Tuesday, October 24, 2017

EL SALVADOR – La voie est ouverte à l’extradition vers l’Espagne d’un des assassins des jésuites de la UCA


24 octobre 2017

EL SALVADOR – La voie est ouverte à l’extradition vers l’Espagne d’un des assassins des jésuites de la UCA
Par Óscar Elizalde Prada



Le 19 novembre 1989 étaient assassinés par un peloton du bataillon Atlacatl de l’armée salvadorienne plusieurs prêtres jésuites occupant différentes fonctions importantes dans l’Université centroaméricaine (UCA), fondée en 1965 par la Compagnie de Jésus, ainsi que deux femmes, Elba Julia Ramos, travaillant dans la résidence de l’Université, et sa fille de 15 ans, Celina [1]. Ignacio Ellacuría avait été nommé recteur de l’université en 1979. Ignacio Martín-Baró était vice-recteur académique, Segundo Montes, directeur de l’Institut des droits humains, Juan Ramón Moreno était directeur de la Bibliothèque de théologie et Amando López, professeur de philosophie. Un autre jésuite qui se trouvait dans la résidence, Joaquín López y López fut assassiné aussi. Seul Jon Sobrino, alors absent du pays, échappa à la mort. En parallèle, un autre peloton, plus nombreux, était chargé de simuler un affrontement, incendiant un immeuble, mitraillant des voitures garées et peignant des mots d’ordre impliquant les guérilleros du Front Farabundo Martí pour la libération nationale (FMLN). Le FMLN avait en effet déclenché le 12 novembre une grande offensive lui permettant de s’emparer de plusieurs secteurs de la capitale, San Salvador.
28 ans après, la justice continuer à avancer, à pas de fourmi. Le 21 août 2017 marque une nouvelle petite avancée. Texte paru sur le site Vida Nueva digital le 28 août 2017.

Il s’agit de l’ex-colonel Montalvo qui purgeait une peine aux États-Unis lorsque l’Audience nationale d’Espagne a demandé son extradition. Cependant El Salvador freine la détention des autres militaires impliqués réclamés par le juge Eloy Velasco.

Presque trente ans ont passé depuis le massacre des six jésuites de l’Université centroaméricaine José Simeón Cañas (UCA) à San Salvador. Les Espagnols Ignacio Ellacuría, Segundo Montes, Ignacio Martín Baró, Juan Ramón Moreno et Amando López, ainsi que le Salvadorien Joaquín López López, ont été assassinés par les Escadrons de la mort au petit matin du 16 novembre 1989, en même temps que l’employée Elba Julia Ramos et sa fille Celina de 16 ans.

Depuis le 21 août, avec la décision de la justice états-unienne de ne plus faire obstruction à l’extradition vers l’Espagne de l’ex-colonel Inocente Orlando Montano, qui a aussi été vice-ministre de la sécurité publique d’El Salvador dans les années 80, la voie est ouverte pour rendre justice aux martyrs de la UCA.