Un billet de train retrouvé sur Anis Amri montre qu'il a effectué un trajet entre la France et Turin.
Modifié le 23/12/2016 à 21:11 | Publié le 23/12/2016 à 17:36
Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, a appelé à prendre avec "la plus grande prudence" pour retracer l'itinéraire du terroriste. Mais après l’annonce de la mort à Milan du principal suspect de l’attentat de Berlin, qui aurait traversé la France en train pour se rendre en Italie, la droite demande des explications au gouvernement.
En Allemagne une polémique sur les dysfonctionnements des autorités allemandes a pris de l’ampleur depuis l’attaque du marché de Noël et que la droite populiste gagne du terrain. En France, c’est le parcours d’Anis Amri, qui aurait traversé la France en train, qui provoque la colère de l’opposition.
« J'appelle à la plus grande prudence concernant les informations qui circulent actuellement et je le répète, seuls les enquêtes permettront d'établir précisément les faits », a nuancé le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, lors d'une courte déclaration à la presse. La police italienne a simplement confirmé qu'il était arrivé de France en train. Le jeune homme a ensuite pris un train régional pour se rendre dans la banlieue de Milan. Selon des médias italiens, le billet mentionnait un départ de Chambéry (Savoie).
La Police judiciaire de Chambéry a par ailleurs procédé à la saisie des images de vidéosurveillance de la gare de Chambéry et des alentours, selon la même source. Bruno Le Roux, qui a « salué »l'intervention de la police transalpine, a affirmé « travailler » avec ses collègues italien et allemand pour « envisager avec eux les suites que le développement » des enquêtes « pourrait appeler ».
Chambéry - Turin en train
Mais le billet de train retrouvé sur Anis Amri laisse penser qu'il a effectué un trajet entre la France et Turin. Ce qui provoque la colère de l'opposition de droite, qui a demandé au gouvernement de s'expliquer.
Pour Thierry Solère, porte-parole de François Fillon, candidat de la droite et du centre à la présidentielle, le ministre de l’Intérieur Bruno Le Roux « doit s’expliquer ». « État d’urgence et un terroriste arrive à rentrer en France puis à en ressortir sans être interpellé », dénonce-t-il sur son compte Twitter. « Cela montre une défaillance de notre système de sécurité », a-t-il précisé sur BFMTV.
Le député Les Républicains (LR) Guillaume Larrivé demande également au ministre de l’Intérieur de s’expliquer. Son collègue Eric Ciotti, chargé des questions de sécurité, s’étonne que le principal suspect de l’attaque au camion de Berlin ait pu franchir les frontières européennes et appelle à de profondes réformes.
« Cela démontre que nous n’avons pas un contrôle suffisamment efficace et protecteur et qu’il faudra être beaucoup moins naïf », écrit-il sur Twitter. « Cela appelle à des réformes profondes et à des moyens supplémentaires pour mieux contrôler nos frontières, d’abord les frontières externes de l’Europe et ensuite les frontières internes », a-t-il précisé sur BFMTV.
Quant à Marine Le Pen et à la plupart des dirigeants du Front national, ils jugent « l’escapade » d’Anis Amri dans « deux ou trois pays a minima symptomatique de la catastrophe sécuritaire totale que représente l’espace Schengen ».
Bruno Le Roux, qui a « salué » l'intervention de la police transalpine, a affirmé « travailler » avec ses collègues italien et allemand pour « envisager avec eux les suites que le développement » des enquêtes « pourrait appeler ». « Dès le soir de l'attentat de Berlin, nous avons pris les dispositions pour adapter nos dispositifs de sécurité. Le contrôle aux frontières a été renforcé au soir même du 19 décembre sur les vecteurs routiers et ferroviaires de la frontière franco-allemande mais aussi luxembourgeoise et suisse », a dit Bruno Le Roux.
Par ailleurs, le procureur de la République de Paris a ouvert une enquête pour déterminer l'itinéraire du principal suspect de l'attentat de Berlin.
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