Le secrétaire américain au Trésor Henry Paulson, le 8 octobre à Washington
AFP - Jeudi 9 octobre, 13h37
PARIS (AFP) - Un calme tendu régnait jeudi sur les marchés boursiers, ouverts à la hausse en Europe, après l'appel au calme des responsables internationaux et à la veille de grands rendez-vous financiers à Washington.
A 09H15 GMT, la Bourse de Londres gagnait 2,59%, celle de Paris 2,94%, et celle de Francfort 1,81%. Tokyo a perdu 0,50% au lendemain de son plongeon historique de 9,38%.
Après l'électrochoc des baisses de taux concertées lancées par six grandes banques centrales occidentales et l'annonce par Londres d'un plan de soutien aux banques, les grands argentiers internationaux ont soufflé le chaud et le froid.
"Certaines institutions financières vont faire faillite" aux Etats-Unis en dépit des récentes mesures, a averti le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, en appelant à la patience face aux turbulences sur les marchés "qui ne vont pas se terminer rapidement".
Il n'existe "pas de solutions immédiates ni faciles" à la crise financière internationale, a estimé jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, qui a salué l'action des grandes banques centrales.
"Reprenez vos esprits!", a lancé de son côté aux investisseurs le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet , voyant dans la baisse concertée des taux d'intérêt "un signal de confiance au marché".
"Le pessimisme excessif est très mauvais conseiller", a-t-il dit, ajoutant que l'importance de ces mesures ne devait pas se mesurer "à l'aune des évolutions instantanées" des marchés.
Signe de la grande volatilité des marchés, les deux Bourses de Moscou RTS et Micex se sont envolées. Le RTS était en hausse de 13,23% à 09H15 GMT, tandis que les cotations ont été suspendues jusque lundi sur le Micex, dont l'indice bondissait de 15,77% à 08H40.
Le week-end s'annonce très chargé à Washington: les responsables du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) s'y réunissent vendredi pour discuter des moyens de "renforcer (leurs) efforts collectifs" face à la crise, a précisé M. Paulson.
Le communiqué final prévu vendredi vers 22H45 GMT est très attendu des marchés. Après avoir pendant des années donné des leçons de libéralisme et de bonne gouvernance lors des G7, les Etats-Unis, cette fois en position d'accusé dans la crise mondiale, risquent d'avoir du mal à rassembler leurs partenaires.
Washington accueillera également à partir de samedi des réunions du Groupe des 20 (G20), rassemblant les ministres et banquiers centraux des principaux pays riches et émergents, et les réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
La chute des marchés a été accentuée par les sombres perspectives du FMI pour l'économie mondiale, annonçant un coup d'arrêt brutal à la croissance, qui n'atteindrait que 0,1% aux Etats-Unis et 0,2% dans la zone euro l'an prochain.
Par ailleurs, les mesures de restructuration bancaire se poursuivent en Europe.
En Islande, l'Etat a pris le contrôle de la première banque du pays. Avec cette nationalisation de la banque Kaupthing, les trois plus grands établissements bancaires de l'île, en proie à une grave crise financière, sont désormais sous le contrôle du gouvernement.
Les Etats belge, français et luxembourgeois ont décidé pour leur part d'apporter leur garantie au bancassureur franco-belge en difficulté Dexia, pour lui permettre d'emprunter sur les marchés, après avoir partiellement nationalisé l'entreprise la semaine dernière.
Comme à Tokyo, où l'indice Nikkei 225 a cédé en clôture 45,83 points (-0,50%) à 9157,49 points, après avoir alterné toute la journée entre la hausse et la baisse, l'accalmie était sensible sur les autres marchés asiatiques.
La Bourse de Shanghai a perdu 0,84% et celle de Taïpeh 1,45%. Sydney a cédé 1,50% et la Bourse de Nouvelle-Zélande 0,13%.
En revanche, la Bourse de Hong Kong a gagné 3,31% en clôture et Séoul 0,64%, les chasseurs de bonnes affaires profitant de la chute de la veille pour racheter à bon prix. A Jakarta, les activités sont restées suspendues après une chute de 10% mercredi en séance.
"Les marchés restent sceptiques quant à la coordination internationale pour faire face aux problèmes du système financier", a expliqué une note des économistes de Barclays Capital.
La plupart des Bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont progressé à l'ouverture jeudi après de lourdes pertes cette semaine. A Oman, le Muscat Securities Market enregistrait la plus forte progression (+7,8%) à plus de 7.000 points, tandis que le Kuwait Stock Exchange, la deuxième bourse arabe, gagnait 3,53%.
Après l'électrochoc des baisses de taux concertées lancées par six grandes banques centrales occidentales et l'annonce par Londres d'un plan de soutien aux banques, les grands argentiers internationaux ont soufflé le chaud et le froid.
"Certaines institutions financières vont faire faillite" aux Etats-Unis en dépit des récentes mesures, a averti le secrétaire au Trésor américain Henry Paulson, en appelant à la patience face aux turbulences sur les marchés "qui ne vont pas se terminer rapidement".
Il n'existe "pas de solutions immédiates ni faciles" à la crise financière internationale, a estimé jeudi le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, qui a salué l'action des grandes banques centrales.
"Reprenez vos esprits!", a lancé de son côté aux investisseurs le président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet , voyant dans la baisse concertée des taux d'intérêt "un signal de confiance au marché".
"Le pessimisme excessif est très mauvais conseiller", a-t-il dit, ajoutant que l'importance de ces mesures ne devait pas se mesurer "à l'aune des évolutions instantanées" des marchés.
Signe de la grande volatilité des marchés, les deux Bourses de Moscou RTS et Micex se sont envolées. Le RTS était en hausse de 13,23% à 09H15 GMT, tandis que les cotations ont été suspendues jusque lundi sur le Micex, dont l'indice bondissait de 15,77% à 08H40.
Le week-end s'annonce très chargé à Washington: les responsables du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) s'y réunissent vendredi pour discuter des moyens de "renforcer (leurs) efforts collectifs" face à la crise, a précisé M. Paulson.
Le communiqué final prévu vendredi vers 22H45 GMT est très attendu des marchés. Après avoir pendant des années donné des leçons de libéralisme et de bonne gouvernance lors des G7, les Etats-Unis, cette fois en position d'accusé dans la crise mondiale, risquent d'avoir du mal à rassembler leurs partenaires.
Washington accueillera également à partir de samedi des réunions du Groupe des 20 (G20), rassemblant les ministres et banquiers centraux des principaux pays riches et émergents, et les réunions d'automne du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.
La chute des marchés a été accentuée par les sombres perspectives du FMI pour l'économie mondiale, annonçant un coup d'arrêt brutal à la croissance, qui n'atteindrait que 0,1% aux Etats-Unis et 0,2% dans la zone euro l'an prochain.
Par ailleurs, les mesures de restructuration bancaire se poursuivent en Europe.
En Islande, l'Etat a pris le contrôle de la première banque du pays. Avec cette nationalisation de la banque Kaupthing, les trois plus grands établissements bancaires de l'île, en proie à une grave crise financière, sont désormais sous le contrôle du gouvernement.
Les Etats belge, français et luxembourgeois ont décidé pour leur part d'apporter leur garantie au bancassureur franco-belge en difficulté Dexia, pour lui permettre d'emprunter sur les marchés, après avoir partiellement nationalisé l'entreprise la semaine dernière.
Comme à Tokyo, où l'indice Nikkei 225 a cédé en clôture 45,83 points (-0,50%) à 9157,49 points, après avoir alterné toute la journée entre la hausse et la baisse, l'accalmie était sensible sur les autres marchés asiatiques.
La Bourse de Shanghai a perdu 0,84% et celle de Taïpeh 1,45%. Sydney a cédé 1,50% et la Bourse de Nouvelle-Zélande 0,13%.
En revanche, la Bourse de Hong Kong a gagné 3,31% en clôture et Séoul 0,64%, les chasseurs de bonnes affaires profitant de la chute de la veille pour racheter à bon prix. A Jakarta, les activités sont restées suspendues après une chute de 10% mercredi en séance.
"Les marchés restent sceptiques quant à la coordination internationale pour faire face aux problèmes du système financier", a expliqué une note des économistes de Barclays Capital.
La plupart des Bourses des monarchies pétrolières du Golfe ont progressé à l'ouverture jeudi après de lourdes pertes cette semaine. A Oman, le Muscat Securities Market enregistrait la plus forte progression (+7,8%) à plus de 7.000 points, tandis que le Kuwait Stock Exchange, la deuxième bourse arabe, gagnait 3,53%.
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