collège des Bernardins), à l’Université catholique de l’Ouest et dans les facultés jésuites. Le Service famille et société de la CEF a également recueilli des témoignages qui « donnent un visage concret à l’amour dans la famille, avec ses joies et ses difficultés ».
Nouvelle manière de regarder l’Église

Enfin, à la fin de chaque chapitre, des questions ont pour but de soutenir un travail individuel ou en groupe : « En quoi l’attente d’un enfant (qu’on soit père, mère, oncle, grand-mère…) a-t-elle renouvelé votre regard sur la vie ? » « On entend souvent dire que l’Église ne parle pas bien de la sexualité. Comment recevez-vous les paroles du pape sur l’érotisme et sur les relations conjugales ? »

« En définitive, une image nouvelle de l’Église se dégage de ce texte, largement liée à une autre manière de la regarder : une image “bigarrée”, plus nettement marquée par les multiples épisodes de rencontre, parfois étranges, des récits évangéliques », remarque Christoph Theobald.
Anne-Bénédicte Hoffner

(1) 374 p., 13 €




Thursday, July 14, 2016

Nice: Au moins soixante-dix morts... Le parquet antiterroriste saisi...



Le camion qui afoncé sur la foule à Nice, le 14 juillet 2016 — VALERY HACHE AFP


NICE
EN DIRECT. Attaque à Nice: Au moins soixante-dix morts... Le parquet antiterroriste saisi...


MIS À JOUR LE 15/07/16 À 01H45


Un camion a foncé sur la foule réunie sur la promenade des Anglais à Nice à l'occasion du feu d'artifice du 14 juillet...


Mettre à jour

Un camion a foncé sur la foule aux alentours de 23h30 à Nice ce jeudi 14 juillet
Le chauffeur du camion a été abattu
Selon le sous-préfet il y aurait au moins 70 morts et une centaine de blessés


1h40: La section antiterroriste du parquet de Paris se saisit de l'enquête


1h40: Hollande est arrivé à la cellule de crise place Beauvau


01h23: Un journaliste de Nice-Matin présent lors de l'attaque, publie son témoignage


« C’était une soirée cool. L’ambiance était bonne, le feu d’artifice plutôt chouette, les gamins jetaient des galets dans l’eau et le réseau plantait. Bref, c’était une soirée cool », entame le journaliste, «Au loin, un bruit. Des cris. Ma première pensée: un malin a voulu faire son petit feu d’artifice de son côté et ne l’a pas maîtrisé… Mais non. Une fraction de seconde plus tard, un énorme camion blanc filait à une allure folle sur les gens donnant des coups de volant pour faucher un maximum de personnes. Ce camion de la mort est passé à quelques mètres de moi et je n’ai pas réalisé. J’ai vu des corps volaient comme des quilles de bowling sur son passage».


Un témoignage à lire ici





Tuesday, June 28, 2016

La Croix et le Poignard



 

Hier Aujourd'hui Demain Maintenant 


Published on Jun 10, 2016


La Croix et le Poignard

Un film sur David Wilkerson


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Saturday, June 18, 2016

Le jour en instruit un autre jour...






Au chef des chantres. Psaume de David. (19:2) Les cieux racontent la gloire de Dieu, Et l'étendue manifeste l'oeuvre de ses mains.

2 (19:3) Le jour en instruit un autre jour, La nuit en donne connaissance à une autre nuit.

3 (19:4) Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles Dont le son ne soit point entendu:

4 (19:5) Leur retentissement parcourt toute la terre, Leurs accents vont aux extrémités du monde, Où il a dressé une tente pour le soleil.

5 (19:6) Et le soleil, semblable à un époux qui sort de sa chambre, S'élance dans la carrière avec la joie d'un héros;

6 (19:7) Il se lève à une extrémité des cieux, Et achève sa course à l'autre extrémité: Rien ne se dérobe à sa chaleur.

7 (19:8) La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme; Le témoignage de l'Éternel est véritable, il rend sage l'ignorant.

8 (19:9) Les ordonnances de l'Éternel sont droites, elles réjouissent le coeur; Les commandements de l'Éternel sont purs, ils éclairent les yeux.

9 (19:10) La crainte de l'Éternel est pure, elle subsiste à toujours; Les jugements de l'Éternel sont vrais, ils sont tous justes.

10 (19:11) Ils sont plus précieux que l'or, que beaucoup d'or fin; Ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons.

11 (19:12) Ton serviteur aussi en reçoit instruction; Pour qui les observe la récompense est grande.

12 (19:13) Qui connaît ses égarements? Pardonne-moi ceux que j'ignore.

13 (19:14) Préserve aussi ton serviteur des orgueilleux; Qu'ils ne dominent point sur moi! Alors je serai intègre, innocent de grands péchés.

14 (19:15) Reçois favorablement les paroles de ma bouche Et les sentiments de mon coeur, O Éternel, mon rocher et mon libérateur!

Psaumes 19
Louis Segond (LSG)


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Joyeux Sabbat


Friday, June 10, 2016

Joyeux Sabbat!


Je leur donnai aussi mes sabbats comme un signe entre moi et eux, pour qu'ils connussent que je suis l'Éternel qui les sanctifie.

13 Et la maison d'Israël se révolta contre moi dans le désert. Ils ne suivirent point mes lois, et ils rejetèrent mes ordonnances, que l'homme doit mettre en pratique, afin de vivre par elles, et ils profanèrent à l'excès mes sabbats. J'eus la pensée de répandre sur eux ma fureur dans le désert, pour les anéantir.

14 Néanmoins j'ai agi par égard pour mon nom, afin qu'il ne soit pas profané aux yeux des nations en présence desquelles je les avait fait sortir d'Égypte.

15 Dans le désert, je levai ma main vers eux, pour ne pas les conduire dans le pays que je leur avais destiné, pays où coulent le lait et le miel, le plus beau de tous les pays,

16 et cela parce qu'ils rejetèrent mes ordonnances et ne suivirent point mes lois, et parce qu'ils profanèrent mes sabbats, car leur coeur ne s'éloigna pas de leurs idoles.

17 Mais j'eus pour eux un regard de pitié et je ne les détruisis pas, je ne les exterminai pas dans le désert.

18 Je dis à leurs fils dans le désert: Ne suivez pas les préceptes de vos pères, n'observez pas leurs coutumes, et ne vous souillez pas par leurs idoles!

19 Je suis l'Éternel, votre Dieu. Suivez mes préceptes, observez mes ordonnances, et mettez-les en pratique.

20 Sanctifiez mes sabbats, et qu'ils soient entre moi et vous un signe auquel on connaisse que je suis l'Éternel, votre Dieu.

Ézéchiel 20:13-20


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Comment vint la Terreur



À propos de : Timothy Tackett, The Coming of the Terror in the French Revolution, Harvard ; Micah Alpaugh,Non-Violence and the French Revolution : Political Demonstrations in Paris, 1787-1795, Cambridge


par Annie Jourdan , le 10 juin

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La question de la place de la violence dans la Révolution française est un sujet de débat, scientifique et politique, depuis le tout début du XIXe siècle. Deux livres récents offrent de nouvelles perspectives et de nouveaux regards.

Recensés : Timothy Tackett, The Coming of the Terror in the French Revolution, Harvard University Press, Cambridge, Mss. & Londres, 2015 ; Micah Alpaugh,Non-Violence and the French Revolution : Political Demonstrations in Paris, 1787-1795, Cambridge University Press, Cambridge & New York, 2015.

Après un premier essai qui étudiait comment les Français étaient devenus révolutionnaires, puis un deuxième sur la fuite à Varennes [1], T. Tackett s’attache, dans son nouveau livre The Coming of the Terror, à l’analyse du processus qui incita les députés de la Convention à introduire ce que l’on a coutume d’appeler la Terreur. Micah Alpaugh, qui fut l’étudiant du précédent, s’intéresse de son côté aux mouvements populaires parisiens des années 1787-1795, et à une question simple en apparence, et pourtant jamais véritablement traitée : la violence était-elle ou non d’un usage fréquent lors des mobilisations collectives de la période révolutionnaire ? N’était-ce pas plutôt la non-violence qui les caractérisait ?

Dans son introduction, T. Tackett précise son approche et ses questionnements. C’est une histoire événementielle qui a pour originalité de tenir compte du cadre mental des protagonistes et des facteurs qui le modifient. Car ces hommes et femmes vivent dans un environnement en mouvement perpétuel, ponctué de crises plus ou moins dramatiques, qui suscitent des réactions en conséquence et les contraignent à adopter des positions différentes de celles auxquelles ils étaient initialement attachés. En d’autres termes, Tackett s’interroge sur la psychologie des acteurs de premier plan, et partant, sur leurs émotions. Confrontés à des événements qui les dépassent et sur lesquels ils n’ont aucune prise, ils réagissent par la joie ou par la peur. Les deux émotions alternent au gré des succès ou des obstacles. Mais la peur l’emporte de loin et devient le moteur de la violence révolutionnaire. C’est donc elle qui serait à l’origine de la culture politique de violence, propre aux hommes de la Révolution. Tackett en décèle des signes dans les multiples rumeurs de complot. Il voit les « terroristes » comme des hommes terrorisés.

Comme dans ses précédents travaux, l’auteur privilégie les sources privées, lettres et journaux intimes. Il en accroît même le nombre au point de citer plus de soixante-dix témoignages de contemporains. Ce n’est pas le moindre mérite du livre que de reproduire comment ces derniers appréhendent ce qu’ils vivent. La bibliographie est impressionnante et le livre fort bien documenté. La question centrale est la suivante : comment des gens si bien éduqués, rationnels et éclairés, ont-ils pu commettre des actes aussi incompréhensibles ? Comment l’or si pur a-t-il pu se transformer en vulgaire plomb, se demande même un des témoins ? Les six premiers chapitres examinent les origines du phénomène ; les cinq autres en détaillent les manifestations jusqu’au procès des Girondins. La « Grande Terreur » de l’an II est l’objet du douzième et dernier chapitre.
Des terreurs multiples et variées

En dépit du questionnement et des sources nouvelles, le récit est plutôt traditionnel et suit la chronologie classique, à la différence près que l’accent se pose sur l’angoisse et la peur que ressentent dès les débuts les protagonistes. Contrairement à Jean-Clément Martin [2], Tackett ne remet pas en cause l’appellation de terreur pour la période de coercition qui s’amorce dès la chute de la monarchie. Il ne tente pas non plus de redéfinir ce qu’est ou ce que signifie « terreur » ou « Terreur ». Et, comme Pierre Caron [3], il parle de « première terreur » pour qualifier les suites du 10 août 1792 et les massacres de septembre. D’après l’introduction, il s’agissait pourtant d’expliquer la terreur, en tant que violence d’État (p. 3). Celle qui prend place au lendemain de la chute des Tuileries est le fait des sections, des volontaires et des fédérés. C’est une violence spontanée, pour ainsi dire, provoquée par la peur, l’angoisse et la colère d’hommes qui vont partir à la guerre. Colère justement contre un gouvernement qui ne ferait rien pour punir d’éventuels coupables et protéger les Parisiens. Ces violences extrêmes vont peser sur les décisions futures du gouvernement. Elles sont à l’origine des institutions coercitives, mises en place dès mars 1793, tandis que l’exécution du roi est le premier pas vers ce que Tackett appelle « une Terreur meurtrière » (p. 243).

D’autre part, Tackett ne nie pas que les violences révolutionnaires aient été stimulées par les guerres civiles et les insurrections contre l’État. Des trahisons ont été découvertes qui méritaient la peine de mort. Mais combien d’innocents furent sacrifiés ? Combien y eut-il de procès arbitraires ? Pour expliquer cette évolution vers une violence d’État de plus en plus sévère, l’auteur refuse de s’en tenir à une cause unique, et surtout pas à une idéologie présente dès 1789. Ce qu’il appelle « la mentalité terroriste » serait due à une pluralité de causes. Tout d’abord, l’impossibilité de retour en arrière et la volonté de parachever la Révolution coûte que coûte. Cet engagement absolu aurait mené à une intolérance envers ceux qui refusaient d’adopter leur vision de l’avenir et qui tentaient de la fragiliser. La devise « la liberté ou la mort » reflète plutôt bien ce qu’il en était. Mais, dans l’autre camp, l’intolérance n’était pas moindre, car la Cour, les émigrés, le roi et la reine refusaient la Révolution ou voulaient la diriger à leur seul profit. Joël Félix, un historien éminent de l’Ancien Régime et auteur d’une excellente biographie sur Louis XVI et Marie-Antoinette. Un couple en politique (Payot, 2006), en apporte des preuves flagrantes et dévoile leur impact sur la suite des événements. Certes, l’opposition ne se limitait pas à la Cour et à la noblesse. Tackett n’oublie pas de mentionner le clergé réfractaire qui profitait de la dissolution de l’autorité pour semer la zizanie dans les campagnes. La chute des Girondins exacerba le mécontentement des départements et les poussa à se fédéraliser contre la capitale. Qui plus est, la vacance du pouvoir et les aspirations démocratiques qui caractérisent la période permirent aux classes populaires d’entrer dans l’arène et d’imposer leur culture de vendetta (selon Tackett). Il est en effet certain que les sans-culottes et leurs chefs ont joué un rôle important dans l’intensification de la répression. C’est l’un d’entre eux, Hébert, qui exige que les Girondins soient dûment jugés par le tribunal révolutionnaire. La Convention aurait sans doute préféré les oublier, mais elle ne pouvait se passer du soutien populaire. C’était le seul sur lequel elle pouvait vraiment compter.

S’inspirant des travaux de son étudiant, Micah Alpaugh, Tackett note bien par ailleurs que les actions populaires n’étaient pas toujours violentes. Dans son livre récemment paru, Alpaugh démontre même qu’elles l’étaient rarement et qu’elles adoptèrent des formes étonnamment modernes : manifestations, pétitions, fêtes, banquets, etc., qui évitaient justement le recours à la force brutale. 666 manifestations sur 754 furent pacifiques : c’est-à-dire 88 % d’entre elles. Celles qui furent sanglantes avaient, qui plus est, commencé paisiblement, jusqu’à ce que les manifestants soient attaqués par les troupes adverses. Ainsi en alla-t-il le 10 août, quand les gardes suisses tirèrent sournoisement sur les patriotes qui s’étaient avancés pour fraterniser. Les protestations qui précèdent les journées de mai et de juin 1793 ne provoquèrent pas de violences. Certes, les cortèges populaires insurrectionnels usaient régulièrement de l’intimidation ou de violences verbales, mais même celles-ci furent limitées, car le peuple sectionnaire cherchait avant tout à convaincre les députés du bien-fondé de leurs revendications et à les rallier contre leurs ennemis communs. Cet ouvrage original, fondé sur des recherches extrêmement précises, apporte de fortes nuances à ce qui a été écrit sur la culture populaire révolutionnaire, qui n’était donc pas exclusivement sanguinaire et meurtrière Contrairement aux idées reçues, cette culture populaire serait marquée au sceau de la modernité et ne serait pas simplement une résurgence des mentalités anciennes. La vendettade Tackett n’a pas sa place dans cette culture nouvelle, hautement politisée, telle qu’Alpauh la décrit dans son livre – comme quoi l’élève se sépare de temps à autre de son maître et vice versa. Il est vrai qu’Alpaugh se concentre sur Paris. Dans les départements, il pouvait en aller différemment, comme dans le Midi, où survivaient les traumatismes des guerres de religion.
Des révolutionnaires en colère

Parmi les causes fondamentales de la Terreur, Tackett signale donc l’émergence d’une culture de la peur et du soupçon suscitée par les nombreux complots qui ponctuent la période : de Louis XVI à Dumouriez ; de Mirabeau à La Fayette, combien de protagonistes n’ont-ils pas trahi la Révolution ? À tel point que les Jacobins demeurent à l’affût des moindres signes : la méfiance règne. Les assassinats de Michel Lepelletier (janvier 1793) et surtout de Marat (juillet 1793) amplifient tout à la fois la méfiance et la colère. De juillet 1793 datent en effet les demandes des radicaux populaires, notamment d’Hébert, pour que soient jugés Brissot et ses amis, mais aussi la reine et tous les ennemis de la Révolution. Les travaux de Guillaume Mazeau ont amplement démontré combien l’atmosphère se détériore à la suite de la mort de Marat [4]. L’apogée est atteint en l’an II quand sont menacés Robespierre et Collot d’Herbois. Leurs meurtriers potentiels sont arrêtés à temps, mais l’émotion est grande. Des historiens y décèlent même l’origine de la loi du 22 prairial, qui simplifie dangereusement la justice révolutionnaire. Mais, et Tackett y prête trop peu attention, c’est oublier que le 21 floréal – un mois auparavant – un arrêté de Robespierre créait la commission populaire d’Orange, qui déjà ne connaissait que « la liberté ou la mort ». Pis, qui supprimait le jury – ce que ne fera pas la loi du 22 prairial. Sans doute les attentats contre les membres éminents du Comité de Salut public ont-ils en tout cas accéléré la rédaction de la loi, prévue du reste dès la fin de l’année précédente.

Quoi qu’il en soit, la culture du soupçon et de la défiance est avivée par le factionnalisme croissant qui confronte entre eux les anciens amis ou collègues. Tackett y accorde à juste titre un grand intérêt, car si la répression inexorable est compréhensible à l’endroit des contre-révolutionnaires, ce qui pose problème, c’est le sort réservé aux anciens amis, patriotes et républicains. Marisa Linton s’est déjà interrogée à ce sujet dans Choosing Terror (Oxford, 2013), où elle problématise le rôle de la vertu, de l’amitié et de l’authenticité dans les relations complexes des acteurs. Tackett explique lui cette inimitié progressive par les rivalités locales, projetées à l’échelle nationale, par les désaccords politiques, notamment sur le rôle que doivent jouer les masses dans le processus de reconstruction républicaine, enfin par la compétition entre les chefs des factions. L’animosité prit des proportions gigantesques entre Brissot et Robespierre, qui, dès le printemps 1792, se traitaient mutuellement de conspirateur. Le philosophe et journaliste Dominique Garat, qui en tant que ministre a côtoyé ces hommes, a finement perçu ce qui se passait entre des patriotes qui avaient été proches et qui en vinrent à se haïr, puis à s’éliminer : « Au commencement, ces accusations n’étaient peut-être ou que des soupçons de la haine, ou que des injures atroces […], elles finirent par être une conviction profonde des esprits ». Le pis est que ces accusations et querelles paralysaient les travaux de l’Assemblée. La Plaine elle-même devait prendre parti pour ou contre l’une des deux factions. Ce n’était pas si facile, car, à en croire de nouveau Garat : aucune ne daignait renoncer à ces passions ou sacrifier son « moi humain ». La bataille entre ultra-révolutionnaires et indulgents présente un cas de figure similaire. Ici, ce ne sont plus en vérité les émotions qui prédominent, mais les passions. Ce n’est plus la peur le moteur de l’action, mais la haine.
Le labyrinthe des terreurs

La terreur elle-même, selon Tackett, émergerait sporadiquement – ce qui paraît contredire la thèse de l’auteur ou le titre de l’ouvrage et de la conclusion selon lesquels on ne naît pas terroriste mais on le devient progressivement, au gré des événements et des traumatismes, selon une linéarité quasi logique. Contradiction donc, en ce sens que la sporadicité est plus du côté de la discontinuité que de la linéarité. Il est vrai que, durant de courtes périodes, le calme revient et les violences diminuent. Mais les événements passés continuent d’obséder les acteurs. Cette terreur, telle qu’elle est décrite par l’auteur, émanerait de l’interaction entre des individus, des factions et des événements, où domine donc la peur, nourrie par la guerre et la contre-révolution. Toutes les conditions sont remplies à l’été 1793 : assassinat de Marat, insurrections fédéralistes, crise des subsistances, guerre de Vendée, reddition de Toulon, journée du 5 septembre 1793. Ces événements tragiques et angoissants encouragent le gouvernement non pas à mettre la Terreur à l’ordre du jour, comme le suggère Tackett, mais à centraliser le pouvoir et à renforcer l’autorité de l’État. Les décrets du 10 octobre 1793 sur le gouvernement révolutionnaire et du 14 frimaire sur le renforcement de l’exécutif vont dans ce sens. Depuis mars, la Convention est déjà dotée d’institutions pénales d’exception pour mettre fin aux désordres, révoltes, complots et « terroriser » ses ennemis – ce qui est le propre de la terreur judiciaire ou de la « terreur salutaire des lois » ainsi que l’ont baptisée les juristes et, après eux, les révolutionnaires.

En vérité, ce que suggère malgré tout et malgré lui le texte de Tackett, c’est que la terreur est tout de suite au rendez-vous. Il n’y a paradoxalement pas de « coming of the Terror », elle est là tout de suite. Quand s’avancent les troupes réquisitionnées par le roi en juillet 1789 ou bien quand les bruits courent que la Cour veut faire arrêter une trentaine de députés et dissoudre l’Assemblée nationale. Ou bien encore durant l’été 1789, quand règne la Grande peur. Cette terreur est une peur panique, suscitée par les ennemis de la Révolution. Et non la terreur-revanche que souhaiteraient déjà imposer les révolutionnaires. À lire l’ouvrage, on se perd un peu dans ce labyrinthe de « terreurs », parce que l’auteur ne précise pas suffisamment le sens qu’il entend donner à chacune d’entre elles.

D’autre part, il n’y a pas non plus de Terreur absolue, car la Convention n’a jamais accepté de mettre « la terreur à l’ordre du jour », ainsi que le proposait le curé de Chalons sur Saône, Claude Royer. Tackett ici trahit quelque peu Barère, qui, le 5 septembre 1793, dit clairement et très rapidement que c’est l’armée révolutionnaire, tout juste créée, qui portera la terreur sur les ennemis de la nation. Ce qui est tout de même autre chose que de décréter officiellement « la terreur à l’ordre du jour ». Il est vrai par ailleurs que la formule a connu un certain succès et a été reprise par plusieurs représentants. Mais, dès le 2 Germinal an II, la Convention a mis le holà, en décrétant « la justice et la probité à l’ordre du jour ». Il est vrai également que les révolutionnaires ont tenté de renverser la peur ressentie sur leurs ennemis. Robespierre dira ainsi qu’il faut « reporter la terreur et la fuite sur les satellites des tyrans ». L’expression est commune à cette génération et précède même la Révolution. Les récurrences du terme de terreur sont aussi fréquentes avant que pendant la prétendue Terreur, et émanent tant des royalistes que des patriotes. Tackett en donne du reste plusieurs occurrences.

Chez Robespierre, une enquête lexicologique démontre très vite qu’à l’exception du discours du 5 février 1794, où il définit la terreur comme une « justice prompte, sévère et inflexible » ou comme l’usage de la « force », il utilise habituellement le terme dans ses diverses acceptions : terreur salutaire des lois, terreur salutaire de la justice du peuple, terreur panique, etc. Et, quand il évoque un quelconque « système de terreur », c’est celui que mettent justement en place ses ennemis personnels et les adversaires du Comité de Salut public, qui « portent la terreur » au sein de la représentation nationale. Inversement, il privilégie la notion de justice – souvent associée à celle de raison, de vertu, de liberté ou d’égalité. C’est à la « justice nationale » qu’il confie le sort du peuple français. Et là se pose la question essentielle – mais non traitée ici – du fonctionnement ou disfonctionnement de la dite justice.

Il n’en demeure pas moins que les révolutionnaires de 1794 ne sont pas ceux de 1789. Tackett a bien raison de noter que leur « psychologie » s’est modifiée. Leur optimisme s’est envolé, leur défiance s’est accrue. Ils se voient ou se croient entourés de traîtres et d’intrigants qui portent le masque de la vertu. Ils sont habités par la haine, la colère et le désir de revanche. Ici interviennent donc les passions. La passion se décèle dans le discours de l’adversité où l’Autre est déshumanisé et croqué tel un monstre ou un ennemi du genre humain. Et il est vrai que, dans toutes les révolutions, les adversaires s’excluent mutuellement. Les Américains, par exemple, adoptent un registre biblique et diabolisent leurs ennemis, qui auraient « la malice et la fausseté de Satan ». Abigail Adams, femme du président John Adams, excelle dans ces insultes. Ses amis fédéralistes eux aussi invoquent les monstres, les brigands ou les pirates parmi leurs adversaires qu’ils désignent comme des « Jacobins » [5]. Il est dommage en un sens que Tackett n’ait pas jugé bon de comparer les deux révolutions de France et d’Amérique : il interprète cette dernière comme une simple guerre d’Indépendance, et non comme une guerre civile où se sont commises également des horreurs innombrables.

La violence et l’intolérance sont-elles donc le propre des révolutions ? La vacance du pouvoir donne en tout cas l’opportunité à tout un chacun d’agir comme bon lui semble et de régler ses comptes. La peur n’exclut pas la soif de vengeance. Et la violence entraîne la violence, tandis que resurgissent des conflits et frustrations plus anciennes. Les études réunies par Ronald Hoffman, Thad W. Tate et Peter J. Albert sur les États du Sud durant la guerre d’Indépendance démontrent que, même aux États-Unis, la dissolution de l’autorité a mené à des abus de pouvoir et à des excès meurtriers [6]. Les gouvernements fédéraux furent contraints de les tolérer sous peine de s’aliéner les patriotes. L’ouvrage de Tackett le rappelle pour ce qui est de la France, avant de conclure qu’un processus semblable hante toutes les révolutions – excepté donc celle de l’Amérique, dont il minore par trop les drames. On pourrait dire aussi que ces révolutions sont habitées par une terreur panique qui mène à toutes les violences. Tuer pour ne pas être tué, tel serait leur credo. Le tribunal révolutionnaire de Paris aurait dû justement y remédier et protéger les simples citoyens – et même si, avec la réunion dans la capitale de tous les suspects des départements, la tâche devait s’avérer impossible, ce qui se manifesta dans les prétendues conspirations des prisons [7]. Tout fut différent pour ce qui est des ennemis politiques – Girondins, Hébertistes ou Dantonistes – dont les initiatives étaient interprétées comme un rejet de la Révolution et, surtout, du gouvernement révolutionnaire, qui commençait à enregistrer des succès sur tous les fronts. Y mettre fin serait revenu à se saborder. C’est du moins ce que croyaient sincèrement la plupart des membres des deux comités du gouvernement. En seraient-ils venus là, sans les complots et la défiance qui, dès 1789, dominèrent la scène politique ?

Le livre de Timothy Tackett permet de se poser la question et d’humaniser la problématique. Il nous convainc qu’on ne naît pas « terroriste » : on le devient peu à peu – face aux obstacles rencontrés, ce que l’historien interprète comme une transformation psychologique et mentale, inséparable du processus révolutionnaire. Mais il ne nous dit pas vraiment pourquoi cette transformation mènerait nécessairement et exclusivement à la Terreur. Peut-être est-ce parce qu’il n’en redéfinit pas assez bien les significations multiples et variées. Contrairement à Micah Alpaugh, il ne remet pas en question les poncifs sur la violence populaire, et il restreint le procès psychologique révolutionnaire à la seule émotion de la peur. Que dire alors des passions suscitées par l’événement : que ce soit l’ambition, la haine, la soif de revanche, l’appât du gain ou, inversement, la volonté exaltée de créer un monde meilleur [8] ?

Pour citer cet article :

Annie Jourdan, « Comment vint la Terreur », La Vie des idées , 10 juin 2016. ISSN : 2105-3030. URL : http://www.laviedesidees.fr/Comment-vint-la-Terreur.html

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par Annie Jourdan , le 10 juin





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Notes


[1] Ces deux livres ont été traduits en français. T. Tackett, Par la volonté du peuple. Comment les députés de 1789 sont devenus révolutionnaires, Albin Michel, 1997. Id., Le roi s’enfuit. Varennes et l’origine de la Terreur, La Découverte, 2004.


[2] Jean-Clément Martin, Violence et Révolution. Essai sur la naissance d’un mythe national, Seuil. 2006. Je me permets de renvoyer aussi à mon article, « Les discours de la Terreur à l’époque révolutionnaire. Étude comparative sur une notion ambiguë », French Historical Studies, 36, 2013, p. 51-81.


[3] Pierre Caron, La Première Terreur, Puf, 1950.


[4] G. Mazeau, Le bain de l’histoire. Charlotte Corday et l’attentat contre Marat, Champ Vallon, 2009.


[5] J.M. Smith, Freedom’s Fetters. The Alien and Sedition Laws and American Civil Liberties, Cornell University Press, 1956.


[6] R. Hoffman, T. W. Tate & P.J. Albert (dir.), An Uncivil War. The Southern Backcountry during the American Revolution, Charlottesville, 1985.


[7] À la page 333, Tackett écrit que le Comité de Sûreté générale voulut vider les prisons. En réalité, c’est la Commission des administrations civiles, police et tribunaux – l’équivalent d’un ministère de l’Intérieur – qui en fit la proposition au Comité de Salut public, lequel donna son accord pour que soit menée une enquête.


[8] L’auteur ne les passe pas sous silence, du reste. À propos des procès de l’an II, il évoque la haine et le désir de revanche, ce qui est tout de même autre chose que la peur (p. 333).



Source



Wednesday, June 1, 2016

Travail du dimanche: une filiale d’Air France condamnée à 15.000 euros d’astreinte


Un avion d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles-De-Gaulle devant la tour de contrôle, le 13 novembre 2008
Photo LIONEL BONAVENTURE. AFP


Par AFP — 31 mai 2016 à 19:05 (mis à jour à 20:33)



Une filiale d’Air France a été condamnée lundi pour travail dominical illicite par le tribunal de grande instance de Créteil (Val-de-Marne) et devra verser 15.000 euros par dimanche travaillé à compter de ce jugement, consulté mardi par l’AFP.

La société Bluelink, qui compte quelque 500 salariés en France, devra en outre rembourser 2.000 euros au syndicat Sud Aérien, à l’origine des poursuites, au titre des frais de justice.

«C’est une agréable surprise», a réagi auprès de l’AFP Frédéric Karar, délégué Sud Aérien. «Le problème du travail du dimanche, ce n’est pas que le bricolage. D’autres entreprises en jouent et c’est d’autant plus grave quand il s’agit de la filiale d’un grand groupe français», a-t-il ajouté.

C’est une «décision difficilement compréhensible» a commenté de son côté Bluelink, qui va faire appel. «L’entreprise respecte les dispositions légales relatives au droit du travail. La situation avait été jugée conforme par l’inspection du travail», a ajouté la société.

Basée à Ivry-sur-Seine, cette filiale à 100% d’Air France est spécialisée dans la gestion de la relation client à distance haut de gamme. Bluelink gère notamment les appels des membres du programme de fidélisation d’Air France KLM, Flying Blue, ce qui lui rapporte plus de 70% de son chiffre d’affaires.

L’entreprise compte d’autres prestigieux clients comme le fournisseur de cartes de paiement American Express, l’opérateur SFR, la société de location de véhicules Hertz, le Club Med, l’hôtelier Accor ou encore Transavia, la filiale low cost d’Air France.

«L’activité principale exercée par la société Bluelink n’entre pas dans le champ des dérogations du droit au repos dominical», estime le tribunal.

Si l’assistance en ligne de clients fait partie des prestations qui autorisent une société à faire travailler ses salariés le dimanche, elle n’est pas l'«activité principale» de Bluelink, qui exerce d’abord «une activité de vente de billets ou de séjours», précise le jugement.

Également mis en avant par Bluelink, l’accord sur le travail dominical signé en 2007 entre la direction et les syndicats aurait dû être accompagné d’une autorisation par arrêté préfectoral pour être applicable, selon le tribunal.



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Monday, May 23, 2016

Sommet humanitaire :«On n’est pas dans un sommet de pays riches qui parlent de pays pauvres»


Des réfugiés sur un bateau de Médecins sans frontières, à Pozzallo, en Sicile, le 25 avril.

Photo Antonio Parrinello. Reuters


INTERVIEW
Sommet humanitaire : «On n’est pas dans un sommet de pays riches qui parlent de pays pauvres»


Par Isabelle Hanne — 22 mai 2016 à 18:51 

Nombre d’acteurs de l’aide d’urgence sont réunis à partir de ce lundi à Istanbul sous l’égide de l’ONU. Olivier Ray, de l’Agence française de développement, en détaille les enjeux. 


Près de 6 000 personnes issues de 80 pays se retrouvent à Istanbul, en Turquie, ce lundi pour le premier Sommet humanitaire mondial. Agences onusiennes, bailleurs de fonds, Etats, ONG, entreprises… Tous les acteurs de l’aide d’urgence vont dialoguer pendant deux jours. Ambition : réformer le système humanitaire pour mieux le dimensionner aux crises d’aujourd’hui. Olivier Ray, responsable de la cellule «prévention des crises et sortie de conflits» de l’Agence française de développement, veut profiter de ce sommet onusien pour mieux mettre en évidence la continuité entre urgence humanitaire et politiques de développement.
Vit-on des crises humanitaires sans précédent ?


Il faut se méfier de l’effet loupe de l’actualité, mais il est vrai que le monde connaît une multiplication de crises de deux natures différentes. Celles que le système des Nations unies appelle les «crises L3» [la classification de l’ONU pour les crises humanitaires les plus graves et à grande échelle, ndlr], de très grave intensité. Il y en a quatre aujourd’hui : Irak, Syrie, Sud-Soudan et République centrafricaine.





Et, dans le même temps, des crises chroniques non résolues, qui s’installent dans la durée. L’enjeu, c’est de pouvoir mieux traiter parallèlement ces deux types de crises.
Qui sera vraiment autour de la table ?


On est sur des processus de gestion de la crise multi-acteurs. Ce ne sont pas les ONG seules qui vont pouvoir résoudre le problème, ni les Etats seuls. On n’est pas dans un sommet de pays riches qui parlent des pays pauvres, ni dans un sommet de pays pauvres qui parlent des pays pauvres. Cette dichotomie n’a plus de sens : la Turquie, par exemple, est à la fois bailleur de fonds et récipiendaire de l’aide humanitaire et au développement.


On voit débarquer des phénomènes de crise, notamment avec la prise en charge des migrants, dans des pays qui n’y étaient jusqu’ici pas habitués. L’ensemble des pays de la planète commencent à être confrontés aux dérèglements du monde. Cela montre bien la tectonique des plaques à l’œuvre dans l’évolution des crises. Il y a des frictions, des divergences, comme entre tous types d’acteurs différents. Mais il faut qu’il y ait des débats pour qu’il y ait changements.
Vous parlez de Médecins sans frontières qui boycotte le sommet et fustige un «simulacre de bonnes intentions» ?


Par exemple. MSF est très inquiet des atteintes au droit international humanitaire. Ils ont raison : plusieurs de leurs structures de soin ont été prises pour cibles par des parties au combat [au Yémen et en Syrie notamment, ndlr] et c’est inacceptable. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le droit international humanitaire, une norme fondamentale à laquelle on ne peut pas déroger.
Y a-t-il eu une autocritique depuis des crises, comme Haïti, qui ont montré les limites de l’aide ?


Nous sommes conscients de nos limites. On sait que, trop souvent, on intervient trop tard dans une crise, et qu’on part trop tôt. Qu’on s’intéresse trop peu aux répercussions sous-régionales : on agit là où ça pète, mais on s’occupe trop peu des effets de contagion de la crise dans les territoires à la périphérie. On a trop tendance à faire du sans-Etat, c’est-à-dire qu’on court-circuite les autorités en place. Pour se rendre compte, dix ans plus tard, qu’on n’a plus d’interlocuteurs… Et qu’on a encore plus contribué à délégitimer ces autorités. On peut dire la même chose des ONG locales, sur lesquelles on ne s’appuie pas assez.


Il y a aussi «l’effet CNN», avec la focale internationale braquée sur une crise chaude. Des financements massifs sont apportés, alors qu’il y a peu de capacités d’absorption. Ce n’est pas parce qu’on déverse un milliard de dollars sur un pays que ça a un impact immédiat. On peut aussi parler de l’effet massue du post-crise sous-financé. Où on laisse, une fois passé l’effet CNN, un pays sans ressources jusqu’à la prochaine crise. Ainsi, en République centrafricaine, la communauté internationale s’est désengagée et ça a préparé la crise d’après.
Peut-on vraiment changer cela ?


Si on anticipe mieux les crises et qu’on travaille sur les causes sous-jacentes, on peut éviter beaucoup de drames humains. Il y a un phénomène de double peine si on ne traite pas les crises en amont. On va non seulement payer les coûts de la crise, d’une aide humanitaire onéreuse et potentiellement d’une intervention militaire s’il n’y a plus le choix, mais on devra aussi traiter les causes à l’origine.


L’exemple d’Ebola est assez symptomatique. Les crises sanitaires se déclenchent toujours là où le maillon de la chaîne épidémiologique mondiale est le plus faible, dans les systèmes de santé les plus défectueux. Si on avait mis le paquet sur les systèmes de santé en Afrique de l’Ouest, on n’aurait pas eu la crise Ebola. Mais nous n’avons pas rien fait non plus : grâce à nos actions de coopération, les structures de santé ont tenu le choc. Le problème de la prévention, c’est que quand ça marche, ça ne se voit pas.


Isabelle Hanne


Source

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Saturday, May 14, 2016

Joyeux Sabbat

Signes prophétiques de la Bible et commencement des douleurs: mars – avril 2016







Published on May 13, 2016


AVIS UTILISATION: Cette vidéo peut contenir du matériel protégé. Ce matériel est mis à disposition à des fins éducatives. Cela constitue une «utilisation équitable» de tout matériel sous copyright comme prévu au titre 17 USC l'article 107 de la loi américaine sur le copyright.

Crédits à SOTT Média. Merci mon ami pour la production de ces vidéos basées sur les avertissements prophétiques du Christ Jésus le Roi sur la fin de cet âge.

Depuis quelques années, nous témoignons des événements météorologiques extrêmes et changements climatiques notamment les tremblements de terre massifs, des signes dans le soleil et la lune, des trombes d'eau (pluies massives), des ouragans, des cyclones et le décès d'animaux. Ces signs ont été témoins dans le monde entier. Ces signes sont annonciateurs des fléaux du Très-Haut, qui auront une incidence sur ceux qui ont rejeté Christ comme leur Sauveur et ses saints dix commandements.

Ces catastrophes naturelles pointent vers les prophéties du Christ en Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21:11, 25. Seuls les prophéties du Christ Jésus sont véridiques car Il est le Fils de Dieu et Lui seul est la Vérité.

En Marc 13:8, nous lisons, Une nation s'élèvera contre une nation, et un royaume contre un royaume; il y aura des tremblements de terre en divers lieux, il y aura des famines. Ce ne sera que le commencement des douleurs.

Dans Luc 21:11, 25, on lit, , Christ dit, il y aura de grands tremblements de terre, et, en divers lieux, des pestes et des famines; il y aura des phénomènes terribles, et de grands signes dans le ciel. […] Il y aura des signes dans le soleil, dans la lune et dans les étoiles. Et sur la terre, il y aura de l'angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots.

Plus est encore à venir y compris un nouvel ordre mondial comprenant un gouvernement mondial et une religion mondiale qui verra le Vatican et les États-Unis unissant leurs efforts pour faire respecter l'observance du dimanche, qui sera la marque de la bête (Vatican). Dans la prophétie biblique, une bête représente une nation ou un royaume dirigé par une roi (Daniel 7:17, 23).

La bête du Vatican, la première bête d'Apocalypse 13, dit ce qui suit à propos de sa marque:

"Le dimanche est notre marque d’autorité [...] L'église est au-dessus de la Bible, et ce transfert de l'observance du sabbat est la preuve de ce fait". - Catholic Record, London, Ontario 1er septembre 1923.

La puce RFID n'est pas la marque de la bête mais plutôt sera la technologie qui sera utilisée pour faire respecter le repos dominical dans le monde entier lequel va directement contre le 7ème jour du sabbat de commandement du Très-Haut (Exode 20: 8-11). Si la puce RFID est la marque de la bête, alors qui est la bête de cette marque?

Il est maintenant temps de se tourner vers le Christ pour le salut de vos âmes. Tournez-vous vers le Christ et mettre votre foi complète en Lui, fuir la mondanité et garder ses saints dix commandements par l'Esprit Saint, qui représente son amour divin et caractère (Exode 20; Jean14:15; 1 Jean 5: 3; Apocalypse 14:12 ), et il vous délivrera. Seul Jésus-Christ (Yeshua) est la réponse!

Depuis Ses prophéties passent quotidiennement, tels qu'ils sont énumérés dans Matthieu 24, Marc 13 et Luc 21, pourquoi refusez-vous de reconnaître Jésus comme le Fils de Dieu et votre Sauveur?

Si vous refusez d'accepter le Christ avant son retour inévitable, Il vous refusera aussi! Comme il est écrit dans Marc 8:38, Car quiconque aura honte de Moi et de Mes paroles au milieu de cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aura aussi honte de lui, quand Il viendra dans la gloire de son Père, avec les saints anges.

Le choix est le vôtre (Josué 24:15).

Pour plus de renseignements et des vidéos sur les croyances et la prophétie chrétiennes, veuillez s'il-vous-plait consultez www.theseventhdayremnantchurch.org, www.remnantofgod.org, www.sdrministries.org et les chaînes YouTube de NicholasPoGM et cregen124.

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Friday, May 6, 2016

LES JESUITES DE BABYLONE




Published on Nov 3, 2015


ARTICLES SUR LES JESUITES Les JESUITES se cache derrière le Vatican, ils contrôlent toutes les organisations secrètes via leurs réseaux, les loges maçoniques, les services de contre-espionnage, la finance. Ils sont prêts à assassiner des milliers de catholiques et autres qui leur sont soumis afin de brouiller les pistes. Les JESUITES sont derrière l'islam, ils ont infiltré et mis en place des dictateurs qui sont tous soumis au Pape et qui sont prêts, chacun selon leur rôle, pour la grande persécution qui vient sur le monde.ARTICLE SUR ISA DE L ISLAM.Dans le Coran, ʿĪsā, le Messie, fils de Maryam, est un prophète, annonciateur de Mahomet, qui prêche le monothéisme pur, accomplit des miracles, opère des guérisons, ressuscite les morts et connaît les secrets du cœur. ʿĪsā confirme la Torah, dont il atténue les prescriptions légales, tandis qu'il reçoit de la part de Dieu l'Injil (l'Évangile), présentée comme une « guidance et une lumière.LE ISA DE BABYLONE CONNU SOUS LE NOM DE YUZ ASAF DE L' INDE LES AHMADIS Les ahmadis forment une communauté fondée dans les Indes britanniques à la fin du xixe siècle par Mirza Ghulam Ahmad qui a composé au sein de l'islam une tradition nouvelle.
Les ahmadis développent, depuis cette époque, une christologie particulière composée par leur fondateur. Dans cette christologie, le « Yuzasaf » des récits est décomposé en « Yuz Azaf » pour lequel Ahmad affirme que Yuz signifie « Jésus » (ou « Îsâ ») et Azaf, « le Rassembleur ». « Yuz Asaf » - « Jésus le Rassembleur » - est alors un prophète de Dieu qui aurait été déposé de la croix en état de coma avancé qui aurait fait croire à sa mort, mais qui, une fois soigné serait venu finir sa vie au Kashmir vers l'âge symbolique de 120 ans.Les ahmadis développent, depuis cette époque, une christologie particulière composée par leur fondateur. Dans cette christologie, le « Yuzasaf » des récits est décomposé en « Yuz Azaf » pour lequel Ahmad affirme que Yuz signifie « Jésus » (ou « Îsâ ») et Azaf, « le Rassembleur ».En tout état de cause, les ahmadis vouent à Yuz Asaf un culte tout comme aux saints de l'islam autour du tombeau de Roza Bal (à Mohalla Khaniyar) situé à Srinagar « Yuzasaf » est également le nom du prince Siddhartha (l'éveillé) dans la version arabe de la légende de Barlaam=BALAM.La transmission de cette histoire semble s'être faite depuis un texte sanskrit du bouddhisme Mahayana[réf. nécessaire] racontant la vie légendaire de Bouddha Gautama. Elle apparait vraisemblablement en Asie centrale.

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Thursday, May 5, 2016

La nursery du Y de Washington Heights ouvre une classe bilingue



Alexis Buisson
avril 26, 2016 |


C’est une petite victoire pour les parents francophones et francophiles de Washington Heights et d’Inwood. Le YM & YWHA proposera à partir de septembre 2016 une classe de nursery bilingue français-anglais pour les enfants de la pointe nord de Manhattan, où les options bilingues manquent cruellement. Quinze places sont disponibles. Les parents intéressés ont jusqu’au 6 mai pour se manifester auprès de l’organisme pour que la classe soit confirmée (contact ci-contre).

« C’est une première étape vers le lancement d’un programme bilingue dans une école publique du quartier » , souligne Enrique Gonzalez, un entrepreneur et papa du coin qui cherche à regrouper les parents intéressés par un programme d’immersion. « Le plus nous aurons de demandes pour la nursery, le plus nous aurons d’arguments pour aller voir les écoles par la suite » , insiste-t-il.

Le programme français de nursery se déroulera dans les mêmes conditions que les autres programmes proposés par le Y. Les activités du matin auront lieu en français et celles de l’après-midi en anglais.

Cela fait plusieurs années que les parents de Washington Heights/Inwood/Hudson Heights, des quartiers plutôt hispaniques qui vont de la 155eme rue jusqu’à l’extrémité-nord de l’île, parlent de lancer un programme bilingue. M. Gonzalez, qui habite depuis 2005 à Hudson Heights, a créé l’an dernier un groupe Facebook pour les mobiliser. Une classe de découverte du français pour les 2-3 ans se retrouve depuis début avril chaque samedi à Inwood et des lectures en français ont lieu deux samedis par mois à la librairie publique locale. « Il y a beaucoup de parents intéressés. Dans le groupe, nous avons 40 à 50 familles et 70 enfants recensés. En 2015, nous avons créé ce groupe facebook. En 2016, nous avons une nursery. L’objectif maintenant est d’avoir un programme bilingue avant la fin de l’année. »

« Je suis optimiste, poursuit Enrique Gonzalez. On entend beaucoup de monde parler français dans le quartier. Avec la gentrification, il y a de plus en plus de Français qui viennent s’installer ici. Pour le moment, notre seule option est la charter school NYFACS à Harlem, mais elle se trouve sur la 120eme rue. On oublie que Manhattan va jusqu’à la 219eme rue.«

INFOS PRATIQUES


Pour inscrire votre enfant:

Susan Herman: sherman@ywashhts.org

646-738-6090

YM & YWHA Washington Heights / Inwood


54 Nagle Avenue


Site



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