Une grenade a été jetée lors d'une cérémonie commémorative du 11-Novembre à laquelle participaient des diplomates français, et occidentaux.
Mis à jour il y a 9 min
Le consultat français à Jeddah le 29 octobre.
MOHAMMED AHMED / AFP
Douze jours après un attentat au couteau contre un garde du consulat de France à Jeddah, une nouvelle attaque a été perpétrée ce mercredi matin lors d'une cérémonie commémorative du 11-Novembre. Une grenade a été jetée par-dessus le mur du cimetière des non-musulmans de la ville portuaire située sur la mer Rouge, selon plusieurs sources contactées en Arabie saoudite par Le Figaro. Elle aurait fait 4 blessés dont un ressortissant grec, selon un diplomate européen, mais aucun Français. Des gardes saoudiens auraient également été touchés.
Douze jours après un attentat au couteau contre un garde du consulat de France à Jeddah, une nouvelle attaque a été perpétrée ce mercredi matin lors d'une cérémonie commémorative du 11-Novembre. Une grenade a été jetée par-dessus le mur du cimetière des non-musulmans de la ville portuaire située sur la mer Rouge, selon plusieurs sources contactées en Arabie saoudite par Le Figaro. Elle aurait fait 4 blessés dont un ressortissant grec, selon un diplomate européen, mais aucun Français. Des gardes saoudiens auraient également été touchés.
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La France était-elle encore une fois visée ? « Il s'agit d'un acte isolé, la France n'est pas visée », affirme une source française à Riyad, la capitale. Une autre source diplomatique occidentale ajoute toutefois que c'est la France qui organisait la cérémonie commémorative du 11-Novembre.
« Le consul général de France, ceux d'Italie et de Grande-Bretagne étaient présents à cette cérémonie, de même que les attachés de défense français et britannique », confie une source sécuritaire. Selon celle-ci, l'assaillant aurait été arrêté. «La France condamne fermement ce lâche attentat que rien ne saurait justifier», a réagi le Quai d'Orsay, en appelant les autorités saoudiennes «à faire toute la lumière» sur cet acte et en «identifier et poursuivre les auteurs».
L'attaque de ce mercredi semble bel et bien être un attentat. Il a pour théâtre une fois de plus Jeddah, la deuxième ville d'Arabie où l'ambiance est relativement plus libérale qu'ailleurs dans le pays. «C'est un triste jour», déclare un expatrié français en Arabie. Le 29 octobre au moment où la basilique de Nice était le théâtre d'un attentat meurtrier, un garde du consulat français de Jeddah était attaqué au couteau par un ressortissant saoudien. Celui-ci fut arrêté peu après par les autorités saoudiennes. Le garde avait été blessé, mais ses jours n'ont pas été mis en danger.
«Nous attendons une réaction de l'ambassade de France»
Les autorités du royaume, où règne un islam ultra-conservateur, ont condamné les attentats qui ont ensanglanté la France, ces dernières semaines. Mais dans le même temps, les autorités religieuses saoudiennes ont dénoncé les caricatures du prophète Mahomet publiées par l'hebdomadaire Charlie Hebdo.
À Jeddah, peu après l'attaque de ce mercredi, le consulat américain a publié un communiqué appelant ses ressortissants à observer la plus grande prudence. L'ambassade de France à Riyad observe le silence. « Nous attendons une réaction de l'ambassade de France », confie un diplomate d'un pays européen, contacté. L'Arabie Saoudite devait accueillir dans dix jours le sommet du G-20, mais en raison de la pandémie de la Covid-19, le rendez-vous annuel des grands de ce monde aura lieu en virtuel par visioconférence.
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Après les propos d'Emmanuel Macron sur le « séparatisme islamiste » et son engagement à ne pas renoncer aux caricatures, des manifestations anti-français ont éclaté dans de nombreux pays musulmans et des appels à boycotter les produits français ont été lancés. Dans certains pays, le portrait du chef de l'État français a même été incendié.
Pour calmer les choses, Emmanuel Macron s'est livré à un exercice de pédagogie sur la chaîne de télévision qatarienne Al-Jazeera et dans le quotidien britannique Financial Times. Ces derniers jours, Jean-Yves Le Drian le ministre des Affaires étrangères, a effectué une tournée en Égypte et au Maroc pour tenter, là encore, de dissiper les malentendus, répétant que la France n'avait rien contre l'islam.
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