[ 05/07/10 - 18H00 - Les Echos - actualisé à 18:00:40 ]
L'emploi dans le secteur de l'économie sociale a progressé de 1,5% entre 2008 et 2009, quand le secteur concurrentiel perdait 2,2% de ses postes.
MARIE BELLAN, Les Echos
Lentement mais sûrement. Les créations d'emplois dans le secteur de l'économie sociale poursuivent leur progression. Ce secteur, qui regroupe des entités aussi différentes que les associations, les coopératives, les mutuelles et les fondations, a connu entre 2008 et 2009 une hausse du nombre de ses emplois de l'ordre de 1,5%, contre 1,1% entre 2007 et 2008, selon les chiffres de l'organisme Recherche et Solidarités (1) que «Les Echos» révèlent en avant-première. Dans le même temps, le secteur concurrentiel perdait, lui, 2,2% de ses postes. Sur les dix dernières années, le nombre de salariés de l'économie sociale a également évolué plus vite que celui de l'ensemble du secteur privé. Depuis 2000, l'économie sociale ainsi a gagné 380.000 emplois, soit une augmentation de 20%. Ces bons résultats s'expliquent surtout par l'évolution observée dans les associations, moins soumises que les entreprises aux aléas de la conjoncture. Les associations ont, d'ailleurs, une place prépondérante dans ce secteur puisqu'elles représentent 83% des établissements et 77% du nombre de salariés. Mais leur faiblesse tient à l'atomisation de leurs effectifs (4,7% seulement dépasse les 50 salariés) et au temps de travail parfois très partiel proposé aux salariés. «On observe cette année une augmentation des rémunérations dans les associations qui tient à la fois à l'augmentation du salaire horaire pour certaines, mais aussi à l'augmentation du temps travaillé, notamment dans le secteur de l'aide à domicile, qui s'est beaucoup restructuré», souligne Jacques Malet, président de Recherches et Solidarités.
Les coopératives ont en revanche davantage souffert de la crise puisqu'elles ont perdu 7.000 emplois en 2009 (-2,2%). Un affaiblissement qui s'explique par leur positionnement, très proche en termes de débouchés de celui des entreprises privées.
Cette bonne résistance de l'économie sociale à la crise pourrait-elle être remise en question par une baisse des subventions publiques, rigueur budgétaire oblige ? Jacques Malet se veut optimiste : «Pour 1 euro investi dans une association, c'est trois fois plus de valeur qui va être créée grâce au bénévolat. Le retour sur investissement est donc très bon pour les collectivités locales, notamment les conseils généraux qui subventionnent souvent les associations, plaide-t-il. Mais la période de rigueur qui s'annonce va sûrement pousser à davantage de concertation entre les acteurs du secteur et les bailleurs publics sur la pertinence des projets, leur utilité sociale et leurs retombées, reconnaît-il. Et cela devrait pousser les associations à mutualiser davantage leurs moyens.»
L'emploi dans le secteur de l'économie sociale a progressé de 1,5% entre 2008 et 2009, quand le secteur concurrentiel perdait 2,2% de ses postes.
MARIE BELLAN, Les Echos
Lentement mais sûrement. Les créations d'emplois dans le secteur de l'économie sociale poursuivent leur progression. Ce secteur, qui regroupe des entités aussi différentes que les associations, les coopératives, les mutuelles et les fondations, a connu entre 2008 et 2009 une hausse du nombre de ses emplois de l'ordre de 1,5%, contre 1,1% entre 2007 et 2008, selon les chiffres de l'organisme Recherche et Solidarités (1) que «Les Echos» révèlent en avant-première. Dans le même temps, le secteur concurrentiel perdait, lui, 2,2% de ses postes. Sur les dix dernières années, le nombre de salariés de l'économie sociale a également évolué plus vite que celui de l'ensemble du secteur privé. Depuis 2000, l'économie sociale ainsi a gagné 380.000 emplois, soit une augmentation de 20%. Ces bons résultats s'expliquent surtout par l'évolution observée dans les associations, moins soumises que les entreprises aux aléas de la conjoncture. Les associations ont, d'ailleurs, une place prépondérante dans ce secteur puisqu'elles représentent 83% des établissements et 77% du nombre de salariés. Mais leur faiblesse tient à l'atomisation de leurs effectifs (4,7% seulement dépasse les 50 salariés) et au temps de travail parfois très partiel proposé aux salariés. «On observe cette année une augmentation des rémunérations dans les associations qui tient à la fois à l'augmentation du salaire horaire pour certaines, mais aussi à l'augmentation du temps travaillé, notamment dans le secteur de l'aide à domicile, qui s'est beaucoup restructuré», souligne Jacques Malet, président de Recherches et Solidarités.
Les coopératives ont en revanche davantage souffert de la crise puisqu'elles ont perdu 7.000 emplois en 2009 (-2,2%). Un affaiblissement qui s'explique par leur positionnement, très proche en termes de débouchés de celui des entreprises privées.
Cette bonne résistance de l'économie sociale à la crise pourrait-elle être remise en question par une baisse des subventions publiques, rigueur budgétaire oblige ? Jacques Malet se veut optimiste : «Pour 1 euro investi dans une association, c'est trois fois plus de valeur qui va être créée grâce au bénévolat. Le retour sur investissement est donc très bon pour les collectivités locales, notamment les conseils généraux qui subventionnent souvent les associations, plaide-t-il. Mais la période de rigueur qui s'annonce va sûrement pousser à davantage de concertation entre les acteurs du secteur et les bailleurs publics sur la pertinence des projets, leur utilité sociale et leurs retombées, reconnaît-il. Et cela devrait pousser les associations à mutualiser davantage leurs moyens.»
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