Saturday, May 30, 2015

Pourquoi Jésus n'a-t-il pas choisi d'apôtres parmi les femmes ?




[ publié dans le livre n° 17 - 2e trimestre 2009 ]



Même si la question n’est venue à l’esprit de personne au premier siècle, il est logique que nous nous la posions aujourd’hui.





Jésus avait autour de lui des disciples. C’est un des faits historiques les plus incontestables de l’histoire évangélique. Par disciples, il faut comprendre des gens qu’il a formés, selon un mode qui n’était pas inhabituel à l’époque : ils ont marché à ses côtés, l’ont écouté, l’ont observé et ont mémorisé et intégré ses paroles et ses actes.

Ces disciples étaient nombreux, et donc plus ou moins proches de Jésus selon les cas. Mais les quatre évangiles témoignent d’un cercle rapproché : douze disciples spécifiquement appelés par Jésus à se mettre à sa suite. Ce sont ces douze-là qui sont parfois appelés « apôtres ».

Les noms des douze sont donnés dans les évangiles. Certains sont mieux connus que d’autres, leur rencontre avec Jésus est mentionnée, de même que certains épisodes de leur vie ou leurs liens familiaux : Simon (Pierre) et André, deux frères, Jacques et Jean, également frères, et d’autres. Et bien sûr Judas. Même si l’on ne sait pas tout de ces douze, il y a au moins une chose qui est évidente : il n’y avait pas de femmes parmi eux. Il y a des femmes disciples, c’est tout aussi évident ; mais parmi les douze, pas de femme. Pourquoi ce choix de Jésus ?



Qui peut être disciple ?

Le rôle des femmes dans l’Église fait débat dans certains courants chrétiens. Mais l’identité masculine des apôtres n’a pas vraiment de rapport avec ce débat. On peut difficilement en tirer des conclusions sur les rapports hommes/femmes, ou sur le rapport des femmes à la foi ou à l’Église. En effet, Jésus ne justifie aucunement son choix, et les raisons suggérées ne sont qu’hypothétiques. La motivation, pour autant qu’on puisse en juger, se situe sur un autre plan.

Ce qui est important, c’est de comprendre les conséquences que les évangiles eux-mêmes tirent de l’exemple des douze apôtres. C’est par l’intermédiaire du groupe des douze que l’on apprend ce qu’est un disciple. Mais pour que l’on ne pense pas que seuls douze hommes sont concernés, les évangiles montrent comment de nombreux hommes et femmes ordinaires, qui sont ou ne sont pas explicitement appelés « disciples », agissent comme des disciples, ou des disciples potentiels. Hommes et femmes sont ainsi appelés à répondre à l’appel de Jésus, à apprendre de lui et à se mettre à son service.

Wednesday, May 20, 2015

Des règles plus strictes sur le blanchiment d'argent pour lutter contre l'évasion fiscale et le financement du terrorisme



SESSION PLÉNIÈRE Communiqué de presse - Justice et affaires intérieures / Affaires économiques et monétaires − 20-05-2015 - 12:34 



De nouvelles règles anti-blanchiment d'argent aideront à combattre le délit fiscal et le financement du terrorisme en facilitant le traçage des transferts de fonds et des sources de richesse. ©BELGA/AGEFOTOSTOCK


Les propriétaires réels de sociétés devront être inscrits dans les registres centraux des pays de l'UE, ouverts à la fois aux autorités et aux personnes ayant un "intérêt légitime", comme les journalistes d'investigation, selon les nouvelles règles convenues avec le Conseil et adoptées en plénière mercredi. La nouvelle directive vise à intensifier la lutte contre les infractions fiscales et le financement du terrorisme.

De nouvelles règles facilitant le traçage de transferts de fonds ont aussi été approuvées.

La quatrième directive contre le blanchiment de capitaux contraindra, pour la première fois, les États membres de l'UE à tenir des registres centraux reprenant les informations liées aux propriétaires "effectifs" finaux de sociétés et autres entités légales, ainsi que de fiducies (trusts). Ces registres centraux n'avaient pas été envisagés dans la proposition de la Commission mais furent inclus dans les négociations par les eurodéputés.

Selon le texte, les banques, les auditeurs, les juristes, les agents immobiliers ou encore les casinos devraient se montrer plus vigilants concernant les transactions suspectes réalisées par leurs clients.


Accès en cas d'"intérêt légitime"

Les registres centraux seront accessibles aux autorités et à leurs unités de renseignement financier (sans aucune restriction), aux "entités obligées" (telles que les banques exerçant leurs fonctions de vigilance à l'égard de la clientèle), et aussi au public (bien que l'accès du public puisse être soumis à l'enregistrement en ligne de la personne qui le demande et à une redevance destinée à couvrir les frais administratifs).

Pour accéder à un registre, une personne ou une organisation (par exemple, les journalistes d'investigation ou des ONG) devront en tout cas démontrer un "intérêt légitime" en cas de suspicion de blanchiment d'argent, de financement du terrorisme et d'infractions "principales" qui pourraient aider à les financer, comme la corruption, les délits fiscaux et la fraude.

Ces personnes pourraient accéder à des informations telles que le nom, le mois et l'année de naissance, la nationalité et le pays de résidence du propriétaire réel et les détails de la propriété. Toute dérogation à l'accès fourni par les États membres ne sera possible que "au cas par cas, dans des circonstances exceptionnelles".

Les informations du registre central sur les fiducies (trusts) ne seront accessibles que pour les autorités et les entités pertinentes.

Les députés ont également inséré plusieurs dispositions dans le texte modifié de la directive pour protéger les données personnelles.


Mesures spéciales pour les personnes "politiquement exposées"

Le texte clarifie les règles à propos des personnes "politiquement exposées", à savoir des personnes présentant un risque de corruption plus élevé que d'habitude en raison des positions politiques qu'elles détiennent, tels que les chefs d'État, les membres de gouvernement, les juges de la Cour suprême, et les membres du parlement, ainsi que les membres de leur famille.

En cas de relations d'affaires à haut risque avec de telles personnes, des mesures supplémentaires doivent être mises en place, par exemple, pour établir les sources de richesse et des fonds impliqués, dit la directive.


Le traçage des transferts de fonds

Les députés ont également approuvé un règlement sur les "transfert de fonds", qui vise à améliorer la traçabilité des payeurs et des bénéficiaires ainsi que de leurs actifs.


Prochaines étapes


Les États membres auront deux ans pour transposer la directive anti-blanchiment d'argent dans leurs lois nationales. La réglementation sur les transferts de fonds sera directement applicable dans tous les États membres 20 jours après sa publication au Journal officiel de l'UE.


Procédure: Co-décision, accord en seconde lecture


REF. : 20150513IPR5531


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Friday, May 15, 2015

Mohamed Mechmache de nouveau candidat EELV ?

Mohamed Mechmache de nouveau candidat EELV ?
Mohamed Mechmache, en 2012, à Clichy-sous-Bois. Photo Bertrand Guay/AFP
Mohamed Mechmache, en 2012, à Clichy-sous-Bois. Photo Bertrand Guay/AFP
Mohamed Mechmache rempilera-t-il chez les écolos ? La direction d'Europe écologie-Les Verts aimerait en tout cas le voir sur les listes en Ile-de-France pour les régionales de décembre. Une façon de mettre les banlieues à l'honneur sur un territoire où les écologistes séduisent plus à Paris qu'en dehors. "C'est une piste sérieuse qui est en travail, Emmanuelle Cosse [la secrétaire nationale du parti] et lui sont très proches", assure ainsi Jonathan Sorel, le directeur de cabinet de la secrétaire nationale d'EELV et tête de liste francilienne.
De son côté, le porte-parole d'AC Le Feu ne serait pas contre une nouvelle candidature mais pas à n'importe quelles conditions. "Si c'est pour la photo, c'est non", prévient-il. Sa candidature ne serait cependant qu'une demi-surprise. L'année dernière, il était présent pour la première fois sur une liste écologiste, en Ile-de-France aux européennes. Situé en troisième position derrière Pascal Durand et Eva Joly, il n'avait pas été élu.
"Justice sociale"
M. Mechmache s'est fait connaître au lendemain des émeutes urbaines de novembre 2005 en lançant l'association AC Le Feu. Alors éducateur, il avait arpenté les rues de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) pour tenter d'apaiser les esprits après la mort de Zyed et Bouna – deux adolescents décédés dans un transformateur électrique.
"Ce qui m'anime, c'est la question des quartiers populaires et de la justice sociale,explique celui qui est toujours non encarté. Aux européennes, j'ai eu l'occasion de mener une campagne dans la campagne sur ces thèmes-là. Si les écologistes sont dans l'idée de continuer sur cette lancée, je m'assiérai autour d'une table avec eux."
"Eviter le repli sur soi"
Tout dépendra maintenant de la capacité d'Emmanuelle Cosse à imposer des candidats d'ouverture sur ses listes. En 2010, en pleine dynamique, les Verts avaient choisi de réserver 50 % des places à des candidatures issues d'Europe écologie. Mme Cosse fut l'une d'entre elles.
Cette année, la situation est plus compliquée mais les écologistes auront besoin de quelques noms symboliques pour montrer que cette pratique n'appartient pas au passé. L'Ile-de-France compte 51 sortants et le parti est en pleine crise interne. Les places éligibles seront donc chères et l'ouverture pourrait en faire les frais. "On sera moins sur le quantitatif, reconnaît Jonathan Sorel. Il faut franchir les étapes des listes écolos et ensuite placer l'ouverture, mais il y a une volonté d'Emmanuelle Cosse d'éviter le repli sur soi."


Source
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Saturday, May 9, 2015

Aux Caraïbes, Hollande appelle à la solidarité entre pays riches et pauvres



09/05/15 - 21h36 (actualisé à 21h40) -
CLIMAT



Le président François Hollande salue la foule le 9 mai 2015 à Fort-de-France, en Martinique © AFP ALAIN JOCARD
Photo



Fort-de-France (AFP) - François Hollande a appelé samedi à la solidarité entre pays riches et pays pauvres dans la lutte contre le réchauffement climatique, lançant "un appel de Fort-de-France", à l'ouverture du sommet Caraïbe climat organisé par la France à la Martinique.

Sept mois avant la conférence Climat 2015 organisée en décembre à Paris, dont il a fait un enjeu crucial de son quinquennat, le président a dès son arrivée souligné l'urgence d'agir contre le réchauffement de la planète.

Le sommet accueille une trentaine de délégations de toute la Caraïbe, dont le président haïtien Michel Martelly, 13 Premiers ministres et 6 ministres, dont la ministre de l'Environnement cubaine.

M. Hollande a appelé à la "mobilisation de l'ensemble des pays caribéens parce que ce sont eux qui vont apporter destémoignages à la fois sur les risques, les conséquence du réchauffement climatique mais aussi sur les solutions".

Selon lui, l'appel de Fort-de-France est lancé "pour qu'à la Conférence de Paris une attention très forte soit portée" aux problèmes auxquels sont confrontés les îles caribéennes.

Il a assorti cet appel d'un nouvel avertissement aux pays les plus prospères, proclamant: "Moi, j'ai prévenu les pays riches. Je leur ai dit: s'il n'y a rien en termes de financement pour les pays qui sont les plus fragiles et les plus pauvres, ils ne vous suivront pas".

"Nous avons une unité à avoir, un rassemblement à opérer", a-t-il plaidé, soulignant qu'"on ne pourra pas faire la séparation quand il y a un cyclone entre les pays riches et les pays pauvres".

Les pays insulaires de la Caraïbe, qui ne contribuent qu'à hauteur de 0,3% aux émissions de gaz à effet de serre, ressentent puissamment les effets du changement climatique : montée du niveau des eaux, renforcement des épisodes climatiques violents, prolifération d'algues Sargasses qui empoisonnent ses rivages...

Sous un soleil de plomb, il a ensuite accueilli ses hôtes au côté du président d?Haïti Michel Martelly, au son grave des conques de Lambris, ces grands coquillages dont se servaient jadis les esclaves pour communiquer.

Alors qu'en février l'actrice Marion Cotillard était montée sur scène en Indonésie pour lancer "un appel de Manille", cette fois "l'appel de Fort-de-France" a été déclamé à quatre voix, dont celle de la ministre de l?Écologie Ségolène Royal.



- 'Une bombe à retardement' -



Un texte parsemé de formules lyriques qui évoque une "haute conscience-monde" nécessaire pour "surmonter ces défis" climatiques.

Sur le fond, l'appel se présente comme un cahier de doléances et de propositions des pays caribéens appelant notamment "les dirigeants mondiaux" à "entendre l'appel des pays les plus vulnérables".

"Même si les Caraïbes n'assument qu'une part infime des émissions mondiales de gaz à effet de serre, nos gouvernements veilleront à contribuer pleinement à l'action internationale", proclame-t-il aussi.

Dans cette "patrie commune" que constitue la planète "nul ne pourra se sauver seul", proclame également le texte.

Parlant d'"une bombe à retardement", Serge Letchimy, le président de la Région Martinique, a ouvert le sommet en évoquant la situation inégale entre pays riches et pauvres face aux effets du réchauffement, soulignant par exemple la possibilité que "la moitié des iles des Bahamas ne disparaissent sous l'effet de la montée des eaux".

Depuis des mois, M. Hollande s'est fait le porte-parole de la cause climatique dans quasiment tous ses déplacements à l'étranger.

Six ans après le fiasco de la conférence de Copenhague, l'enjeu est de taille pour le chef de l?État, qui veut à tout prix que le nom de Paris ne soit pas associé à un nouvel échec, à deux ans de la présidentielle.

La communauté internationale s'est fixée comme objectif de maintenir le réchauffement climatique en deçà de 2 degrés. L'Union européenne s'est d'ores et déjà fixée comme feuille de route de "réduire d'au moins 40% ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030".



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Bon Sabbat