NAGASAKI (Japon) - L'Eglise catholique a béatifié 188 martyrs japonais du début du XVIIe siècle lors d'une cérémonie lundi à Nagasaki (sud-ouest), une première dans l'archipel.
Le cardinal Jose Saraiva Martins, envoyé spécial du pape Benoît XVI pour l'occasion, a déclaré "bienheureux" ces 188 victimes de la répression antichrétienne menée par les shoguns Tokugawa, les maîtres du Japon de l'époque, devant une foule de quelque 30.000 personnes selon les organisateurs.
La béatification est l'étape précédant une éventuelle sanctification.
De nombreux prêtres et religieuses ont participé à la cérémonie, suivie d'une messe, dans le stade de Nagasaki, le centre historique du christianisme au Japon. Des fidèles sud-coréens et philippins avaient aussi fait le déplacement.
Parmi ces martyrs, décapités, crucifiés ou brûlés vifs en raison de leur foi, seuls cinq étaient prêtres ou membres d'une congrégation religieuse. Les 183 autres étaient des laïcs, hommes, femmes, enfants et vieillards.
"Ils ont été martyrisés il y a 400 ans, mais ils nous envoient encore un message important (...) très actuel et qui peut répondre à de nombreux problèmes de notre société", avait souligné Mgr Martins vendredi à Tokyo.
Selon le cardinal, leur sacrifice invite "à vivre profondément sa foi dans la vie de tous les jours en suivant les paroles de l'Evangile et à être prêt si nécessaire à donner sa vie".
Les "bienheureux" ont été désignés à l'issue d'un long processus de 27 ans, initié en 1981 lors d'une visite dans l'archipel du pape de l'époque, Jean Paul II. L'Eglise du Japon s'enorgueillissait déjà de 42 saints et 205 bienheureux, mais c'est la première fois qu'elle prenait l'initiative de la requête.
Le président de la commission de béatification, l'évêque japonais Osamu Mizobe, a espéré que cet événement encouragerait les chrétiens du Japon à "trouver de nouvelles voies et méthodes pour propager la foi" dans l'archipel.
Le catholicisme s'est implanté au Japon à partir du milieu du XVIe siècle, notamment dans l'île méridionale de Kyushu, sous l'entremise de jésuites espagnols et portugais.
Perçue comme un cheval de Troie de l'Occident, la religion a été interdite en 1614 par le shogun Ieyasu Tokugawa et des dizaines de milliers de catholiques japonais ont été pourchassés, torturés, emprisonnés ou exilés.
Les catholiques de l'archipel ont pratiqué leur foi en secret pendant 250 ans avant que leur religion ne soit de nouveau autorisée à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
Le Japon est très majoritairement shintoïste et bouddhiste et le christianisme toujours très minoritaire, avec moins de deux millions de personnes (1,5% de la population), dont à peine un demi-million de catholiques.
Peu avant la cérémonie lundi, le cardinal Martins s'est rendu au mémorial de la bombe atomique de Nagasaki pour y déposer une couronne mortuaire.
"Je voudrais inviter chacun d'entre nous à garder le coeur et l'esprit ouvert, afin de contribuer à la paix à quel que niveau que ce soit", a déclaré l'envoyé du pape sous une bruine automnale.
La deuxième des deux bombes atomiques jamais utilisées durant une guerre, lancée par les Américains, est tombée sur Nagasaki et a tué plus de 70.000 personnes le 9 août 1945, trois jours après une première contre Hiroshima, qui avait mené à la capitulation du Japon à la fin de la Seconde guerre mondiale.
(©AFP / 24 novembre 2008 11h31)
Le cardinal Jose Saraiva Martins, envoyé spécial du pape Benoît XVI pour l'occasion, a déclaré "bienheureux" ces 188 victimes de la répression antichrétienne menée par les shoguns Tokugawa, les maîtres du Japon de l'époque, devant une foule de quelque 30.000 personnes selon les organisateurs.
La béatification est l'étape précédant une éventuelle sanctification.
De nombreux prêtres et religieuses ont participé à la cérémonie, suivie d'une messe, dans le stade de Nagasaki, le centre historique du christianisme au Japon. Des fidèles sud-coréens et philippins avaient aussi fait le déplacement.
Parmi ces martyrs, décapités, crucifiés ou brûlés vifs en raison de leur foi, seuls cinq étaient prêtres ou membres d'une congrégation religieuse. Les 183 autres étaient des laïcs, hommes, femmes, enfants et vieillards.
"Ils ont été martyrisés il y a 400 ans, mais ils nous envoient encore un message important (...) très actuel et qui peut répondre à de nombreux problèmes de notre société", avait souligné Mgr Martins vendredi à Tokyo.
Selon le cardinal, leur sacrifice invite "à vivre profondément sa foi dans la vie de tous les jours en suivant les paroles de l'Evangile et à être prêt si nécessaire à donner sa vie".
Les "bienheureux" ont été désignés à l'issue d'un long processus de 27 ans, initié en 1981 lors d'une visite dans l'archipel du pape de l'époque, Jean Paul II. L'Eglise du Japon s'enorgueillissait déjà de 42 saints et 205 bienheureux, mais c'est la première fois qu'elle prenait l'initiative de la requête.
Le président de la commission de béatification, l'évêque japonais Osamu Mizobe, a espéré que cet événement encouragerait les chrétiens du Japon à "trouver de nouvelles voies et méthodes pour propager la foi" dans l'archipel.
Le catholicisme s'est implanté au Japon à partir du milieu du XVIe siècle, notamment dans l'île méridionale de Kyushu, sous l'entremise de jésuites espagnols et portugais.
Perçue comme un cheval de Troie de l'Occident, la religion a été interdite en 1614 par le shogun Ieyasu Tokugawa et des dizaines de milliers de catholiques japonais ont été pourchassés, torturés, emprisonnés ou exilés.
Les catholiques de l'archipel ont pratiqué leur foi en secret pendant 250 ans avant que leur religion ne soit de nouveau autorisée à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
Le Japon est très majoritairement shintoïste et bouddhiste et le christianisme toujours très minoritaire, avec moins de deux millions de personnes (1,5% de la population), dont à peine un demi-million de catholiques.
Peu avant la cérémonie lundi, le cardinal Martins s'est rendu au mémorial de la bombe atomique de Nagasaki pour y déposer une couronne mortuaire.
"Je voudrais inviter chacun d'entre nous à garder le coeur et l'esprit ouvert, afin de contribuer à la paix à quel que niveau que ce soit", a déclaré l'envoyé du pape sous une bruine automnale.
La deuxième des deux bombes atomiques jamais utilisées durant une guerre, lancée par les Américains, est tombée sur Nagasaki et a tué plus de 70.000 personnes le 9 août 1945, trois jours après une première contre Hiroshima, qui avait mené à la capitulation du Japon à la fin de la Seconde guerre mondiale.
(©AFP / 24 novembre 2008 11h31)
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