Photo la Presse Canadienne
Le gouverneur de la banque centrale, Mark Carney, avait prévu que l'économie canadienne allait connaître une croissance «légèrement plus forte» qu'attendu en deuxième partie de l'année.
Jacques Lemieux
Agence France-Presse
Montréal
L'économie canadienne a retrouvé cet automne sa plus forte croissance depuis le début de 2010, le produit intérieur brut ayant progressé de 3,5% sur un an en raison d'un rebond des exportations, mais cette forte progression devrait être de courte durée.
Le gouverneur de la banque centrale, Mark Carney, avait prévu que l'économie canadienne allait connaître une croissance «légèrement plus forte» qu'attendu en deuxième partie de l'année.
Néanmoins, la hausse du PIB au troisième trimestre a éclipsé ses prévisions (2%) et celles des analystes, qui tablaient sur 3%.
À titre de comparaison, le PIB des États-Unis, pays dont le Canada dépend beaucoup pour ses exportations, a augmenté de 2% au troisième trimestre, a rappelé l'institut Statistique Canada dans un communiqué.
L'économie canadienne avait également amorcé l'année avec une croissance de 3,5%, mais elle s'était soudainement contractée au deuxième trimestre, se repliant de 0,5%.
Le rebond est surtout attribuable à une poussée des exportations, qui ont progressé de 3,4% au troisième trimestre, alors qu'elles avaient fléchi au deuxième trimestre.
Le léger fléchissement cet automne du dollar canadien par rapport au dollar américain, avec lequel il s'est maintenu à la parité pendant une bonne partie de l'été, a favorisé la hausse des exportations.
La production d'énergie et de voitures a également contribué au rebond, alors qu'elle avait été entravée au trimestre précédent, la première par des feux de forêt en Alberta et la seconde par des problèmes d'approvisionnement en pièces à la suite du séisme et du tsunami au Japon.
L'économie a également bénéficié des investissements dans la construction de logements, qui ont augmenté de 2,6% cet automne.
Longtemps moteur de la croissance canadienne, les dépenses de consommation ont encore progressé de 0,3% au troisième trimestre, mais elles étaient en baisse par rapport à cet été, les ménages pensant à rembourser leurs dettes plutôt que de consommer alors que la situation de l'emploi commence à se détériorer.
Dernier pays du G7 à être entré en récession en 2008 et premier à en être sorti en 2009, le Canada a profité ces dernières années du «boom» mondial des matières premières, dont il regorge, de finances publiques bien gérées et de la prudence de ses grandes banques qui n'ont pas eu à être secourues avec l'argent du contribuable.
«Il ne faut toutefois pas se bercer d'illusions», ont estimé les économistes du Mouvement coopératif Desjardins en commentant les chiffres du troisième trimestre.
«Ce sursaut est en grande partie l'effet du retour à la normale de certaines activités après les difficultés temporaires observées au deuxième trimestre. Or, ce rattrapage est maintenant chose du passé, si bien que les perspectives pour les trimestres à venir sont nettement plus moroses».
Le gouverneur de la banque centrale a averti que «l'affaiblissement des perspectives à l'étranger» allait freiner la croissance au Canada «par la voie des liens financiers et des échanges commerciaux et par l'effet qu'il exerce sur la confiance».
La croissance a déjà eu tendance à s'essouffler à la fin du troisième trimestre, le PIB ayant progressé de 0,2% en septembre, soit la moitié du rythme affiché en août, en raison notamment d'un repli dans les services financiers.
Ce ralentissement observé en septembre laisse entrevoir une croissance de moins de 2% (en rythme annuel) au quatrième trimestre, a indiqué Sal Guatieri, économiste de la Banque de Montréal.
La Banque du Canada prévoit une croissance de 2,1% cette année, mais de seulement 1,9% en 2012. Quasi unanimement, les analystes s'attendent à ce que son taux directeur demeure inchangé, à 1%, d'ici 2013, année où l'économie devrait renouer avec une croissance normale (2,9%).
Le gouverneur de la banque centrale, Mark Carney, avait prévu que l'économie canadienne allait connaître une croissance «légèrement plus forte» qu'attendu en deuxième partie de l'année.
Jacques Lemieux
Agence France-Presse
Montréal
L'économie canadienne a retrouvé cet automne sa plus forte croissance depuis le début de 2010, le produit intérieur brut ayant progressé de 3,5% sur un an en raison d'un rebond des exportations, mais cette forte progression devrait être de courte durée.
Le gouverneur de la banque centrale, Mark Carney, avait prévu que l'économie canadienne allait connaître une croissance «légèrement plus forte» qu'attendu en deuxième partie de l'année.
Néanmoins, la hausse du PIB au troisième trimestre a éclipsé ses prévisions (2%) et celles des analystes, qui tablaient sur 3%.
À titre de comparaison, le PIB des États-Unis, pays dont le Canada dépend beaucoup pour ses exportations, a augmenté de 2% au troisième trimestre, a rappelé l'institut Statistique Canada dans un communiqué.
L'économie canadienne avait également amorcé l'année avec une croissance de 3,5%, mais elle s'était soudainement contractée au deuxième trimestre, se repliant de 0,5%.
Le rebond est surtout attribuable à une poussée des exportations, qui ont progressé de 3,4% au troisième trimestre, alors qu'elles avaient fléchi au deuxième trimestre.
Le léger fléchissement cet automne du dollar canadien par rapport au dollar américain, avec lequel il s'est maintenu à la parité pendant une bonne partie de l'été, a favorisé la hausse des exportations.
La production d'énergie et de voitures a également contribué au rebond, alors qu'elle avait été entravée au trimestre précédent, la première par des feux de forêt en Alberta et la seconde par des problèmes d'approvisionnement en pièces à la suite du séisme et du tsunami au Japon.
L'économie a également bénéficié des investissements dans la construction de logements, qui ont augmenté de 2,6% cet automne.
Longtemps moteur de la croissance canadienne, les dépenses de consommation ont encore progressé de 0,3% au troisième trimestre, mais elles étaient en baisse par rapport à cet été, les ménages pensant à rembourser leurs dettes plutôt que de consommer alors que la situation de l'emploi commence à se détériorer.
Dernier pays du G7 à être entré en récession en 2008 et premier à en être sorti en 2009, le Canada a profité ces dernières années du «boom» mondial des matières premières, dont il regorge, de finances publiques bien gérées et de la prudence de ses grandes banques qui n'ont pas eu à être secourues avec l'argent du contribuable.
«Il ne faut toutefois pas se bercer d'illusions», ont estimé les économistes du Mouvement coopératif Desjardins en commentant les chiffres du troisième trimestre.
«Ce sursaut est en grande partie l'effet du retour à la normale de certaines activités après les difficultés temporaires observées au deuxième trimestre. Or, ce rattrapage est maintenant chose du passé, si bien que les perspectives pour les trimestres à venir sont nettement plus moroses».
Le gouverneur de la banque centrale a averti que «l'affaiblissement des perspectives à l'étranger» allait freiner la croissance au Canada «par la voie des liens financiers et des échanges commerciaux et par l'effet qu'il exerce sur la confiance».
La croissance a déjà eu tendance à s'essouffler à la fin du troisième trimestre, le PIB ayant progressé de 0,2% en septembre, soit la moitié du rythme affiché en août, en raison notamment d'un repli dans les services financiers.
Ce ralentissement observé en septembre laisse entrevoir une croissance de moins de 2% (en rythme annuel) au quatrième trimestre, a indiqué Sal Guatieri, économiste de la Banque de Montréal.
La Banque du Canada prévoit une croissance de 2,1% cette année, mais de seulement 1,9% en 2012. Quasi unanimement, les analystes s'attendent à ce que son taux directeur demeure inchangé, à 1%, d'ici 2013, année où l'économie devrait renouer avec une croissance normale (2,9%).
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