Heureux celui qui lit et ceux qui entendent les paroles de la prophétie, et qui gardent les choses qui y sont écrites! Car le temps est proche. ...Apocalypse 1:3
Tuesday, November 28, 2017
Monday, November 27, 2017
Saturday, November 25, 2017
Des Jésuites expulsés de St-Domingue pour être en faveur des esclaves
ROSNY LADOUCEUR
CREATED : 24 NOVEMBER 2017
ACTUALITES LOCALES
24 novembre 1763-24 novembre 2017 : 254 ans depuis que l’administration coloniale et les autorités politiques françaises ont expulsé les Jésuites, très présents à Saint-Domingue, pour leur engagement en faveur des esclaves.Quelles ont été les reproches adressés aux Jésuites ? « On leur reproche de prêcher et d'attrouper les Nègres et d'obliger en même temps les planteurs à retarder la marche des travaux ; de pousser les Nègres et Négresses vivant en concubinage à se marier légitimement, ce qui ôte au maître la faculté de diviser les esclaves, nuit au droit de propriété et compromet la soumission nécessaire ; d'instruire de la religion des Noirs hors de la présence des Blancs et de les instruire très particulièrement en leur révélant le sublime de leur être, la majesté de l'homme et ses espérances, au risque d'éveiller chez eux des idées subversives d'égalité. On va même jusqu'à incriminer certains jésuites de favoriser le marronnage et de protéger des esclaves coupables d'empoisonnement. »
« Mais surtout ces moines orgueilleux sont accusés de vouloir ruiner l'autorité domestique des maîtres sur les esclaves pour substituer leur domination personnelle en cherchant à organiser les Nègres en un corps de fidèles distincts avec ses propres chantres, bedeaux et marguilliers élus, et avec ses propres catéchistes, hommes de confiance chargés de relayer l'action missionnaire. En effet, s'attaquer à l'autorité domestique, entendue l'autorité sans partage du maître sur l'esclave, principe sacré aux yeux des propriétaires qui voient en lui le plus sûr garant de l'ordre esclavagiste. C'est bien là le grief majeur, maintes fois formulé contre la mission jésuite depuis son installation dans le nord de la colonie en 1704. »
Cette proximité avec les esclaves entraînera un climat conflictuel entre les Jésuites et le pouvoir politique colonial. Une Ordonnance du roi de France en date du 21 juillet 1763, suivie par l'Arrêt définitif du Conseil Supérieur du Cap-Français, le 24 novembre 1763, ordonnèrent l'expulsion de tous les jésuites de la colonie de Saint-Domingue.
Cette décision arriva donc 10 ans avant la suppression générale de l'Ordre des Jésuites par le Bref Dominus ac Redentor du Pape Clément XIV, le 16 août 1773, sous la pression des Etats colonialistes européens.
Fondée en 1540 par Ignace de Loyola, la Compagnie de Jésus (Jésuites) est l'une des plus importantes composantes de l'Eglise catholique. Cet ordre religieux est actuellement le deuxième pour ce qui est des effectifs, derrière les franciscains, et devant les dominicains, avec près de 19 000 membres à travers le monde. Les jésuites ont la réputation d'être des intellectuels au sein de l'Eglise. Ils le doivent à leur formation qui dure quinze ans, avec des cours de théologie, de philosophie, de sciences... A la fin de leur parcours scolastique, en plus des trois vœux habituels (pauvreté, chasteté et obéissance au supérieur), ses membres se distinguent en prononçant également un vœu d'obéissance absolue au pape et à Dieu. L'ordre n'accepte pas de femmes, ayant reçu dès sa fondation une dérogation en ce sens par le pape Paul III.
Leur devise est Ad majorem Dei gloriam (pour la plus grande gloire de Dieu), souvent abrégée en AMDG, alors que le sceau de la compagnie représente les trois lettres IHS (abréviation de Jésus en grec) qui surmontent trois clous, symboles de la crucifixion. Ils sont actuellement dirigés par le supérieur général Adolfo Nicolás.
Source
« Mais surtout ces moines orgueilleux sont accusés de vouloir ruiner l'autorité domestique des maîtres sur les esclaves pour substituer leur domination personnelle en cherchant à organiser les Nègres en un corps de fidèles distincts avec ses propres chantres, bedeaux et marguilliers élus, et avec ses propres catéchistes, hommes de confiance chargés de relayer l'action missionnaire. En effet, s'attaquer à l'autorité domestique, entendue l'autorité sans partage du maître sur l'esclave, principe sacré aux yeux des propriétaires qui voient en lui le plus sûr garant de l'ordre esclavagiste. C'est bien là le grief majeur, maintes fois formulé contre la mission jésuite depuis son installation dans le nord de la colonie en 1704. »
Cette proximité avec les esclaves entraînera un climat conflictuel entre les Jésuites et le pouvoir politique colonial. Une Ordonnance du roi de France en date du 21 juillet 1763, suivie par l'Arrêt définitif du Conseil Supérieur du Cap-Français, le 24 novembre 1763, ordonnèrent l'expulsion de tous les jésuites de la colonie de Saint-Domingue.
Cette décision arriva donc 10 ans avant la suppression générale de l'Ordre des Jésuites par le Bref Dominus ac Redentor du Pape Clément XIV, le 16 août 1773, sous la pression des Etats colonialistes européens.
Fondée en 1540 par Ignace de Loyola, la Compagnie de Jésus (Jésuites) est l'une des plus importantes composantes de l'Eglise catholique. Cet ordre religieux est actuellement le deuxième pour ce qui est des effectifs, derrière les franciscains, et devant les dominicains, avec près de 19 000 membres à travers le monde. Les jésuites ont la réputation d'être des intellectuels au sein de l'Eglise. Ils le doivent à leur formation qui dure quinze ans, avec des cours de théologie, de philosophie, de sciences... A la fin de leur parcours scolastique, en plus des trois vœux habituels (pauvreté, chasteté et obéissance au supérieur), ses membres se distinguent en prononçant également un vœu d'obéissance absolue au pape et à Dieu. L'ordre n'accepte pas de femmes, ayant reçu dès sa fondation une dérogation en ce sens par le pape Paul III.
Leur devise est Ad majorem Dei gloriam (pour la plus grande gloire de Dieu), souvent abrégée en AMDG, alors que le sceau de la compagnie représente les trois lettres IHS (abréviation de Jésus en grec) qui surmontent trois clous, symboles de la crucifixion. Ils sont actuellement dirigés par le supérieur général Adolfo Nicolás.
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Sunday, November 19, 2017
Tuesday, November 14, 2017
Friday, November 10, 2017
Un jésuite en terre d’islam, de Christian Reille
Le P. Christian Reille, un choix de vie.
SALON DU LIVRE
F. N. | OLJ
C'est en termes lumineux que le P. Christian Reille rend compte, dans son livre Un jésuite en terre d'islam*, de son enracinement dans la réalité algérienne. Jésuite de la province du Proche-Orient et du Maghreb, ce prêtre d'exception vit en Algérie depuis plus de 45 ans. Dans son ouvrage, récemment paru aux éditions Lessius, Christian Reille rend compte de ce choix de vie. La librairie Stephan a inscrit cet ouvrage au nombre de ceux dont elle assure la distribution au Salon du livre.
Trois lignes de force orientent cet ouvrage. La première piste s'ouvre de façon classique par l'éveil d'une vocation religieuse chez un jeune chrétien français des années 50, issu d'un milieu traditionnel et aisé. Il entre au noviciat des jésuites et fait son service militaire au Maroc. Là il découvre une convivialité possible avec des hommes d'une autre culture et d'une autre foi que la sienne. Au retour de ces 30 mois de service militaire, il demande à ses supérieurs de rejoindre une communauté de jésuites habitant en Algérie dans la vieille ville de Constantine.
La seconde ligne de force de l'ouvrage de Christian Reille est son approche, comme témoin, de cette indépendance nationale en devenir, d'abord avec les années Boumediene qui suivent 1962, puis dans les tourmentes soulevées par les courants salafistes des années 90, dites « années noires », au cours desquelles eut lieu la disparition des moines de Tibhirine. Près de 200 000 Algériens ont alors été tués, qui, comme les moines, avaient choisi, malgré les menaces dont ils étaient l'objet, de rester en Algérie pour construire leur pays. Aujourd'hui, l'Algérie est un pays qui a besoin de se retrouver, d'être écouté et de se réconcilier avec lui-même. Christian Reille ne cherche pas à faire œuvre d'historien ou de politologue, mais à faire découvrir comment les conflits, si féroces soient-ils, ne peuvent pas éteindre l'espérance de la convivialité, braise enfouie au cœur de chaque homme, ni la soif d'un vivre ensemble qui soit porteur de sens.
La troisième ligne de force du livre est l'expression d'une conviction. La mission du chrétien est une mission de réconciliation des hommes entre eux et de chacun avec lui-même. La préface à l'ouvrage par Mgr Teissier, archevêque émérite d'Alger, et la postface du théologien jésuite Joseph Moingt inscrivent cette conviction dans la tradition catholique.
L'écoute du message du P. Reille sera pour le lecteur libanais un témoignage de vie où le respect de l'autre dans son élan vers Dieu est reconnu, gratuitement, même si ce n'est pas dans la réciprocité. Il est une pierre pour la construction d'une humanité en marche vers un vivre-ensemble. Dieu est à l'œuvre partout où sa très chère humanité se construit dans un vivre-ensemble qu'il a mis en l'homme en le créant à son image.
*Librairie Stephan.
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